Chapitre 13

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J'avais passé la soirée à éviter le sujet de garçons avec Manon. Je n'avais pas répondu à Michael, j'avais passé la soirée au téléphone avec Ruggero. Ce matin j'étais plus que fatiguée et ma tête me faisait toujours mal, j'étais à présent seule devant le lycée avec mon livre, j'avais perdu ma page alors je passai un bon moment à la chercher quand je tombais sur un mot. "Je te souhaite de trouver ton Darcy au cœur de la Musique -R". Ruggero, je me mis à sourire quand j'entendis mon nom. Je levai la tête et vis Michael marcher vers moi, un peu plus loin Ruggero me fixait, je lui montrai alors la page et lui souris ce qu'il me rendit bien évidemment. Michael m'arracha le livre des mains sous les regards affolés de Ruggero et moi. Il lut le mot et déchira la page.

-C'est quoi ton problème Karol ? Cria-t-il.

Je me levai d'un bond et essayai de reprendre mon livre, mais tout d'abord je récupérai la page arrachée et la mis dans ma poche.

-Comment... Dis-je en le voyant jeter le livre à terre.

Je tombai alors et le ramassai sous son regard haineux. Il me lança plusieurs reproches blessants à la figure pendant que je me mettais à pleurer. Ruggero n'était plus là, ou était-il ? Je devais me débrouiller seule.

-Tu m'avais dit qu'avec toi je ne souffrirais pas ! Tu n'es qu'un sale menteur Michael ! Ne m'approche plus ! Dis-je en hurlant.

Le fait qu'il jette ce livre si important à mes yeux car d'une certaine manière il me reliait un peu plus à l'italien, et le fait qu'il déchire la feuille où trônait ce si beau mot m'avait fait plus de mal que s'il m'avait insultée. Ca paraît débile mais ce livre représentait beaucoup pour moi. Michael se tendit, pendant que je pleurais toujours. Je me levai, le bousculai et partis en cours en lançant un regard noir à Lionel qui n'avait bien évidemment pas bougé d'un poil. Je devais trouver Ruggero à tous prix, j'avais besoin de lui, j'avais besoin de lui parler. Lionel me courait après, j'accélérai le pas jusqu'à la bibliothèque.

- Karol ! Cria Lionel en m'attrapant le bras.

- Lâche moi ! Tu es comme lui ! Hurlai-je.

-Karol tu es mon amie, tu es ma meilleure amie, je suis désolé c'est moi qui t'ai convaincue de lui laisser une chance, alors que j'avais compris depuis le début. Dit-il plus calmement.

-Tu avais compris quoi ? Répondis-je.

-Que c'est Ruggero que tu aimes, la preuve est dans tes mains. Dit-il en pointant son doigt sur mon livre.

Je resserrai l'étreinte autour de celui-ci et baissai la tête.

-Je dois y aller. Dis-je en coup de vent.

Il m'appela encore quelques fois avant de partir à son tour. Il avait raison, ce livre prouvait tout, et pas seulement ça, le fait que je passais mon temps avec. Je devais trouver Ruggero, lui dire, lui raconter.

Je le trouvai assis sur un banc dans la salle de danse, seul, la tête entre les mains. Je m'assis à côté de lui et posai ma main sur son épaule, il leva la tête et me prit dans ses bras.

-Karol ! Tu vas bien ? Me demanda- t-il en se détachant de moi.

-Oui. Pourquoi tu es parti tout à l'heure ? Demandai-je.

-Je savais que si je m'en mêlais ça allait tourner en bagarre et je savais aussi que si je restais là à le regarder t'insulter et te faire mal, je m'en serai mêlé. J'ai préféré partir. Il ne t'a pas fait mal ?

-Non. Un peu moralement mais ça va.

-Je suis désolé.

-Ce n'est rien.

Un silence s'installa entre nous.

-Karol ?

-Oui ?

-Je peux te poser une question ?

-Vas-y.

-Tu me fais confiance ?

Je le regardai dans les yeux, je ne savais pas si je lui faisais confiance. J'étais bien avec lui mais je ne pense pas lui faire confiance. Je ne voulais pas souffrir une nouvelle fois à cause d'un garçon. Mais j'avais tout de même un peu confiance en lui.

-Un peu. Dis-je dans un murmure.

-Juste un peu ? Demanda- t-il.

-Oui. Soufflai-je.

-C'est déjà un bon début ! Me dit-il en souriant.

Je le regardai étonnée, je ne m'attendais pas à une réponse comme celle-là.

-Merci.

-Pourquoi ?

-De me laisser du temps. Mais tu ne devrais pas perdre ton temps pour moi...

-Je ne perds pas mon temps. Me coupa-t-il.

Je le pris dans mes bras. J'étais heureuse.

-J'aurais préféré que tu m'aide tout à l'heure avec Michael.

-Je pensais que c'était le mieux pour toi.

-Il m'a fait mal. Dis-je en versant quelques larmes toujours dans les bras de Ruggero.

-Je suis désolé.

Soudain Michael entra.

-On vient juste de rompre et tu es déjà dans les bras de ce crétin.

J'essuyai mes larmes et me levai.

-Je t'ai demandé de ne plus m'approcher ! Dis-je calmement.

Rugge se leva et se mit derrière moi. Il me caressait les bras pour me montrer qu'il était là. Michael regardait les mains de son ennemi sur mes bras, la colère montait en lui. Il s'approcha de nous les poings serrés. Je reculai doucement, j'avais peur.

-Arrêtes, tu lui fais peur. Dit l'italien à Mick.

-Éloignes-toi d'elle. Répondit-il.

-Non. M'écriai-je.

Ruggero m'écouta, Michael s'énerva encore plus.

-Éloignes- toi d'elle ! Répéta mon ex-copain.

-Non ! Tu lui as déjà fait assez de mal. Elle en a marre de nos bagarres, elle va finir par craquer, c'est ça que tu veux ? Tu veux qu'elle parte ? Demanda Ruggero.

-Si elle part loin de toi ça me va. Je pourrais toujours la suivre. Répondit le Mexicain.

Mes larmes recommencèrent à couler. Soudain Lio entra.

-Mick, c'est à elle de choisir.

-T'es de son côté toi aussi ? S'exclama Michael.

-Non. Je veux juste le bonheur de ma meilleure amie. Dit-il en me regardant.

Je lui souris. Soudain un garçon brun, assez petit, habillé genre rock'n'roll entra.

-Dis donc Rugge, tu en a trouvé une bonne. Dit-il en me regardant.

Siempre brillarasOù les histoires vivent. Découvrez maintenant