Chapitre 8

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-Mais laisses la vivre ! Si elle voulait que je parte elle me l'aurait dit ! Dit Ruggero qui s'était tourné pour faire face à Mick.

-Tu vas la faire souffrir comme toutes les autres, avant elle !

-Tu n'en sais rien ! S'exclama Ruggero.

-Si je le sais, alors laisses la !

-Non, tu ne sais rien de moi ! Et dire qu'avant on était amis...

-Comme tu le dis si bien "avant", maintenant on ne s'entend plus.

-Et pourquoi ? Est-ce que tu t'en rappelles ? Demanda Ruggero énervé.

-Oui je m'en rappelle très bien mais je ne veux pas que quelque chose dans ce genre arrive à Karol !

-Pourquoi ? Demanda le bipolaire encore plus énervé.

-Tu le sais. Lui répondit Mick.

-De quoi vous parlez ? M'exclamai-je.

-De rien. Me dit Ruggero se calmant un peu.

-Mais si ! Vous parlez de moi mais je ne comprends rien !

-Tu l'apprendras mais c'est ni le moment ni le lieu. Me répondit l'italien.

-Pourquoi ? Demandai-je toujours aussi curieuse.

-Je ne suis pas prêt Karol. Je dois y aller à plus tard. Me dit Rugge avant de partir rapidement.

Je n'ai absolument rien compris. Michael partit dans la salle de cours et je le suivis.

-Mick ? Tu m'explique ?

-Plus tard.

-Quand ?

-Je ne sais pas encore.

-Tu sais quoi ? Vous m'énervez avec vos cachoteries ! Dis-je en sortant de la salle.

Je passai la porte d'entrée pour prendre l'air. J'en avais marre de leurs secrets. Je suis curieuse, je sais, mais en plus ils parlent de moi devant moi mais je n'y comprends rien et ils ne veulent pas m'expliquer. Agustin arriva et se posta à côté de moi.

-Ça va pas ?

-Non, ton pote me cache des trucs et j'aime pas ça.

-Il te cache quoi au juste ?

-J'en sais rien, on parlait quand Michael est arrivé, ils ont commencé à parler de moi mais ils ne s'exprimaient qu'à moitié.

-Écoute je vais parler à Ruggero, il faut qu'il te parle.

-Merci.

-De rien. Viens là. Me dit-il en me tendant ses bras.

Je m'y blottis après une petite hésitation mais j'avais besoin de ce câlin.

On entra ensuite et alla directement en cours.

************

Le cours était fini et Mick vint me voir.

-Il faut que je te parle.

-Je t'écoute. Lui dis-je.

-Évite Ruggero et Agustin, je les connais, ils vont te faire mal.

-Michael, je sais me débrouiller seule, je te remercie d'essayer de me protéger mais je sais me défendre quand il le faut.

-Oui mais ces gars-là sont comme des lions. Ils trouvent une proie et l'attaquent jusqu'à ce qu'elle soit détruite.

-Tu vas un peu loin là.

-Non c'est la vérité. Ils t'ont ciblé, c'est toi qu'ils veulent et ils t'auront si je ne t'aide pas.

-Michael, arrêtes, ce ne sont pas des sauvages non plus.

-Méfies- toi.

-Oui.

Je partis ensuite et retournai cette discussion au moins mille fois dans ma tête. A-t-il raison ? Vont-ils me faire tant de mal que ce que Mick dit ? Je n'en sais rien mais ce qui doit arriver arrivera.

J'étais sortie pour prendre l'air puis comme c'était l'heure de pause je me suis dit, pourquoi ne pas visiter un peu ? J'avais remarqué sur le chemin un parc, je décidai d'y aller. Sur le chemin je tombai sur une boutique de disque, intriguée je décidai d'y rentrer. La musique résonnait partout, des dessins et des graffitis longeaient les murs, je passai entre les rayons avant de tomber sur un disque qui attira mon attention. "Up the ladder to the roof" je jetai un coup d'œil au prix, il était raisonnable. Je partis en direction de la caisse et me le payai, je ne connaissais pas la chanson ni les chanteuses et encore moins le registre musical dans lequel il se trouvait mais il m'inspirait confiance. Je sortis alors assez joyeuse de mon achat et retournai devant l'école, Ruggero était là lui aussi, il lisait. Le bipolaire lire ? Il me surprend un peu plus chaque fois. D'ailleurs je ne lui ai même pas demandé ce qu'il faisait ici, il chantait, ça oui je le savais, et il dansait aussi mais je suis sûre que son talent ne s'arrête pas à là.

-Orgueil et préjugés ! Tiens-donc tu lis ce genre de roman à l'eau de rose ? Dis-je intriguée.

-Karol ! Eh bien oui, ça me fait passer le temps.

Il referma directement son livre comme s'il avait honte et me sourit.

-Tu n'as pas besoin de mentir, je l'ai deviné. Dis-je en m'asseyant à ses côtés tout en le regardant

-Deviné quoi ? Répondit-il avec son sourire niais toujours sur son visage.

-Derrière ton tempérament arrogant, monsieur je sais tout et bipolaire tu es sensible sinon tu ne serais pas dans cette école. Renchéris-je calmement, il rigola et reprit.

-Sensible ? Foutaises !

Il se leva et remis son sac sur ses épaules.

-Oui tu es sensible, à ta façon. Dis-je en lui attrapant sa main pour éviter qu'il parte, il se mit instantanément à les regarder ce qui installa un silence gênant.

Je retirai alors immédiatement ma main de la sienne et il toussota avant de reprendre.

-Et toi ? Continua-t-il gêné.

-Moi ? Oui je le suis, et contrairement à toi je ne le nie pas ! Dis-je en riant.

-Je ne suis pas quelqu'un de sensible.

Son ton était sec, en plus de ça, il est aussi susceptible, "Sympa..." pensai-je.

-Ca c'est ce que tu veux faire croire aux autres, mais je ne suis pas les autres moi ! Dis-je gentiment essayant de garder le mieux possible la bonne ambiance.

-Ah oui ? Tu es qui alors ? Dit-il calmement.

-Juste quelqu'un en qui tu peux avoir confiance. Répondis-je doucement.

-Et toi ? Tu peux avoir confiance en moi. Dit-il en s'arrêtant à mon niveau.

-Ne va pas trop loin non plus d'accord ? Je te rappelle que vous me cachez beaucoup de choses Michael et toi. Renchéris-je énervée, le sujet de confiance avec un garçon était un sujet à éviter, mais en même temps je l'avais cherché...

-Moins tu en sauras mieux ce sera.

Il pressa le pas, agacé.

-Et voilà ! Tu recommences ! Je ne suis pas une enfant ! Dis-je en criant.

-N'insiste pas Karol, je ne te dirais rien pour l'instant et évite de fourrez ton nez là où ça ne te regarde pas.

Il se tourna vers moi et se rapprocha doucement, était-ce une menace ?

-Je crois que tu me connais mal, tu n'es ni mon père, ni mon petit-ami, je n'ai pas d'ordre à recevoir venant de ta part, mieux vaut pour toi que tu me dises tout. Répondis-je sèchement.

-Tu es la première à refuser tout ordre de quiconque donc ne crois pas que je vais céder à tes menaces. Si ça ne te dérange pas je vais te laisser t'énerver seule d'accord ? A tout à l'heure Karol.

Il tourna les talons et rentra dans l'établissement. Sympa le début d'après-midi...

Siempre brillarasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant