Juste une fiction réaliste

2 - J'ai nommé... Le Badboy !

Demain, c'est la rentrée. J'ai passé mes vacances à visiter la ville avec mes parents et mon frère.

Los Angeles est vraiment magnifique. Et tellement stylée !

Par contre, mon imbécile de frère a passé son temps à me persécuter pour des raisons toutes plus débiles les unes que les autres.

Il s'appelle Noah. Il est grand, brun aux yeux bleus. Il pourrait être super beau, mais il s'empiffre H24 de pizzas et de bonbons. Sauf que lui, contrairement à moi, il ne fait pas de sport. Donc il est bien enrobé. Et il a plein de boutons.

Bah oui les filles. Dans la vraie vie, tous les garçons ne sont pas beaux et athlétiques, hein.

Enfin bref. Après ces vacances... tout à fait normales et sans grand intérêt, la rentrée sera la bienvenue. Je trouve qu'il n'y a rien de plus reposant que de se plonger dans les cours.

Je jette un œil à mon portable. 22h. Je me couche et sombre presque immédiatement dans un sommeil sans rêve.

    -Eclipse de la nuit- (Hihihihi, comprendra qui pourra)

Je me lève à la première sonnerie de mon réveil. Il est 6h30 et les cours commencent à 8h. Je descend et me rends dans l'immense cuisine de la maison, où mon père et mon frère déjeunent. L'un est déjà en costume, prêt à partir travailler, et l'autre est pathétiquement avachi sur une chaise, la tête dans son bol de céréales et ses écouteurs vissés aux oreilles. Ma mère, elle, doit encore dormir. Comme elle a monté sa propre agence de stylisme récemment, elle travaille à la maison.

Je passe près de mon frère en lui donnant un léger coup de coude et vais m'asseoir en face de lui. Je me sers des œufs et du bacon en le regardant fixement. Il lève la tête en grognant.

- Quoi, kessta, Noël ?

Tiens, quand je vous disais que mon prénom était pourri, en voici la preuve. Mais bon, rira bien qui rira le dernier...

- Bah alors, Nono, tu respires la joie de vivre, ce matin ! On a mal dormi, cette nuit ? On a peur pour la rentrée, peut-être ? je lui dis avec le ton enjoué d'une maîtresse de maternelle.

Puis je cogne délibérément son bol en attrapant le pot de céréales.

Sauf que le bol se renverse sur mon frère.

Et qu'il sursaute, faisant tomber ses écouteurs dans le lait.

Ce qui produit un petit grésillement et, ne me demandez pas pourquoi, quelques étincelles bleues.

Qui font peur à Monsieur Trouillardépressif.

Donc il tombe de sa chaise.

Et entraîne mon père dans sa chute en s'accrochant à sa veste.

Mais à ce moment-là, je suis déjà partie me réfugier dans ma chambre.

Oups.

J'avais peut-être oublié de vous dire qu'en général, j'attire la poisse.

Mais bon, connaissant mon père, il ne se sera pas rendu compte que c'est moi qui est à l'origine de ce petit... incident.

D'ailleurs, je me demande comment il peut être à la tête de la plus célèbre multinationale du monde en étant aussi peu perspicace.

Mais c'est pas le sujet.

J'attrape mon jean préféré et un t-shirt simple dans mon dressing puis me précipite dans ma salle de bain pour prendre une douche. Ensuite, je me met du mascara et un soupçon de gloss. Dans mon ancienne ville, c'était rare que je me maquille, mais je me doute bien que j'aurais l'air cruche si je ne le fait pas, à Los Angeles.