naruto kistune

20- invasion

- Bien, dit le serpent en se tournant vers le sandaime. Il est temps de passer aux choses sérieuses...

Aussitôt, les troupes d'Oto lancèrent un puissant genjutsu tout autour de l'arène. Ce dernier se présenta sous la forme d'une multitude de plumes blanche tombant lentement au sol. En dehors des troupes de Suna et celles d'Orochimaru, seuls les deux genins dont le combat était en cours avaient été épargnés. Au moment ou l'illusion se déclencha, le serpent en avait profité pour bondir sur Hiruzen, lui plaçant un kunaï sous la gorge, avant de l'entrainer sur un toit adjacent et dégagé. Le sandaime, pris par surprise, n'eut pas le temps de réagir. Immédiatement, quatre shinobis du village du son se placèrent à des endroits stratégiques autour de leur maître et élevèrent une barrière fuinjutsu. Celle-ci se présenta sous une forme cubique pourpre. Les quatre ninjas se protégèrent ensuite en formant une barrière supplémentaire de l'intérieur. Une fois totalement isolé, Orochimaru retira son chapeau, ainsi que le voile dissimulant son visage.

Hiruzen ne fut que moyennement surpris. Sa contrariété, en revanche, était palpable. La présence de son ancien élève signifiait que le kazekage était décédé, très probablement de sa main. Un exploit, certes, mais également un enjeu politique particulièrement dangereux. Un simple coup d'œil au village lui fit comprendre ce qu'il en était. Suna et Oto s'était alliés. Mais étant donné qu'Orochimaru contrôlait les deux dans l'ombre, il était plus que probable que le village caché du sable était manipulé. C'était tellement regrettable... Brusquement, sans aucune raison, le serpent se mit à pleurer légèrement. Hiruzen haussa un sourcil.

- Est-ce que c'est la joie de me revoir qui t'émeut, ou est-ce la tristesse de devoir tuer ton vieux maître ?

Orochimaru ne répondit pas tout de suite, se poignardant la main droite avec le kunaï qu'il tenait avec la gauche. Lâchant le sandaime, il recula de quelques pas.

- Ah, je me sens mieux, expliqua Orochimaru. Je n'ai pas dormi depuis un bon moment, du coup je suis fatigué. J'ai retenu un bâillement et du coup quelques larmes ont perlé.

- Je me disais aussi, rétorqua Hiruzen.

Le sandaime retira d'un geste sa tenue cérémonielle de hokage. En dessous, il était vêtu de sa tenue de combat personnelle. D'une façon ou d'une autre, Hiruzen avait prévu que quelque chose allait se passer. La vision amusa le serpent.

- Ainsi donc vous aviez déjà choisi votre tenue funéraire... Je dois avouer que cela vous va plutôt bien.

- Trêve de bavardages inutiles. Si tu nous as enfermé tous les deux, ce n'est certainement pas pour simplement discuter avec moi.

- En effet. Vous parler fait partie du plaisir, un peu comme la cerise sur le gâteau. Je voulais vous voir une dernière fois avant la chute de Konoha, être l'instrument de votre mort.

- Quelle délicate attention de ta part.

- N'est-ce pas ? Je savais que cela vous ferait plaisir.

- J'aurais vraiment dû en finir avec toi cette fois là, au lieu de te laisser t'enfuir.

- Oui, parlons de ça. Il se trouve que je l'ai achevé. Le rituel, s'entend.

- Quoi ? s'étrangla Hiruzen.

Pour toute réponse, Orochimaru s'arracha le visage. Non, il était peut-être plus correct de dire qu'il le retira, comme s'il ne s'était agit que d'un masque. Ce qui se trouvait sous cette peau, qui faisait vaguement penser à une mue de serpent, glaça le sang du hokage. Ce visage, il ne le reconnaissait pas. Ce n'était pas son élève, qui se trouvait en face de lui.

- Surpris ? Voici mon nouveau corps.

- Orochimaru... Qu'as-tu fait ?

- J'ai accéder à l'immortalité. N'est-ce pas merveilleux ?