Prologue

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PDV Todoroki

Ça fait deux semaines que j'ai questionné Bakugo sur ce qu'il m'avait dit avant que je m'évanouisse et qu'il me dise d'oublier ça. Je ne lui en ai jamais reparlé, comme il me l'a demandé. Tout de même, j'aurais bien voulu avoir une conversation là-dessus. Pour clarifier les choses.

À ce moment, le concerné et Midoriya entre dans ma chambre d'hôpital après avoir toqué.

-Comment vas-tu? demande Izuku. Tu as commencé la rééducation, non?

Je me redresse et hoche a tête. Katsuki, assis au fond de la pièce, est étrangement calme. Il regarde par la fenêtre. Le vert sourit.

-Et comment ça se passe? Est-ce que c'est comme dans les films? Tu fais quoi? Tu...

Bakugo donne un petit coup de pied dans le tibia d'Izuku, qui couine. J'observe mes deux amis un instant puis fixe mes paumes.

-Merci beaucoup. Je vous serez toujours redevable.

Le blond et le vert levèrent le regard vers moi, arrêtant leur dispute.

Midoriya sourit chalereusement. Je le lui rendit, plus discrètement.

-Tch, j'espère. Après tout ce qu'on a fait, t'as intérêt, dit Bakugo en détournant le regard.

-Katchan! s'écrie Izuku.

Un jour, quand Midoriya était venu me voir sans Bakugo, je lui ai posé des questions sur le temps où j'étais... mort. Ça fait bizarre à dire. En tout cas, je ne savais pas que ça aurait autant d'effet sur Katsuki et mon père. Pas que ça ne me plaise pas. Au contraire. Mais ça fait étrange.

-Ah, Todoroki! reprend Izuku, en fouillant dans son vieux sac à dos jaune. Tiens, voila les devoirs à faire cette semaine!

Il me tend une pile de feuille et une grande carte.

-Ça, c'est de la part de toute la classe! explique le vert.

-Ah, je répond. Tu le diras merci de ma part.

Mon ami hoche la tête. Bakugo, resté en retrait jusqu'ici, s'avance.

-Alors... tu restes ici encore combien de temps? me demande-t-il.

-Je ne sais pas.

Puis un blanc s'installe. Et se prolonge. Jusqu'à ce qu'Izuku toussote gauchement et attire l'attention mon attention et celle du blond.

-Bon, ben... Je... je crois que je v-vais y aller! bafouille-t-il en se levant et reculant vers la porte.

Il fait un au revoir et après que je le lui ai rendu, s'eclipse. En me laissant seul avec Bakugo. Ce dernier s'assit. Un ange passe. Finalement, je décide de le chasser en prenant mon courage à deux main. Je prend une grande respiration. Je dois vous avouer que je ne suis pas très bon pour faire la conversation. D'habitude, c'est plutôt Izuku qui s'occupe de ça.

-Je sais que tu m'avais dis d'oublier ça et qu'on en reparlerais plus, mais... j'ai vraiment envie qu'on est une conversation là-dessus et qu'on mette tout au clair, tu vois?

Katsuki fronce les sourcils quelques secondes avant de se crisper et baisser le regard sur ses pieds. Je me pousse à continuer.

-Est-ce que... est-ce que ce tu m'as dit ce jour-là est vrai?

-Et qu'est-ce que ça peut te faire, ce que j'ai dit? me répond Bakugo agressivement.

Il sert les poings.

-Eh bien... je ne sais pas vraiment. En fait, je ne peux pas l'expliquer avec des mots. Je n'ai jamais été bons avec les mots. Mais... mais je ne crois pas que se soit mauvais. Tout au fond, j'ai l'impression que... je ne suis pas sur... mais que... que ça me rend vraiment heureux, d'une certaine manière... Enfin, je crois? je tente d'expliquer en regardant interrogativement mes mains. Alors, pourrais-tu, s'il te plait, répondre à ma question?

-Heureux? Pourquoi est-ce que tu n'en pas sur? Moi, je suis sur que tu te sens comme ça avec tout le monde, c'est juste que moi, c'est la première fois que je te montre un peu d'affection. C-c'est tout... déblate mon homologue en secouant négativement la tête.

Il se lève et fonce vers la porte. Je le suis du regard. Au moment de traverser l'ouverture, il s'arrête, et se retourne, des larmes au coin des yeux, le visage crispé ente la colère et la tristesse. Enfin, je crois.

-Et puis, pour ta question, oui, je le pense vraiment. Maintenant, le sujet est clos. Point final.

Et il part en claquant la porte. Soudain, mon coeur pèse lourd et une envie de pleurer me prend. Mais, contre tout attente, je souris un peu. Après tout, je ne suis quand même pas si inconscient de ce que je ressens.

...

Ce matin, je n'ai aucun visiteur, donc j'en profite pour lire la carte que ma classe m'a fait. Je n'ai pas eu le temps de la lire car je devais alterner entre manger, rééducation, visite et dodo. Moi qui croyais que se serait plus paisible et calme qu'à l'école. Je me demande si c'est aussi chargé pour Izuku, quand il va à l'infirmerie ou à l'hôpital. Si oui, je le plains, avec toutes les fois où il s'y est rendu.

Je tend la main vers la carte, et en la prenant, un papier tombe au sol. Je le prend pour le mettre de côté, croyant que ce n'est qu'un travail à faire pour UA, quand je remarque que c'est plutôt une lettre, qui semble m'être destiné.

J'ouvre doucement la lettre. 

Ce n'était pas écrit à la main, mais imprimé. Je lance un regard à droite, vers la porte, puis à gauche, à la fenêtre. Et de nouveau sur le papier.

"Chère Todoroki,
J'espère que tu passes un bon temps à l'hôpital et que tu n'y sortiras pas de si tôt."

Je fronce les sourcils, mais continue de lire.

"J'imagine que tu te demandes qui je suis. Et bien, ce serait mieux pour toi de ne pas le découvrir. Si tu ne veux pas que je vienne te rendre visite, t'as intérêt à rester loin, très loin de Katsuki-senpai. Compris?
Merci beaucoup de ta compréhension."

Rester loin de Katsuki? Cette personne n'a pas le droit de décider qui je fréquente. Je referme la lettre et la met sous mon oreiller.

Et pourquoi senpai? Ça veut dire qu'elle ou il est à UA en première ou seconde? Ou un/une ancien/ancienne camarade de quand il était au collège?

Mes pensées sont coupées par la porte qui s'ouvre sur Natsuo. Juste derrière, Fuyumi entre en réprimandant son frère sur le fait qu'il faut frapper avant d'entrer. En me voyant, elle fait un grand sourire.

-Salut! Comment vas-tu?

-Je vais bien. Et vous? je demande.

-Bien! me répond ma soeur joyeusement. Tiens! Je t'ai apporté un livre. Tu dois t'ennuyer ici.

-M-merci.

Je prend le livre et le range de côté. Je devrais avoir le temps de le lire. Je ne veux pas faire de la peine à Fuyumi en ne le lisant pas. Mon grand frère s'assit sur la chaise et ma soeur fait la conversation. J'écoute, pendant que Natsuo commente et répond parfois à cette dernière.

MISSION imPOSSIBLE || 𝑡𝑜𝑑𝑜𝑏𝑎𝑘𝑢 [TOME 2]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant