Les serpentards ne sont pas tous des abrutis [Terminée]

Tout ça pour un malheureux soutif

Doubi douba, le chapitre il est en bas !

-:-:-:-:-:-:-:-:-:

Ce qui était de bien lorsque l'on se prenait la cuite du siècle, c'était que cela remettait inévitablement en perspective tous ses problèmes existentiels. Pas les petits tracas du quotidien tel que « Vais je manger des Chocapic ou des Miel Pops au petit déj ? » Non, non, non.

Je vous parle des giga bonnes grosses emmerdes telles que les rumeurs. Et bien oui. Malheureusement, même si la méga cuite d'Eilya était passée inaperçue ( Merlin merci ), la rumeur selon laquelle elle s'était envoyé en l'air avec Morfal alias Julian Marshall allait bon train et visiblement c'était loin de déplaire au bonhomme. Il se pavanait dans la grande salle, la tête haute, défiant d'un regard goguenard toute la gente masculine. Ah ouais, il prenait son pied, le coco ! Pour bien comprendre comment cette rumeur avait fait surface, il fallait remonter à l'origine même du problème. Soit deux jours plus tôt : le 13 octobre. Jour fatidique.

Eilya s'était levée de bonne heure et, après avoir fait un tour du côté de salle de bain des préfets, était allée rejoindre comme à l'accoutumée le bande de dégénérés de gryffondors. Si au début les gens la toisaient d'un œil méfiant, ils lui faisaient maintenant assez bon accueil hormis quelques bouchés du bulbe tel que Rose bien sûr. Le couple Alice et Franck avaient rejoint peu à peu leur rang, rehaussant ainsi quelque peu le quotient intellectuel du groupe qui laissait grandement à désirer malgré les vaines tentatives de Remus et Lily.

Comme on dit : « plus on est de fous plus on rit ! ». Bref une Eilya seule était intelligente mais dès qu'un Potter ou Black pointait le bout de son pif dans un rayon de dix mètres, la jeune femme semblait perdre toute faculté mentale au grand désespoir de Moony. La cuite mémorable d'Eilya lui avait visiblement grillé ses derniers neurones encore fonctionnels.

Donc pour en revenir au jour fatidique, Eilya, assise entre Lily et James ( faut toujours les séparer même si il y a un rikiki mieux), était en grand conflit existentiel avec Sirius sur les vertus aphrodisiaques des smarties. Un grand moment culturel quoi. Remus, à côté de Patmol, désespérait sérieusement de survivre à cette journée qui s'annonçait une fois de plus harassante.

- Mais puisque je te dis que c'est vrai ! s'indigna Eilya dans un grand geste.

- Lya..., soupira Patmol d'un air navré. Il va sérieusement falloir que tu te fasses suivre à St-Mangouste. Non mais les moldus ne sont même pas foutus de faire des ballets à chiotte dignes de ce nom alors comment veux-tu que leurs pastilles multicolores soient aphrodisiaques ?

- En tout cas pour moi ça marche, grogna t-elle entre ses dents.

Toutes les têtes pivotèrent d'un même geste vers la concernée.

- Pardon ?! rugit Sirius en se levant d'un air menaçant.

- Rien ! Je n'ai rien dit !

- Eilya Judith Connors ! Si j'apprends qu'un garçon ne t'a ne serrait ce que vu en short, je lui explose sa sale tronche de pitiponk !

- Et c'est vrai ? s'enquit Remus dont la discussion l'intéressait soudainement. Enfin je veux dire... que les smarties te font de l'effet ?

- Pourquoi ? souffla t-elle langoureusement d'un clin d'œil suggestif. Ça t'intéresse mon chou ?

Mumus piqua un fard monumental, évitant au maximum le regard meurtrier de Sirius. Un point pour Serpentard ! Ah il était trop mignon quand il était tout gêné. Ses joues écarlates contrastaient agréablement avec ses cheveux, l'assortissant à merveille aux couleurs de sa maison.

- Alerte Martinez ! s'horrifia soudainement James.

Ah merde...

Le brontosaure s'approchait dangereusement du groupe, son mono-sourcil disparaissant dans le pelage moutonneux du crâne. Nulle crainte ! Eilya avait passée une bonne partie de la semaine à potasser le terrible cas Martinez qui commençait sérieusement à devenir problématique. Le jeune homme, depuis la mémorable bastonnade de la chouquette fourrée, semblait être passé à l'étape supérieur de son super plan séduction.