Mew Mew Power Évolution

Chapitre 41 : Le pouvoir des souvenirs

     La féline poussa les portes du bâtiment rose. La clochette tinta dans un petit bruit, mais personne ne se présenta. Zoey commença à observer autour d'elle ce lieu que son ancienne version connaissait par cœur. Elle laissa ses doigts glisser derrière elle sur une table, puis le comptoir. Enfin elle s'arrêta devant la photo de groupe de l'équipe.

— Pathétique, grogna-t-elle en faisant apparaitre son arme.

Elle donna un petit coup dans la vitre du cadre qui dessina plusieurs lignes brisées en partant du centre. Elle continua lentement son avancée dans la grande salle, se moquant de cette ambiance rose et remplie de cœurs.

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Dren se dirigeait vers la porte de derrière pour aller prendre l'air. Toutes ses émotions le mettait mal à l'aise, il n'arrivait pas à accepter le fait que Zoey n'était plus le chaton qu'il aimait. Au fond, il se sentait presque coupable de la situation alors qu'il avait pourtant fait ce qu'il pouvait. Mais pour lui, ça ne semblait pas encore assez. Il s'arrêta net, au milieu du couloir en percevant des bruits réguliers, comme des pas, provenant de la salle de réception. Avec prudence, il changea sa direction et regagna la grande salle. Avec surprise, il reconnut Zoey, penchée devant la vitrine de pâtisserie près de la caisse enregistreuse.

— Zoey, prononça-t-il.

Sa voix résonna dans la pièce habituellement si animée. La Mew Mew se releva lentement de son observation de cupcakes et se tourna dans la direction du cyniclon doucement. La clochette de sa queue tinta dans un bruit étrange, inhabituel à cause de la fissure présente sur le bijou.

— Dren, je voulais jushtement te voir, annonça la féline.
— Qu'est-ce que tu veux ?

Sa question sonnait faux. Il n'y croyait pas, et il était fort probable que Zoey non plus n'y croit pas. Il ne voulait pas faire de mal à son chaton, c'était sa promesse et pourtant une petite voix intérieure lui hurlait de mettre fin aux supplices de la rose.

— Tu as quelque chose qui m'appartient, Dren, je veux le récupérer, indiqua-t-elle en bougeant les doigts près de son visage. Tu shais, ma bague.
— Je ne l'ai pas, mentit le cyniclon.
— Allons, je te l'ai confié, tu as jushte à me la rendre, et je m'en irais.
— Non.

La Mew Mew prit ce « non » comme un affront. Elle fronça les sourcils et s'avança lentement, d'une démarche féline, vers le cyniclon. Elle attrapa une chaise près d'elle qu'elle passa par-dessus sa tête pour la lancer plus loin, toujours en fixant le regard de Dren. Dans le fracas sourd du mobilier, elle ajouta avec autorité :

— Je veux récupérer ma bague, ordonna-t-elle.
— Et je ne te la donnerais pas mon chaton, répliqua Dren en reprenant sa forme de cyniclon.

Ils se lancèrent dans un corps à corps, Zoey tentant d'éviter les lames saillantes des saïs de Dren. Elle se retrouva dans une position d'infériorité et le cyniclon lui flanqua un coup de coude dans le visage : la Mew Mew tomba à genoux en se tenant le nez. Dren voulait alors en profiter pour lui asséner le coup fatal de sa promesse.

— Dren, supplia-t-elle d'une douce voix en se retournant vers lui.

L'espace de quelques secondes, il hésita, voyant devant lui, à ses pieds, son chaton qu'il aimait tant. La façon dont elle avait prononcé son prénom lui avait fait croire qu'elle était revenue à elle. Cependant le coup de pied qu'elle venait de lui envoyer dans les rotules lui prouva le contraire. Avec une telle force, le cyniclon avait été projeté contre une table à quelques mètres de la féline qui se relevait déjà. Elle épousseta son bustier sombre et s'avança avec une démarche féline vers Dren qui tentait de se redresser à son tour. Elle attrapa avec force son menton pour lui forcer à relever la tête.