Siempre brillaras

Chapitre 18

Le regard noir et les poings serrés, il s'avançait vers Michael lentement mais prudemment. Je devais trouver quelque chose...

-Ruggero ! Si tu as un minimum d'amour pour moi ne fais pas ça. Le suppliai-je

-Je le fais pour toi. Répondit-il immédiatement.

-Mais je ne veux pas, non je t'en prie. Dis-je doucement.

-Je ne changerai pas d'avis. Dit-il en poussant Michael.

Je devais trouver quelque chose. Les autres me regardaient mais pourquoi ? Agustin me sourit et prit la main de Carolina, j'avais compris. Je soufflai et tapai du pied. Lionel me chuchota un "courage" et Valentina mit sa main sur mon épaule. Je fermai les yeux et laissai mon cœur parler.

-Ruggero je t'aime.

Il s'était immédiatement stoppé, Michael qui était à terre ne disait rien, Agustin sourit de toute ses dents et Valentina de même. Lionel me prit la main.

-Pardon ? Dit l'italien.

Je soufflai.

-Tu as parfaitement entendu. Râlai-je.

Je n'aimais pas répéter ce que j'avais déjà dit, et pire je n'avais jamais vraiment avoué à quelqu'un que je l'aimais, enfin je n'avais surtout jamais aimé personne. Ruggero s'approcha de moi rapidement mais je le vis tomber à terre, mes yeux s'écarquillèrent, Michael commença à le frapper, Agustin accourut à l'aide de son ami.

-Ok Karol tu es forte en demi-fond ? Demanda Valentina affolée.

J'haussai les épaules, je compris son idée. Carolina nous devança et partit en courant, nous partîmes alors avec elle.

-Les filles ! Cria Lionel. Dépêchez-vous !

Valentina lui sourit, je crois que ces deux-là s'entendent plutôt bien. Après avoir couru de tous les côtés on avait fini par trouver le proviseur et quelques surveillants. La scène qui s'offrait à nous était digne d'un film d'action. Ruggero était retenu par Agustin, il saignait du nez. Lionel tenait Michael qui avait un œil au beurre-noir. Les proviseurs s'occupèrent d'emmener les blessés à l'infirmerie.

-C'est la première fois qu'il arrive une telle chose dans notre établissement. Dit le proviseur, choqué par cette violence.

Je courus à l'infirmerie voir Ruggero, je le trouvai endormi, je caressai doucement sa joue avant d'être interrompue.

-Tu devrais rentrée chez toi Karol. Dit Lionel en me serrant dans ses bras.

-Il a fait ça pour moi... Dis-je en pleurant.

Lio resserra son étreinte et me promit qu'il prendrait soin de lui. Je n'allais pas voir Ruggero pendant deux jours, Nous étions vendredi, et lundi le projet musical commençait. J'allais donc passer mes nuits et mes journées à tout créer. Nul doute que je le faisais pour le remercier. Mon livre va m'être d'une grande utilité. "orgueil et préjugés" sera jouée Lundi devant toute la ville, l'école et nos familles.

On était samedi après-midi, j'étais seule chez moi en train de travailler sur le projet pour lundi, quand on sonna à la porte. Je partis voir qui était là par la fenêtre, je vis l'italien. Un grand sourire s'afficha sur mon visage, je descendis les escaliers en courant et lui sautai au cou. Il m'a rattrapée de justesse. Je restai dans ses bras un petit moment puis on se décolla, je regardai son nez. Il devait avoir mal. On ne dit rien, je lui pris la main et le fis monter chez moi.

-Comment ça va ? Me demanda-t-il.

-Je vais bien et toi ?

-Ça va, j'ai encore un peu mal au nez mais ça va passer.

Un silence s'installa. Il posa sa main sur la mienne.

-Karol... si je suis venu, c'est pour te voir et te dire que je t'aime. Me dit-il en me regardant dans les yeux.

-Je... moi aussi je t'aime Ruggero. Dis-je difficilement.

Il me regarda dans les yeux et son regard descendit sur mes lèvres, je savais que le moment fatidique allait arriver. Il posa sa main libre sur ma joue et s'approcha lentement de moi, comme pour ne pas m'effrayer ou encore savourer ce moment. Ses lèvres étaient maintenant à quelques millimètres des miennes.

Soudain, la porte claqua, on se recula surpris, Manon venait de rentrer. Elle fut surprise de voir Ruggero ici, elle nous fit un signe de la main et partit dans sa chambre.

-Je vais y aller. Me dit Rugge doucement.

Il déposa un baiser sur mon front et partit. Je continuai ensuite à travailler sur le projet.

Lundi était arrivé, on avait la matinée pour répéter les chansons et les chorégraphies. Lionel vint me chercher. Je lui sautai dans les bras.

-Merci ! Lui dis-je.

-Pourquoi ? Me demanda- t-il alors que je me détachai de lui.

-Tu as mis ta rancœur de côté pour moi, tu as aidé Ruggero, merci. Répondis-je doucement.

-De rien. Il te rend heureuse et je veux que tu sois heureuse.

Je lui souris et on prit la route. Quand on arriva, on vit Agustin et Caro s'embrasser. Ils étaient vraiment trop chou ces deux-là. Je passai ensuite la matinée à aider Ruggero avec la chorégraphie que j'avais inventée, la chanson était la sienne donc c'était assez simple pour lui. On décida ensuite de déjeuner tous ensemble. On se dirigea vers un restaurant et on s'y installa. Caro et Agus étaient vraiment super bien ensemble. Val et Lio avaient des regards complices. Rugge me tenait la main. À la fin du repas, il nous restait encore une demie- heure, Rugge me proposa d'aller faire une ballade, j'acceptai. On se baladait, ma main dans la sienne. On finit par s'asseoir sur un banc. On se regardait dans les yeux, il s'approcha de moi. Malheureusement, mon téléphone sonna, c'était Manon :

-Allô ?

-Karol ? Il faut que je te dise quelque chose de très important...