L'affre du loup-garou

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Et maintenant, chers lecteurs c'est la partie qui demande une extrême concentration. Je déclare donc officiellement ouverte la super alerte guimauve ! Qu'est ce que c'est ? Et bien c'est fort simple en vérité. En tant que lecteur, vous avez le droit de déclencher le super buzzer guimauve ! Un moment trop cliché ? ON BUZZE ! Une niaiserie ? ON BUZZE !
Bonne lecture !

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Ce n'était pas possible... Juste un cauchemar... Un horrible cauchemar auquel elle ne parvenait à réchapper... Se souvenir de toutes ces fois où Remus l'avait touché. Se souvenir ce toutes ces fois où il lui avait sourit. Finir par se demander qui il était. S'il mentait. Se jouant de ce monde qui l'entourait, tel un loup se complaisant parmi un champ de brebis. Et puis sentir les larmes revenir. Les sentir lui brûler la peau. Se demander pourquoi elle n'arrivait à étouffer cette douleur qui lui broyait les entrailles.

Traversant les couloirs en de grandes enjambées, Eilya marchait vers la bibliothèque. Là-bas elle aurait sa réponse. La bibliothèque de Poudlard avait une section contenant des archives du ministère.

Eilya avait passé une nuit effroyable, ses pensées se bousculant, sa conscience reniant l'évidence même.

Alors, un bouquin étroitement enlacé contre sa poitrine, les yeux rivés sur le sol, Eilya fendait la foule, osant remonter le courant d'élèves qui allait dans la grande salle. Et perdue dans ses pensées, elle restait indifférente aux babillages de la cohue. Inébranlable face aux coups de coudes et d'épaules égarés parmi les élèves.

On était dimanche. Pas de cours à écouter. Pas de notes à prendre. De discussions à suivre. Rien. Juste elle et ses peurs.

Une main se posa alors doucement sur son épaule, la faisant sursauter.

C'était lui. Il se tenait là, devant elle. Le flot humain les contournant tandis qu'ils se regardaient, immobiles. Comment Remus pouvait il seulement la fixer avec cet air si doux ? Cette douceur su regard qu'elle aimait tant ? Mais elle ne savait plus..., haleta t-elle en reculant doucement.

- Eilya, s'enquit il dans un petit froncement de sourcils. Tu vas bien ?

Tournant les talons, elle allait partir lorsque Remus la retint par le bras. Prise d'une violente peur, elle se dégagea brutalement, la respiration saccadée, baguette en main.

Remus restait là, la dévisageant d'inquiétude. Pourquoi avait elle peur ? Comme si le fait qu'il la touche la brûlait... Comme si il la dégoûtait... Et pris d'une subite terreur, il laissa échapper un gémissement plaintif, une douleur naissante l'étouffant. Savait elle ? Les battements de son coeur semblant résonner dans tout son être tel le glas annonçant la fin, il sentait sa respiration se faire de plus en plus saccadée à mesure que les pensées s'entrechoquaient dans son esprit. Il... Il avait été vigilent ! Aucune parole ! Rien !

Ses mâchoires se crispaient. Les jointures de ses mains blanchissaient. Il ne parvenait à maîtrises de petits tremblements. Il fallait qu'il la touche. Qu'Eilya lui dise que tout irait bien.

Alors, avançant lentement, son regard solidement ancré, il marchait en rythme avec l'écho des battements de son coeur. Et alors qu'il commençait à tendre la main vers elle, elle se dégagea de nouveau dans un tremblement.

Eilya ne pouvait pas lui parler. Ne voulait pas lui parler. Malgré les incessantes paroles réconfortantes de sa raison, sa peur venait inlassablement l'évincer. Elle s'enfuit alors vers la bibliothèque, laissant Remus se faire engloutir par le flot humain.

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Eilya tentait tant bien que mal de réprimer un sanglot.

Elle avait parfaitement conscience d'avoir blesser Remus. Son regard d'habitude si doux, s'était voilé d'une tristesse contenue. Il s'était inquiété pour elle.. Mais la seule chose intelligente qu'elle avait réussi à faire était de l'avoir repousser. Le repousser comme si elle allait se faire bouffer.

Les serpentards ne sont pas tous des abrutis [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant