HÉCATE [HP FICTION]

14 - Funèbre

Hécate avait revêtit une longue robe noir en dentelle. Elle ne réalisait pas, elle ne parvenait pas à comprendre qu'elle enterrait sa mère. Elle n'y croyait pas.

- Tu es prête ?

Elle acquiesça, et se retourna vers Aurore, qui la serra dans ses bras. Elles sortirent de la voiture, et retrouvèrent à l'extérieur les deux familles de ses parents ainsi que Léopold, Hestia, et leurs parents. Elle n'avait pas vu le blond depuis des mois, et elle fondit en larmes en l'embrassant sur les deux joues.

Tour à tour, ils vinrent tous l'enlacer, et lui présenter leurs condoléances.

Il y avait autant de sorciers, que de moldus, et les yeux rouges, Hécate ne pu s'empêcher d'admirer la cohésion de ses deux mondes si divisés.

Devant la fosse, les joues pleines de larmes, elle s'avança, les bras embarrassés de roses rouges, qu'elle déposa avec soin dans la tombe.

- Puisse les dieux t'accorder un bon voyage, murmura-t-elle, une main posée sur le cercueil.

Fabian la pris par le bras, sentant sa cousine sur le point de craquer, et pris sa place, faisant face à l'assemblée.

- Je vous remercie pour votre présence aujourd'hui, énonça-t-il, le visage éclairé d'un sourire malgré ses yeux rougis. Tante Willie aurait aimé nous voir tous réunis, et c'est sûr qu'elle nous gronderait en voyant nos têtes.

Hécate éclata en sanglot, contraste douloureux par rapport au autres qui riaient doucement à la remarque du roux. Il se racla la gorge hésitant à continuer, mais Léopold lui fit signe qu'il s'occupait d'elle, et il continue.

- Willie, c'était une femme extraordinaire. Cuisinière hors pair -quelques rires retentirent- mais surtout d'une générosité incroyable...

La jeune femme ne l'écoutait déjà plus. Le souffle court, elle peinait à respirer tant elle sanglotait. Le garçon la pris dans ses bras, apaisant ses tremblements, et sous le regard attentif d'Aurore et Hestia, l'éloigna de la scène pour l'aider à se calmer.

Après la cérémonie, Hécate invita ses amis et ses cousins à passer un moment chez elles, trop fatiguée pour rentrer à Poudlard directement. Elle n'était pas encore repassée chez elle, et ne voulait pas la y aller seule, craignant l'état dans lequel elle allait découvrir sa maison.

Arthur et Molly déclinèrent l'invitation, puisqu'ils avaient payer une nounou moldue pour leurs trois enfants, et qu'ils redoutaient qu'elle ne découvre quelques choses de magiques chez eux.

Lorsque les invités furent installés dans le salon, Hécate se retira, habitée par les paroles de Regulus et peu tentée par l'idée de passer une soirée de plus à ruminer la disparition de sa mère.

Elle se glissa dans la chambre de ses parents, et le parfum poudrée de sa mère l'envahi. Amère, elle se força à l'ignorer, et poussa la porte qui menait au bureau de son père. Il s'agissait d'une pièce sombre, dont les fenêtre étaient occultés par d'épais rideaux jaune moutarde. Partout, des papiers jonchaient le sol et les piles d'ouvrages divers et variés posés sur le bureau dépassaient Hécate d'au moins trois tête. La jeune femme se retint de fondre en larmes : elle n'était pas rentrer dans cette salle depuis l'an dernier, et les souvenirs des heures passées là avec son père lui revenaient par vagues douloureuses.

Les meubles semblaient avoir été fouillés. Tous les tiroirs étaient ouverts, et quelques vases étaient cassés. Sur la pointe des pieds, elle évitait les morceaux de verres, pour se glisser jusqu'à la grande armoire. Les vitres avaient exploser, mais le fond était encore intact. De toute évidence, ceux qui lui avaient pris sa mère n'avaient pas découvert le repère secret qui s'y cachait. Elle posa sa main sur le bois, à la recherche de l'irrégularité caractéristique de la  planche. Lorsque son doigt rencontra les trois griffures, elle plaça ses propres ongles dans les marques, et le dos du placard s'écarta dans un craquement effrayant.