22 - Lettre

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Tu te souviens du cottage au bord de la plage ?

Un rêve de gosse prononcé entre deux examens de potions, et pourtant j'aurai tellement aimé partager un jour ces moments avec toi.

On se serait installé en France, au bord des falaises normandes, là où personne ne nous aurait trouvé. Imagine : le murmure des vagues au loin, l'odeur de l'iode, un paysage à coupé le souffle et une brise houleuse qui aurait rendu folle ma mère et sa manie pour les cheveux bien coiffés. A l'abri de la guerre, à l'abri de ma famille, loin des dangers du monde et avec l'autre pour seul compagnon.

Je te vois déjà danser sur la plage, tes cheveux dans le vent, ton si joli sourire accroché au visage, et je t'entends rire, ton si beau rire que je ne me lasserait jamais d'entendre. Les yeux brillants, larmoyant par le froid du Nord, tu m'aurais dit que je n'étais qu'un idiot, à te regarder comme ça, comme si tu étais la huitième merveille du monde et je t'aurai dit que tu étais bien plus encore.

J'aurai tout donné pour le voir des mes yeux.

Je m'excuse de t'abandonner, Hécate. Je m'excuse de te laisser seule face à ce future si inquiétant, et je ne peux sue te supplier de me pardonjer. La cause pour laquelle je me bas aujourd'hui est, malheureusement, plus importante que nos rêves d'enfants, et pour tout le mal que j'ai fait, ma vie n'est qu'un faible prix à payer. J'ai fait tous les mauvais choix, mais le dernier sera le bon.

Je m'excuse de mon silence, également. Honnêtement, ce n'était ni la fouille du courrier, ni mes occupations qui m'empêchaient de t'écrire. Mon égoïsme seulement, et la peur qu'en te parlant, ma noble détermination s'envole aussi vite qu'elle était apparue.

Je suppose que la mort m'attend, mais je veux que tu saches que je ne la redoute pas. Je n'ai pas peur, et j'ai confiance en toi pour poursuivre ce que j'ai commencé. Promets-moi de ne pas t'en vouloir. Je meurs ce soir, et je suis convaincu que mon sacrifice est la plus noble chose que j'aurai faite sur cette Terre.

L'Horcruxe restera toujours à détruire, et j'ai confié cet tâche à mon elfe. S'il ne réussit pas, je l'ai missionné de faire passer l'ensemble de mes recherches à Sirius, et tu trouveras dans l'enveloppe le double de celles-ci, au cas où tu en aurais besoin.

Ne dit rien à mes parents, ni à Sirius ni à quiconque. Ils penseront que Voldemort s'est enfin décidé à tuer son larbin, et c'est tant mieux. Le moins ils savent, le moins ils risquent leur vie. Je doute que ce temps arrive pour ma mère, mais je t'en prie, quand tout cela sera fini, fait en sorte qu'il sache que son petit frère n'est pas mort pour rien. Je veux qu'il comprenne que le monde n'est pas divisé entre les Mangemorts et les gens biens. Que nous avons tous une part d'ombre et de lumière et j'espère que mes derniers actes pardonneront tout le mal que je lui ai fait.

Tu trouveras dans l'enveloppe les clefs et l'adresse d'une petite maison sur la côte bretonne. Ce n'est pas grand chose, mais je n'ai pas pu trouver mieux avec le peu d'argent que j'ai réussi à récupérer à Gringotts. Le lieu est invisible aux moldus, et je compte sur tes sorts pour t'assurer que tu y seras en sécurité.

J'espère qu'un jour, tu trouveras quelqu'un pour danser avec toi.

Je t'aime et je suis désolé

Regulus.










Bonne année !
Je haie ce chapitre mais je n'ai pas la foi de faire quelque chose de mieux. La fin approche :)

HÉCATE [HP FICTION]Où les histoires vivent. Découvrez maintenant