Chapitre 27 - Lui

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Je m'éveille doucement alors que des traits de lumière filtrent sous mes paupières closes. Rapidement, des images de la soirée s'impriment dans mon esprit. La façon dont Athénaïs m'a allumé me revient en mémoire. Cette manière dont elle m'a demandé, non ordonné, de me déshabiller. Waouh, je me suis cru dans Game of Thrones. Pour moi, qui suis plus dominant que soumis, je ne pensais pas un jour me laisser faire ainsi. Pourtant, ça ne m'a pas déplu de la laisser me contrôler. Bien au contraire, elle a su me mener exactement où elle voulait. Oui, je me souviens même très bien l'avoir supplié. Je n'ai jamais été à ce point excité. Surtout je n'ai jamais ressenti autant de plaisir. La frustration de ne pas pouvoir bouger, de ne pas être autorisé à la toucher, était incroyablement intense.

Précautionneusement, j'ouvre les yeux. Quelques rayons du soleil passent à travers les rideaux tirés, éclairant la pièce. Quand mon regard tombe sur la fenêtre qui a été le témoin de nos ébats hier soir, mon sexe se tend. Mon érection matinale gagne rapidement en ampleur alors que les souvenirs jaillissent dans mon esprit. Elle se fait d'autant plus pressante quand je prends conscience du corps chaud lové contre mon dos. La main d'Athénaïs pend contre mon ventre et son souffle régulier vient s'échouer sur ma nuque. Délicatement, sans la réveiller, je me tourne. Je décale une mèche de cheveux tombant sur ses paupière closes. Promenant mes doigts sur sa peau, j'observe son visage. D'aussi près, je peux à loisir détailler les taches de rousseur qui parsèment ses joues, son nez, ses épaules. Sa bouche entrouverte laisse passe sa respiration calme. Ses lèvres pleines et délicatement rosées, sont un appel aux baisers. Son bras replié devant elle cache sa poitrine de mon regard, mais je me délecte du creux de son cou. Sans fard et au naturelle, elle est belle. Sublime. C'est le genre de femme qui te surprend, te chamboule. Celle que tu ne croises qu'une fois, quand tu es chanceux. Et moi, moi, je partage son lit, sa vie.

Du bout des doigts, je suis le contour de ses lèvres. Je descends le long de son cou puis glisse sur sa peau frémissante. Ses cheveux flamboyants contrastent avec la couleur claire des oreillers sur lesquels ils sont étalés. J'essaie de graver à jamais cette image dans ma mémoire.

— Tu ressembles à un psychopathe !

Sa voix me fait sursauter. Ses paupières s'ouvrent et ses iris clairs m'envoûtent. Un sourire se dessine sur son visage alors que ses yeux pétillent de malice. C'est aussi ce que j'aime chez elle, ce côté piquant, taquin. Je glisse mon bras sous le drap, venant presser ses fesses entre mes doigts.

— Tu vas voir ce qu'il va te faire le psychopathe !

La rousse éclate de rire avant de me préciser que je ne lui fais pas vraiment peur. J'affiche mon air de prédateur en chasse puis d'un mouvement sec, la rapproche de moi. Ses bras viennent entourer ma nuque alors que j'attaque déjà son cou. D'un coup de hanche, je l'allonge sur le dos et me glisse entre ses jambes écartées. En équilibre sur mon avant-bras, je caresse son corps chaud de ma main libre. Sous mes doigts, sa peau frissonne. Son souffle s'accélère et ses yeux se ferment quand je prends son téton en bouche. Je le fais doucement rouler entre mes dents, arrachant plusieurs gémissements à sa propriétaire. Je m'attarde un peu sur ce bourgeon si sensible avant de descendre. Je fais glisser ma langue sur son ventre et ses hanches, mordillant par moment cette peau douce. Mon sexe tendu est douloureux, il me supplie de lui accorder un peu de plaisir.

— Viens m'embrasser, Maximus.

La voix rauque d'Athénaïs me coupe dans mon exploration de son anatomie. Je remonte lentement le long de son corps, laissant mes lèvres trainer un peu partout. Quand son regard croise le mien, j'y vois déferler des vagues de désir. Impatiente, elle se redresse, venant presser sa bouche sur la mienne. Sa langue se faufile et vient caresser la mienne avec application. Mon torse vibre sous un gémissement profond quand sa main vient caresser ma queue dure. Ses doigts entament un va et vient rapide, je suis obligé de délaisser sa bouche. D'un coup de hanche brusque, elle m'allonge sur le dos. Elle s'assieds à califourchon sur mes cuisses. Elle m'observe quelques secondes, ses ongles griffant ma peau. Je me cambre sous cet assaut. Ses yeux clairs, assombris par le plaisir, ne me quittent pas. Elle me regarde avec une telle intensité que cela me coupe le souffle. Elle se mordille la lèvre avant de se pencher pour attraper le préservatif qui traîne sur la table de chevet. Elle glisse l'emballage entre ses dents et le déchire lentement.

Embrase-moi - Tome 1Où les histoires vivent. Découvrez maintenant