Les serpentards ne sont pas tous des abrutis [Terminée]

Tout comme avant

- Je suis une abrutie.

- Encore.

Eilya fronça un peu plus les sourcils, fixant Sirius d'un regard glacial. Celui ci, imperturbable, se contenta de continuer de tourner autour d'elle, tel un maître d'école tentant d'inculquer la leçon du jour.

- Allez petite friponne. Encore.

Les narines frémissantes d'une colère contenue, elle se tortilla sur sa chaise, ses mains ligotées l'empêchant de montrer à Sirius sa façon de penser. Non mais c'était abusé quoi ! Ce matin, à peine avait elle fait un pas hors du dortoir qu'on l'avait sauvagement kidnappée, se faisant trimbaler tel un malheureux sac à patates. Et trois heures plus tard, elle était toujours dans ce foutu compartiment du Poudlard Express à entendre l'autre teckel déblatérer ses innombrables conneries.

Bon... On ne va pas se mentir. Elle le méritait après sa performance de la veille. Mais tout de même ! Elle avait un de ces mal aux fesses ! Elles devaient ressembler à des crêpes depuis le temps ! La dur réalité sur l'état de son postérieur la rattrapant, Eilya inspira un grand coup.

- Je suis une abrutie, grinça t-elle, les dents serrées.

- Bien ! Je crois que cette fois tu as pigé ta condition de débile notoire. Leçon suivante. « Lorsque Mumus me fait un bisou, je lui rends son bisou ».

Eilya laissa échapper un râle menaçant, les mâchoires crispées. Non mais il la prenait pour qui cet espèce de sombre crétin ?! Elle n'était une gamine avec des couettes et un sucette dans le bec ! C'était vrai qu'elle avait merdé avec Mumus hier. Même beaucoup reconnue t-elle dans un petit hochement de tête réaliste. Comment avait elle pu rester aussi... passive ? Remus qui la tenait dans ses bras, qui l'embrassait à perdre haleine. Tous ce qu'il avait demandé c'était un sourire, un regard qui aurait pu le rassurer. Mais elle était restée aussi expressive qu'une courgette, ses jambes prêtes à se dérober sous son poids. Mais bon ce n'était pas une raison pour que Sirius lui fasse la morale en la prenant pour une arriérée !

- Allez friponne. J'attends.

- Ecrase Black !

- Non non non ! S'exclama t-il pas content du tout en agitant sa baguette dans tout les sens. N'a t-on jamais vu un truc plus mal éduqué ! Ecoute moi bien petite friponne. Moony m'a littéralement hurlé dessus ce matin parce que j'avais mal plié un de mes t-shirts. Un. De. Mes. T-shirts, articula t-il en pointant un doigt vers elle d'un ton accusateur. Et pourquoi Moony m'a t-il hurlé dessus ? Et bien il m'a hurlé dessus parce qu'hier soir, il s'est pris un râteau absolument ahurissant. Râteau qu'il s'est pris par toi. Alors tu vas répéter après moi :« Lorsque Mumus me fait un bisou, je lui rends son bisou ».

Eilya poussa un petit grognement de mauvaise fois pour la forme puis murmura :

- « Lorsque Mumus me fait un bisou, je lui rends son bisou »

- Et bah voilà quand tu veux !

Tout content, il hocha vigoureusement la tête lorsque James ouvrit violemment la porte du compartiment.

- Bon, souffla t-il d'un air fatigué. Moony refuse de sortir des toilettes. Y'a rien a faire. Je crois qu'on a plus qu'a attendre une rupture de pq pour qu'il sorte.

- Rah ! S'énerva Sirius en détachant Eilya. Il nous aura fait chier jusqu'au bout celui là ! Bien ! On a du taffe. Eilya, tu restes là. On t'apporte un Mumus d'ici une dizaine de minutes alors je t'en pris soit plus expressive qu'une courgette cette fois ci !

Puis, dans un claque de porte, il partit, suivit de son acolyte. Peter était resté devant le compartiment pour réceptionner le colis Mumus quand celui-ci arriverait. C'était donc, après quelques baisers à certaines groupies que Sirius parvint enfin aux toilettes, frappant fortement la porte, d'un air déterminé.