Chapitre 17

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-Michael... Je ne sais pas si je pourrais te refaire confiance...

-Je te le prouverai. Me dit-il déterminé.

-Laisses-moi du temps...

-C'est d'accord.

Je me posai sur le banc et réfléchis. Après tout, mon Darcy n'existe peut-être pas.

-Karol ?

Je levai la tête et vis Lio.

-Mmm ?

-Tu vas laisser une deuxième chance à Michael ?

-Je ne pense pas. J'ai besoin d'oublier les garçons, plus particulièrement Ruggero.

-Pourquoi ?

-Pour ça. Dis-je en lui montrant la photo.

-Mais Ruggero t'aime.

-Non. Je pense que le mieux serait de retourner dans mon pays, je reviendrai quand ils seront partis, quand je serai prête à recommencer, j'ai dû aller trop vite dans ma vie.

-Non Karol...On a tous besoin de toi, tu n'as pas fait d'erreur, tu es juste tombée amoureuse.

-Du mauvais. Ajoutai-je à sa phrase.

-Non, tu crois qu'il est amoureux d'une autre et il croit que tu ne l'aimes pas. Il ne pense pas être assez bien pour toi.

-On peut arrêter de parler de ça. Demandai-je à mon ami.

-Oui mais promets-moi de ne pas prendre de décision sur un coup de tête, réfléchis avant.

-Oui.

-Viens là. Me dit-il en ouvrant ses bras.

Je m'y engouffrai. Le cours du matin commença.

****************

Midi sonna et je m'apprêtais à sortir de l'école quand on m'entraîna dans la salle de musique. Ruggero ferma à clef et mit cette dernière dans la poche de son pantalon.

-Maintenant tu vas me dire pourquoi tu as pleuré. Me dit-il fermement.

-J'avais mal au ventre. Mentis-je.

-Je ne te crois pas.

-Si c'est vrai.

-Non. Dis-moi la vérité.

-C'est rien d'important.

Soudain je reçus un message, c'était encore l'inconnu. C'était une photo de Val et Rugge encore une fois. Elle avait sa main sur la joue de l'italien et ils se regardaient amoureusement en souriant. Je retenai mes larmes. Je rangeai mon téléphone dans ma poche, il me fixait.

-Donnes-moi la clef. Dis-je au bord des larmes.

-Non ! Me répondit- il.

-Laisses-moi partir ! M'énervai-je.

-Non !

Il fallait que je trouve une solution pour sortir. Je laissai quelques larmes rouler sur mes joues. Il me prit dans ses bras. J'eus une idée, je glissai ma main dans sa poche et pris la clef sans qu'il ne s'en aperçoive. Il se détacha de moi. Je fonçai vers la porte et l'ouvrit. Je partis en courant. J'étais assez fière de mon coup. Je courais quand on me plaqua contre le mur. Toujours les yeux rivés sur cette photo Ruggero m'arracha mon portable des mains, un sourire vint marquer ses lèvres.

-Tu trouves ça drôle ? M'énervai-je.

-Suit-moi. Dit-il.

Je n'eus même pas le temps de rouspéter qu'on se trouvait déjà dans une salle ou des tonnes de trophées et photos trônaient. Il s'approcha d'une rangée et me montra les mêmes photos que celles que j'avais reçues. "Le rouge et le noir" était écrit en gros dessous, il était évident que c'était une comédie musicale.

-Quelqu'un dans cette école a voulu encore une fois t'éloigner de moi. Karol... Je n'aime pas Valentina, c'est comme une sœur pour moi... Dit-il tristement.

-Ca ne m'explique pas la nuit que vous avez passée ensemble. Reprochai-je

-Nous étions bourrés, crois-moi ça a beaucoup affecté notre amitié, jusqu'à que tu arrives, nous ne nous parlions plus beaucoup. Dit-il désolé, quelques larmes s'échappèrent de ses yeux.

Je me mis alors à pleurer.

-Pardonne-moi... Dit-il en essuyant mes larmes.

Je ne savais pas quoi faire. Je voulais d'abord savoir qui m'avait envoyé ces photos.

-Pourquoi... Ces photos... Pleurai-je.

-On va le trouver d'accord ? Je ne laisserai plus jamais quelqu'un te faire du mal. Me rassure-t-il.

-Inutile. Je sais qui c'est.

Valentina se tenait adossée contre la porte, elle me tendit un portable.

-Michael, ça ne m'étonnait même pas quand je l'ai trouvé. Dit-elle fière de sa trouvaille.

Je mis alors ma main sur ma bouche, Michael vraiment ?

-Pourquoi ? Demandai-je encore sous le choc.

-Il t'aime. Me répondit Ruggero en colère.

-Ruggero. Dis-je timidement.

Il se tourna vers moi, je lui tendis le portable de l'accusé.

-Je... Suis désolée. Dis-je en baissant le regard.

Il me fit un rapide baiser sur la joue puis on partit vers le bureau du proviseur. Après avoir discuté avec celui-ci, nous devions trouver Michael. Celui-ci était introuvable, on était à présent tous ensemble à courir dans les couloirs de cette immense école.

-Ok, Agustin et Carolina. Dis-je en souriant à cette dernière. Allez dans l'aile gauche, Val et Lionel dans la droite.

Je répétai l'opération avec ce dernier. J'avais bien entendu fait exprès de les mettre ensemble.

-Et euh... Et bien, Ruggero on peut se séparer si tu veux ? Renchéris-je timidement.

Lionel se racla la gorge.

-Non tu ne restes pas seule. Ruggero je te fais confiance. Dit-Lionel assez froidement.

Le bipolaire hocha la tête. On marcha tranquillement sans parler.

-Karol je voulais te dire. Dit-il calmement.

-Je t'écoute.

-Je...

Je le coupai immédiatement en mettant ma main sur sa bouche, j'avais entendu du bruit. Je le vis rougir, je souris bêtement et retirai ma main avant de partir vers l'endroit ou retentissait le bruit.

-Karol. Tu es venue me déclarer tes sentiments ?

Merde pourquoi ça tombe toujours sur moi ?

-Non désolé mon pote, on vient t'annoncer ton expulsion. Cracha Ruggero.

-Ferme-la l'italien. Cria Michael.

Le cri de Michael avait résonné dans toute l'aile, les autres arrivèrent en trombe quelques minutes plus tard.

-A nous deux, Ronda. Dit Agustin en retroussant ses manches.

- Non Agust. Il est de mèche avec Gaston et Jorge. Dit Valentina.

-Et donc ? Rouspéta ce dernier.

-Ca n'en vaut pas la peine. Renchérit-elle. Elle a raison, on a déjà eu assez de blessés comme ça, ne nous abaissons pas à leur jeu.

Agust se stoppa alors.

-C'est qu'elle est pas bête la petite ! Dit Michael le sourire aux lèvres.

Valentina se tendit, elle se retenait, tous ici se retenaient de lui donner leurs vengeances.

-Ruggero, tient. Si je te disais que c'était moi qui avait parlée de Karol à Gaston !

Ruggero s'avança dangereusement de lui, sous nos cris de protestation.

Siempre brillarasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant