Quand on l'attaque, Pikachu contre attaque !

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Il avait bien fallu trois jours pour calmer un Patmol un brin mais alors juste un brin énervé. Il fallait reconnaître qu'apprendre par le torchon qui sert de journal scolaire que deux de ses meilleurs amis avaient « une liaison torride » depuis la rentrée avait de quoi vous foutre légèrement rogne. En résumé, après que James l'ait calmé autant qu'il pouvait, Remus et Eilya, un chouïa écarlates, avaient subit un interrogatoire plus qu'éprouvant. Des heures de stress accumulé, assis sur une chaise, un lampe vous aveuglant au milieu de cette terrifiante obscurité ( qui s'avérait être un placard à balai). 

Et en face, vous aviez cet abruti d'inspecteur Patmol, qui sirotait un café, dans une lenteur effrayante, jouant au gentil puis au méchant auror. Patmol avait même été jusqu'à foutre la tête de Remus dans un chaudron pour qu'il avoue mais rien. Niet. Que dalle. Aucun n'avait craqué. Plutôt mourir que dire la vérité ! Ils avait donc fallu pas moins de trois jours de terrible pression avant que l'autre fêlé du bocal ne daigne enfin envisagé que cette histoire soit fausse. Mais quel était l'abruti congénital qui avait bien pu lancer cette rumeur à la con ? Personne ne savait (surtout pas Eilya). Un autre secret parmi les nombreux mystères de Poudlard !

Quoiqu'il en soit, le cataclysme qu'avait provoqué la nouvelle s'était, Merlin merci, vite dissipé suite au démenti public. Quant aux deux concernés, et bien chacun piquait un phare monumental dès que du bleu clair rentrait dans leur champ de vision, c'est à dire toutes les trois secondes. Ah oui, chose importante à spécifier. Depuis que le fan club des maraudeurs, soit les trois quart de la gente féminine, avait eu vent de cette ô combien merveilleuse information, toutes les groupies en chaleur s'était fait un devoir d'arborer cette couleur propice à l'amour. Une gryffondor avait même poussée la folie jusqu'à se teindre les cheveux en bleu clair, ce qui était loin d'avoir l'effet escompté. 

Si les doutes de certains élèves avaient fini par s'envoler, ce n'était pas le cas de tout le monde. Certes Eilya et Remus n'avaient pas de liaison mais leurs regards avaient changé et ce n'était pas passé inaperçu auprès de certains élèves. Les fréquentes œillades à la dérobée pas franchement discrètes ou les piquages de fard à la pelle avait ravi nôtre cher Jamesie au plus au point. Sirius quant à lui préférait faire l'autruche. Nah, je ne vois rien, je n'entends rien. James épiait donc en silence, souriant à chaque petit détail qui aurait pu paraître anodin, jubilant à chaque bafouillement intelligible. Mais ce qu'il adorait le plus, c'était leur façon réciproque de se carapater en vitesse dès que la pression devenait trop grande.

Allongé sur son lit, un bras sous la tête et le regard fixé au plafond, il en vint à l'irréfutable conclusion que c'était le moment où jamais pour vérifier ses théories. Attendre que Remus ou Eilya prennent les devants revenait à mourir de vieillesse avant que cela se produise. Il était sept heures du matin, on était vendredi et les garçons du dortoir commençaient à peine à se réveiller, les yeux mi-clos dans l'espoir de gagner ne serait ce qu'une seconde supplémentaire de dodo. Profitant du fait que Remus soit parti dans la salle de bain, James chopa à la volée un Sirius la tête dans le cul.

- Patmol ! Quoique je dise tu la boucles et tu regardes Remus !

- Wow... mollo... De quoi tu parles ?

- Regarde et ferme là.

Un Remus amorphe, aux cheveux en pétards refit irruption dans le dortoir et entama la dure tâche qu'était d'enfiler un pantalon avec un œil à demi ouvert. Entre nous c'était méga galère.

- Au fait, s'exclama faussement James, il paraît qu'Eilya a un suçon dans le cou !

Sirius eut à peine le temps d'analyser le mensonge que Remus se ramassa royalement par terre, les yeux soudainement grands ouverts. Ah bah ça, ça vous réveillait un Mumus à coup sûr ! Sirius continuait de fixé d'un air perplexe son ami. Il est vrai que Remus et Eilya s'étaient beaucoup rapprochés depuis peu, il ne pouvait le nier... Et puis après tout le fait que Moony se vautre en beauté à peine sorti du lit n'avait rien de vraiment concluant.

Les serpentards ne sont pas tous des abrutis [Terminée]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant