Chapitre 16

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Devant la glace, la blondinette nettoie son visage pour retirer les traces de mascara. Ensuite, elle remet un peu de poudre et de gloss. Pas besoin d'en faire une tonne ! En plus, elle se sent beaucoup mieux que tout à l’heure. C’est vrai quoi ! Elle ne s’attendait pas du tout à voir son patron dans son appartement. C’est assez bizarre comme situation.

Après ce petit moment, la blondinette retourne dans le salon.

— Je suis désolée ma chérie. Mais nous allons devoir rentrer. Ton père sera là dans une heure.

— C’est pas grave maman. J’ai été ravie de vous avoir aujourd’hui. J’ai passé un super moment.

— Tu connais ton père ma chérie, alors je te conseille de passer le voir avant qu’il ne le fasse.

Amandine, sa fille sur ses talons, embrasse sa sœur avant de sortir.

— Hey, ma belle ?

Richie la rejoint près de la porte.

— Je suis désolé pour tout à l'heure, ça m'est complètement sorti de la tête.

Elle le regarde, le sourire aux lèvres. Non pas de ceux qu'on force devant la caméra. Un sourire, un vrai.

— Je ne t'en veux pas. Après tout, c'est vrai ! Je n'ai pas d'enfants.

Le dire à haute voix fait un effet bizarre à la blonde. Elle n’y avait plus pensé jusqu’à aujourd’hui.

— Stacy, je m'en veux énormément. Même si c'était pour amuser la galerie, j'aurai dû réfléchir et tourner la langue au moins sept fois avant de parler.

— Tu es trop mignon pour qu'on reste fâché avec toi.

Ils se sourient et Richie rejoint les autres. Seul Kurt et ses filles font office de compagnie à la jeune femme. L'horloge indiquant 16h54, Stacy décide de faire la vaisselle. C'est vrai, demain le boulot c'est le matin, faire la vaisselle après leur départ serait une vraie torture.

— Si je commence maintenant, j'aurai le temps de prendre du dessert et de me reposer, murmure t-elle en retirant la saleté des assiettes.

Après avoir tout empilé d'un côté, elle laisse couler l'eau dans l'évier et range les casseroles qu'elle avait nettoyé juste après avoir servi. Bonne idée, n'est-ce pas ? Au moins il ne reste que les plats, les verres, les couverts.. bref tout sauf les grosses casseroles de grand-mère ! Quand on y pense, c’est vrai que laver les plats et les couverts c’est beaucoup mieux que de laver les grosses casseroles qui pèsent des tonnes.

Le lave-vaisselle c'est pour les feignasses. Jamais Stacy n'oubliera ce détail là. Elle venait d'avoir quinze ans et la vaisselle, c'était pas son fort. Elle criait à qui voulait l'entendre que le père Noël, qu'il existe ou pas, devait ramener un lave-vaisselle à la maison. Deux jours après sa crise, sa mère lui avait fait comprendre qu'un homme, un vrai, n'apprécierait pas que sa femme délègue son boulot à des machines. En achetant ce genre d'outils, dans mille ans, le monde serait robotisé. Il n’y a que les enfants pour croire en de telles choses.

— Besoin d'aide ?

La blonde sort de sa rêverie et croise le regard de son patron. Il est plus près d'elle qu'il y a quelques minutes. Son t-shirt gris et son pantalon blanc lui donne l'air d'un ange. Elle distingue un point de beauté juste au dessus de la lèvre de Kurt, ce qui le rend encore plus sexy. Elle dévie son regard sur ces yeux noisettes inquisiteurs, qui semblent chercher quelque chose au tréfonds de son âme. Un regard troublant et apaisant à la fois !

— Alors, tu réponds ? T'as besoin d'aide ou tu préfères continuer à me mater?

Une tomate ne sera jamais aussi rouge que Stacy à l'instant ou Kurt balance cette phrase. Le traite savait déjà l'effet que sa phrase ferait puisque la blonde était à fond dans sa contemplation.

Elle m'a donnée son coeurOù les histoires vivent. Découvrez maintenant