Siempre brillaras

Chapitre 7

Je lui souris et partis de la salle suivie par son regard pesant. Je partis en courant dehors et vis Lionel.

-Désolée ! Dis-je essoufflée, j'avais tapé un sprint pour le rejoindre.

Il me serra dans ses bras, il semblait inquiet ?

-Karol ! Ou étais-tu ? Dit-il.

Je le regardai, je lui dis ou pas ? Bon après tout il a ma confiance. Tout comme Ruggero il a su me prouver sa gentillesse même si pour lui ça a été plus simple et évident que pour le bipolaire.

-Je... je parlais avec Ruggero. Dis-je timidement.

Ses yeux s'écarquillèrent.

-Pardon ? Je croyais que tu ne l'aimais pas ! Dit-il vexé.

-Non, enfin il n'est pas méchant finalement, j'ai l'ai jugé trop vite...

Lionel semblait énervé, il marcha vite vers sa voiture et quand je lui courrais après lui demandant ce qu'il avait, il accélérait le pas.

-Lio ! Explique-moi ! Tu devrais être content pour moi, je me suis fait un ami ! Dis-je doucement pour que personne ne nous entende.

-Vous avez parlez de quoi ?

Son visage s'attendrit.

-De notre vie... Dis-je encore plus doucement.

-Tu ne m'en as jamais parlé à moi !

Je respirai un bon coup et lui déballai tout, un peu trop même, mais j'avais une immense confiance en lui, il avait su me prouver qu'il était quelqu'un de protecteur et de franc. Je lui parlai même de ce que j'avais ressenti tout à l'heure, de comment l'amie de Valentina, Carolina m'avait regardée et le fait qu'il était la seule personne à être au courant de tout avec, bien entendue, Manon. Le bipolaire, Ruggero savait aussi pas mal de chose mais pas tous les détails. Je savais qu'il ne répéterait rien car vu ce qu'il m'avait dit, il ne pouvait pas, je détenais trop d'information à son égard pour qu'il raconte la mienne, mais par méfiance je ne lui avais pas tout raconté, j'avais sauté des étapes et détourné certaines choses.

-Pourquoi ? Pourquoi il a battue aussi vite quand nos visages étaient proches ? Dis-je en parlant de mon cœur.

Lionel haussa les épaules, toujours concentré sur la route.

- Je ne sais pas.

Avant de sortir de la voiture, je me tournai vers Lio.

-Tu m'en veux ?

-Bien sûr que non. Je t'en prie, fais attention à toi. Les gars comme Agustin et Ruggero cachent bien leur jeu.

-Oui Lio. À demain. Tu passes me chercher ?

-Oui. À demain.

Je lui fis un bisou sur la joue et sortis de sa voiture. J'entrai chez moi et vis Manon dans le canapé regardant la télé. Elle tourna sa tête vers moi et un large sourire s'afficha sur son visage. Je m'installai à ses côtés et lui racontai tout. Quand je lui parlai de l'accélération de mon cœur, elle sourit de toutes ses dents.

-Quoi ? Lui demandai-je paniquée.

-Tu es amoureuse de ton bipolaire ! Je te l'avais dit ! Cria-t-elle joyeuse.

-Quoi ? N'importe quoi ! Je ne peux pas être amoureuse de lui ! M'exclamai-je.

-Mais si ! Je veux le rencontrer avant qu'il ne se passe quoique ce soit entre vous.

-Manon... Je levai les yeux au ciel. Il ne va rien se passer entre nous parce que je ne l'aime pas et lui non plus.

-Oui c'est ça. Mais je veux le voir quand même et s'il est mignon et qu'il ne t'intéresse pas qui sait, j'aurais peut-être ma chance. Me dit-elle, je voyais qu'elle attendait une réponse de ma part.

-Vas-y tu peux en faire ce que tu veux. Lui dis-je en partant dans ma chambre.

Je m'endormis en me demandant si elle n'avait pas raison. Serais-je amoureuse de Ruggero ? ... Non c'est le bipolaire, je ne peux pas être amoureuse de lui. Je m'endormis avec cette dernière pensée.

Je me réveillai comme d'habitude et me préparai pour aller à l'école. Lio passa me chercher et on alla à l'école. Une fois entrée, quelqu'un posa ses mains sur mes yeux. Je m'arrêtai pour ne pas foncer dans quelqu'un.

-Qui c'est ? Dis-je.

-Devine. Me chuchota une voix masculine.

Je n'avais pas eu le temps de reconnaître la voix donc je mis mes mains sur les siennes et les touchai, essayant d'identifier la personne. Mon cœur rata un battement quand je pensais que Ruggero se trouvait derrière moi.

-Ruggero ? Questionnai-je.

Il enleva ses mains de mes yeux et je me retournai. Malheureusement pour moi il était proche, trop proche. Mon cœur s'accéléra une nouvelle fois. Il souriait, puis je me rappelai ce que Lio m'avait dit hier soir avant que je ne quitte sa voiture, je reculai d'un pas et vis ses yeux s'assombrirent d'un seul coup.

-Ça va ?

-Oui... oui ça va.

-Qu'est-ce qu'il se passe ?

-Rien.

-Dis-moi Ruggero.

-Je...

Il s'approcha un peu de moi, je ne bougeai pas, je voulais savoir ce qu'il avait.

-Ne t'approches pas ! Dit la voix de Michael derrière Ruggero.

Ça sentait mal mais vraiment très mal...