Chapitre 1

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J'étais heureuse, j'avais enfin réalisé un rêve d'enfant. J'avais non seulement emménagé avec ma meilleure amie dans le pays que je voulais et je m'étais inscrite dans une école de danse et de chant. J'adorais les activités artistiques, c'était mon échappatoire. Manon me sortit de mes pensées en posant sa tête sur mon épaule.

- Eh ! C'est le grand jour pour toi !

Elle avait raison, j'étais en ce moment même devant le miroir en train de me scruter de haut en bas, je voulais être parfaite. J'avais relevé mes cheveux bruns en une simple queue de cheval et je n'avais mis qu'un simple mascara. Le naturel était mon point fort, je secouai les épaules et soupirai longuement avant de prendre mon sac et de la serrer dans mes bras.

-Bon... J'y vais ! Je t'appelle !

Manon me sourit de toutes ses dents et hocha la tête, toujours le même sourire aux lèvres, je lui tournai le dos et claquai la porte pour de bon. J'étais stressée mais tellement heureuse. Je partis prendre la voiture afin de m'éviter les transports en commun, habituellement je ne conduis pas car je n'aime pas la route, mais je ne connais rien à cette ville, je ne sais même pas comment accéder au centre. Je mis alors le contact et commença à rouler.

PDV RUGGERO

Aujourd'hui était un grand jour, mon premier jour à l'école de danse et de musique, j'avais tout fait pour y rentrer et j'y étais enfin arrivé. Je connaissais l'Argentine par cœur, voilà maintenant 5ans que j'y vivais, j'étais partie de mon pays natale, l'Italie, pour venir réaliser mes rêves ici. Je ne voulais pas être célèbre ni rouler sur l'or, je voulais juste m'éclater et vivre à fond ma passion.

PDV KAROL

Après avoir roulé plus de 20minutes, enfin plutôt "tourner en rond" mon moteur cria famine, je n'avais pas mis d'essence. Le pire, c'est que j'étais perdue, je garai donc ma voiture et ouvris ma portière plutôt violemment. Quand un cri me fit sursauter.

-Eh ! Regarde un peu ce que tu fais !

Un jeune homme brun avec des yeux couleur café venait de me sermonner. Mes nerfs, déjà montés à bloc, ce fut la goutte de trop.

-Eh ! Oh ! Fils à papa, c'est à toi de regarder ou tu marches.

Il se coupa net dans son élan et se retourna pour me faire face, ses sourcils froncés il me jeta :

- Pardon ? Apprend à conduire d'abord.

Mes joues virèrent au rouge.

-Apprend à marcher !

Il se mît alors à rire, un vrai fou rire, ma tension redescendais petit à petit pour laisser place à la gêne. Il se calma et releva le regard vers moi.

- Tu n'es pas très douée pour te défendre toi. Dit-il en riant.

C'est quoi son problème à lui, sérieusement ? Je fronçai les sourcils et lui lançai un regard noir.

-Va te faire soigner, sale bipolaire.

Il avait l'air encore plus énervé, il s'approcha de moi le visage rouge et me fixa longuement.

-Ta voiture est en panne ? Dit-il tout souriant.

Je confirme ce gars a vraiment un sérieux problème.

-Oui mais je vais me débrouiller.

Je partis alors dans l'autre sens mais fit vite demi-tour, je ne savais pas où j'étais. Je me rapprochai de lui et il se mit à rire, je soufflai de mécontentement.

-Ok... Bon, je suis perdue, je dois aller à l'école artistique mais... Je fis une pause, j'avais honte, j'avais mis ma fierté de côté pour cet inconnu. Je ne sais pas où c'est.

Il me regarda longuement et sourit.

- Je vais au même endroit, je t'accompagne si tu veux.

Je levai le sourcil et réfléchis, il y a 5 minutes on se disputait en plein milieu de la rue et voilà qu'il me propose son aide ? Je n'avais jamais vu quelqu'un d'aussi lunatique. J'hochai la tête, bon après tout je ne voulais pas être en retard et il n'avait pas la tête d'un tueur en série donc bon.

On prit le chemin de l'école. Tout allait bien jusqu'à ce qu'il me parle :

-Tu t'appelles comment ?

-Écoute, j'ai accepté ton aide mais ce n'est pas pour autant que je t'aime bien, donc ne me parle pas.

-Eh ! Calme-toi. Je ne t'ai rien fait ! S'exclama- t-il. Pourquoi es-tu comme ça avec moi ?

-Qu'est-ce que je viens de te dire ! M'énervai-je.

-D'accord, j'arrête. Répondit-il faisant un sourire en coin.

Il était vraiment bipolaire ce mec. Ça l'amusait de m'énerver, et bien on verra bien qui rira le dernier. On arriva devant un grand bâtiment blanc délavé. Il était immense et avec beaucoup de fenêtres. Je souriais comme une imbécile, et dire que je vais réaliser mon rêve. Le garçon me regardait en souriant. Je lui lançai un regard noir qui le fit rire. J'entrai dans le bâtiment, ignorant complètement cet idiot. Je vis beaucoup de personnes à l'entrée. Ils étaient tous autour d'un tableau. J'arrivai à m'approcher et je vis une liste d'élèves. J'entendais des personnes dire qu'elles étaient stressées. Pourquoi ?! Je vis une affiche nous indiquant qu'il fallait passer des auditions pour que les professeurs nous mettent dans des groupes par rapport à notre niveau. Je marchais pour aller dans un coin tranquille quand je percutai quelqu'un. Je tombai et relevai la tête pour voir qui j'avais percuté. C'était un garçon assez grand, aux cheveux châtain foncé et aux yeux marron foncé.

-Ça va ?! Me demanda-t-il en me tendant sa main.

-Oui ça va. Excuse-moi. Dis-je en me relevant seule.

Je partis sans même le regarder. Pourquoi j'ai toujours des problèmes avec les garçons ? Je n'ai vraiment pas de chance. Je vis des personnes faire la queue devant une salle de classe. Je pense que les auditions se passent là. Je fis la queue comme tout le monde. Plus j'avançai, plus le stress montait. Je me stressais toujours pour rien.

Soudain, je reçu un message de ma mère : « Coucou ma chérie comment vas-tu ? Profite bien de ta première journée et ne stresse pas. Donne moi des nouvelles dès que tu peux et on s'appelle ce soir. Bisous. » Je souris en lisant ce message. Ma mère me connaissait par cœur.

-Pourquoi souris-tu ? Me demanda une voix masculine.

Ce n'est pas possible, je relevai la tête pour voir que le bipolaire était en face de moi tout sourire.

-Tu comprends ce que je te dis au moins ?

-Oui mais j'ai envie de savoir.

Je levai les yeux au ciel et me rendis compte que c'était à mon tour de passer. Je respirai un bon coup et entrai dans la salle sous le regard du brun.

Siempre brillarasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant