21 - combat

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L'invasion de Suna et d'Oto était enfin terminée. Les shinobis du village du son s'était enfui en même temps que son chef, tandis que ceux du sable s'étaient rendus sans condition, après avoir découvert qu'Orochimaru avait tué leur Kazekage et pris sa place. En à peine quelques heures, un pacte de non-agression fut signé entre les deux villages des pays élémentaires, le temps de comprendre comment la situation avait pu dégénérer à ce point. Il fallait à tout prix que cela ne se reproduise plus. Le soir qui suivit cette terrible invasion fut des plus mouvementés. En effet, les civils, qui avaient été évacués au moment ou les combats avaient commencé, commençaient à revenir. Les shinobis, pour leur part, commençaient déjà à réparer les dégâts. La nuit promettait d'être longue. Mais les petits tracas du village ne pesaient pas bien lourds comparé au problème des deux personnes se tenant dans le bureau du hokage.

Koharu Utatane et Homura Mitokado faisaient les cent pas, tentant de trouver une solution à un problème qui n'avait pas encore été posé. Une réponse à une question qu'ils ne connaissaient pas. La seule émotion qui les dominaient était la panique. Rien de plus. Il fallait dire qu'en tant que doyens de Konoha avaient une bonne raison de s'inquiéter. Hiruzen Sarutobi avait été le symbole du village pendant environ quatre décénies. Il représentait la volonté du feu aux yeux du monde. Et il avait été assassiné dans son propre village par son propre élève, déserteur de rang S depuis des années. Cela remettait forcément en cause la supériorité du pays du feu sur les autres nations élémentaires. Ajouté au fait que le meurtrier s'était échappé, et que celui qui aurait dû succéder au sandaime, Minato Namikaze, était décédé également à proximité de la feuille, l'image du village en prenait un sacré coup. Et à présent, il n'y avait plus de dirigeant et aucun candidat pour assurer l'intérim. Ansi, Koharu et Homura tournaient en rond sans but, jusqu'au moment ou un Anbu fisse irruption. Il s'agenouilla devant les deux doyens.

- Anbu Mye, au rapport ! fit l'Anbu dont le timbre de la voix trahissait sa féminité.
- Ah ? fit Homura, légèrement surpris qu'une chose aussi normal qu'un rapport d'Anbu puisse avoir lieu en une aussi sombre journée. Comment s'est déroulée la mission ? C'était quoi déjà ?
- Surveillance du village caché de Ame.
- Alors ? fit mine de s'intéresser Koharu, alors qu'elle n'avait pas la tête à ça. Fais nous la version la plus courte possible.
- Rien de suspect au village caché...
- Au village caché ? ne put s'empêcher de demander Homura, professionnalisme oblige. S'est-il passé autre chose ailleurs à Ame ?
- Pas à Ame, non...
- Où donc, alors ?

- Ici même, à Konoha.
- Nous l'avions remarqué, signala amèrement Koharu. Notre village a subi une invasion, ça ne passe pas inaperçu.

Homura observa l'éclat de Koharu sans afficher autre chose qu'une lassitude teintée de compassion. Pour eux deux, l'invasion devenait déjà un sujet tabou. Hiruzen avait été leur compagnon, leur équipier, dans leur jeunesse. Au même titre que Danzo... L'Anbu ne réagit aucunement aux paroles tranchante: pas de tressaillement, pas de mouvement nerveux, ni d'augmentation du rythme cardiaque. Elle aurait aussi bien put ne pas être là. L'Anbu reprit le débriefing de sa mission là ou elle avait été interrompue:

- Je ne parlais pas de l'invasion, rectifia Mye avec un remarquable self-contrôle, je parlais de quelque chose qui s'est passé durant l'invasion.
- Qu'est-ce donc ? demanda Homura, curieux malgré lui.
- En revenant de ma mission, la bataille faisait rage...

L'aube se levait au dessus du village de Konoha. Une journée comme tant d'autres l'avaient précédé. L'horreur des événements de la veille aurait tout aussi bien put n'être qu'un songe particulièrement sombre, tant cette journée commençait normalement. Pourtant, cela s'était bel et bien produit. Il suffisait de sortir dans la rue pour s'en rendre compte. Les traces des combats étaient encore omniprésentes: des bâtiments partiellement ou totalement détruits, des rochers parsemant les rues, des traces de sang encore visible par endroits... Lorsque le rêve cessait, il était temps de faire face à la réalité, aussi dure fut-elle. Durant cette nuit, les Anbus n'avaient cessé de faire des rondes, pour anticiper une éventuelle seconde attaque, qui n'eut jamais lieu.

naruto kistune Où les histoires vivent. Découvrez maintenant