'Dans leurs derniers moments, la plupart des gens révèlent qui ils sont réellement' Le Joker.
—————————
La fumée des titans, dont les nuques avaient été coupées par les valeureux soldats, se mélangeait avec celles des fumigènes tirés par l'équipe D. Ils galopaient en beuglant comme des dingues vers le titan bestial, ce qui l'énerva au plus au point. Il me fusilla de son regard le plus noir. Il venait de comprendre ma feinte. J'envoyais un de mes grapins contre la jambe du premier grand titan, celui sur l'aile ouest, le plus proche du mur, m'aidais du deuxième grapin pour me hisser au dessus de sa tête et lui tranchais la nuque habilement et aisément. Mes muscles se tordaient à chaque mouvement effectué dans les airs. Je manquais d'heures d'entraînements mais ma rage de vaincre prenait le dessus. De ma force que je jugeais titanesque, je tranchais la nuque du deuxième titan mis a terre par Marlowe et d'autres soldats des équipes A et B venus en renfort.- En cet instant nous mourrons tous ! Pour notre liberté ! Donnez vos cœurs au combat ! Hurlais-je, le sourire aux lèvres, une lame brandie au ciel, fier de tous les voir motivés à en finir avec tous ces foutus titans.
Du sang de titan éclaboussa ma tenue et tâcha ma cape verdâtre. Je crachais de la bile dû à l'essouflement, mon molard s'écrasait sur le corps inerte et dépieucé de ce géant. J'utilisais sans doutes trop de gaz pour passer de titan en titan, découpant leurs nuques avec autant de puissance et de force dont mon corps était capable. Le poilu claqua des doigts et tous ses soldats gigantesques situés à sa droite se mirent à courir dans ma direction leurs gueules ouvertes et leurs bras tendus pour m'attraper au vol. Les autres, sur l'aile gauche, couraient vers la premiere ligne de front. J'eus du mal à esquiver leurs gestes, mes muscles étaient fatigués et douloureux, mes os craquaient à chaque mouvement, chaque esquive, chaque inspiration et expiration saccadées. La bouche ouverte, l'afflux d'air brûlait mes gensives. Un goût de fer dans la gorge me donnait l'envie de recracher mon déjeuner. L'attention de mes agresseurs fût détournée par mes petits subordonnés criant leurs poumons à mes pieds. Beaucoup d'entre eux se faisaient dévorer. Leur élan de courage m'était d'une grande utilité. Ils me permettaient d'avancer entre les titans avec aisance et tranquillité. J'emmènerai leur sacrifice jusque dans ma tombe.
Plus je tranchais leur chair brûlante, plus je me rapprochais de ma propre fin. Je ne pouvais plus faire demi tour et m'enfuir comme un lâche. J'avais atteint le point de non retour. Mon sang bouillionnait de détermination. Je changeais la position de mes lames émoussées et ensanglantées, j'inspirais profondément et me propulsais dans un dernier élan de courage. Ma haine empêchait les cris affreux des innocents se faisant démembrer sans pitié, d'arriver jusqu'à mes oreilles. Leurs morts n'allaient pas être vaines. J'allais les tuer. Je devais les tuer. Tous. Jusqu'au dernier.
'Parce qu'on est tous libres'
Je virevoltais dans les airs. J'évitais ses bras poilus, tendus pour me choper, sa bouche pleines de dents pointues prêtes à me lacérer comme une vulgaire pomme. Je le faisais tourner en bourrique. Il grognait d'énervement. Je ne savais pas comment je trouvais toute cette énergie pour lui tourner autour aussi rapidement, arrachant par-ci, par-là, des poils et des morceaux de peau. Je descendais le long de ses jambes et lui coupais les tendons d'Achille, il hurla de douleur et jura comme un puceau de 15 ans qui venait de louper son coup du siècle avec une milfe*. Et je remontais lui trancher les cuisses et son fessier. J'en prenais limite du plaisir, à le voir se tordre de douleur et essayer de me faire mordre la poussière. J'arrivais sur sa grande main et lui coupais les doigts d'une vitesse incroyable. Et ainsi de suite. La fumée de ses membres se régénérant troublait ma vision. Je laissais mon instinct prendre le dessus sur ma raison et continuais de le déchiqueter comme je le pouvais. Je ne faisais même plus attention à la souffrance corporelle qui m'incombait. Je prenais appui sur son dos avec mes grapins et me retrouvais au dessus de sa tête, prêt à m'amuser encore un peu avec lui.
- T'avais l'air d'aimer voir les gens se faire bouffer enflure hein ?! - Hurlais-je en basculant le poids de mon corps en avant, mes lames tenues à revers - Alors amusons-nous encore un peu !
Un coup de gaz et je tournoyais le long de sa colonne vertébrale, l'acier de mes sabres s'enfonçant profondément dans sa chair. J'étais emplis de sang. Du sang de celui qui me faisait passer pour un monstre sanguinaire, rongé par la vengeance. Je ne comptais plus le nombre d'écorchures que je lui causais. Je savais juste que je lui mettais une raclée avec autant de classe et de badass-attitude que celui que j'aimais. Je devais y mettre fin. Ce n'était plus le moment de faire jou-jou. Sa nuque était dans la ligne mire, à découvert, ses bras étaient en si piteux état qu'il lui serait difficile de les lever pour protéger son point faible. Il était accroupi, genoux au sol, le dos arqué, me laissant la voie libre sur cette zone si sensible et mortelle. J'en profitais pour lui arracher la peau d'un coup sec et précis. Mais pas assez profond pour laisser son corps entier sortir de la bête. Il n'avait pas non plus le temps de se régénérer. J'allais enfin pouvoir assouvir ma vengeance, accomplir la mission, sauver les survivants, rentrer chez moi. Vivre en paix. Être libre. Avec Levi.
'Levi....'
Son visage apparu dans mon esprit. Ce fut un moment d'inattention puéril, innocent, inutile, inapproprié. Un moment qui permit à mon ennemi de trouver une ouverture à mon attaque imminente. D'un geste brusque et puissant, il me frappa dans le dos et m'envoya valser à une centaines de mètres de lui. Ses bras titanesques n'étaient donc pas totalement inutilisables. Je m'étais planté. En beauté. Mon plan n'avait pas fonctionné. Je n'avais pas été assez fort pour le tuer. Mes efforts avaient été nuls. Les sacrifices fais, vains. Ma vengeance, inassouvie. Le combat, inachevé.
J'heurtais le sol de plein fouet. Une grande partie de mes os craquaient, se brisaient contre la terre dure comme la pierre. Mes oreilles bourdonnaient sous le choc, je ne voyais plus rien, n'entendait plus rien. Le goût amer et fade de mon sang me faisait cracher toute ma salive par une toux douloureuse et irritante. Je me tenais les côtes, sans doutes cassées par la chute. Mon nez pissait le sang, tout comme ma joue et épaule droite, dénuée de tissus, broyées par la glissade contre le sol sur un ou deux mètres. Je me retenais de perdre connaissance. Plusieurs minutes défilèrent pendant que je tentais de rester conscient, ma respiration haletante. L'adrénaline encore présente dans mes veines gercées me poussait à me relever, doucement mais sûrement, et me tenir debout, face à ce massacre sans nom. J'avais mal. Très mal. Ma bouche saignait abondamment, j'avais dû m'ouvrir les lèvres ou l'intérieur des joues. Je crachais un molar rouge vif. Mon bras gauche soutenait ma poitrine et mon épaule, mon dos se courbait à chaque petit pas que j'effectuais en direction de ce carnage.
Je levais le menton, suivit de mes yeux et observa ce désastre. La mission avait été un échec. Le corps fumant du bestial gisait au sol, bien évidemment sans son hôte, qui fuyait sur le dos du titan quadrupède vers le mur Maria aussi vite que l'éclair. Tout ce que je voyais, était morbide, horrible, dégueulasse. Mon souffle était de plus en plus irrégulier. Y avait-il des survivants ? Où étaient les soldats de l'équipe C ? Où étaient les chevaux ? Où était Marlowe ? Étais-je le seul à être encore parmi les vivants, à traverser les corps inertes de ma bleusaille ? Avions nous réellement tout perdu ?
Ce fût, en larmes, que je continuais mon chemin, comptant le nombre de soldats dénués de battements de cœur, baignant et gisant dans leur sang, sans vie, à mes pieds.
*Google est votre ami 😂
VOUS LISEZ
[Le fil du Destin] Tome 3 {Terminé}
ФанфикVous croyez en l'amour au premier regard ? Je m'appelle Eren Jeager, et je vivais le parfait amour avec l'homme le plus fort de l'humanité, jusqu'au jour où, comme par hasard, cet espèce de nabot est venu tout faire foirer. Nous ne pouvions pas espé...