chapitre 4

2.1K 146 28
                                    

- Pour les informations, c'est à moi qu'il faut parler ! s'interposa Bofur en coulant un regard pas vraiment certain de ce qu'il faisait à Elemire, Nous étions sur la route. Enfin c'était plutôt un sentier.

- Tout bien considéré, c'était même plus une piste. intervint Elemire, toujours à genoux, mais qui adorait voir le roi enrager

- Toujours est-il qu'on était sur la route...

- Sentier...

- Piste. Puis on y était plus.

- Ce qui est un problème.

- Puisqu'on devait être au Pays de Dun...

- Silence.

- Mardi dernier. termina l'Elfe qui adorait ce qui se passait

- Pour voir des cousins éloignés ! ajouta Dori en se glissant derrière Bofur

- Des parents du côté de ma mère. dit Bofur

Kili regarda Elemire et comprit qu'elle s'amusait beaucoup. Il sourit.

- Silence ! hurla le roi

Tous les Gobelins firent un pas en arrière, Bofur ferma sa bouche qu'il avait ouvert pour ajouter quelque chose et Elemire renforça son rictus.

- S'ils refusent de parler, nous les ferons hurler ! Apportez la broyeuse ! Apportez la Broyeuse d'Os ! Commencez par le plus jeune !

Il indiqua Ori, ce qui était fâcheux puisqu'il était seulement le troisième plus jeune de la compagnie. Elemire fut sur le point de se lever mais Thorin la devança.

- Attendez !

S'en suivit un dialogue entre deux rois. L'un manquant de respect à l'autre, l'autre essayant de démêler le vrai du faux dans les paroles du premier. Je vous laisse le soin de décider qui était qui.

- Va prévenir l'Orque Pâle. Dit lui que j'ai son trophée. dit le roi à un petit Gobelin coincé dans une espèce de chaise pour bébé montée sur un câble

L'idée de le transpercer en pleine descente de tyrolienne effleura Elemire mais elle n'en fit rien.

Dans les secondes suivantes, ils virent arriver la fameuse « Broyeuse d'Os ». Un engin de torture inventé par un peuple clairement aussi sain à lui tout seul que Bifur. Elemire s'excusa mentalement d'avoir comparé ces choses à son compagnon de route. Elle était toujours à genoux non loin des répugnants pieds du souverain. Elle se déportait quand il s'approchait trop d'elle mais avait décidé d'un commun accord avec elle même qu'elle resterait agenouillée jusqu'à se présente le besoin de se lever. Elle leva les yeux au ciel dans un profond soupire en entendant le roi se remettre à chanter.

« Vos os seront fracassés,

Vos cous, tordus,

Vous serrez frappés, battus,

Et pour finir pendus,

Tous ici vous mourrez

À jamais,

Disparaissez,

Dans les souterrains,

De la ville des Gobelins. »

Un autochtone un peu trop curieux ramassa deux épées. Il en donna une à son voisin en ricanant. Il sortit la première son fourreau mais la jeta rapidement en crachant. Son imbécile de voisin fit la même chose avec le même résultat. Elemire les regarda.

- Ça vous apprendra. On touche pas aux affaires des autres.

- La ferme ! hurla le roi qui avait été coupé dans sa chanson par le cri de douleur de la créature

Un Voyage Inattendu  - le HobbitOù les histoires vivent. Découvrez maintenant