SCÈNE 7 :

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Le cœur de Taeyong venait de dégringoler dans sa poitrine sous les mots du beau thaïlandais.
Son ex-amant, lui, continua sur sa lancée, faisant souffrir Taeyong un peu plus, sans paraître se rendre compte de l'impact de ses mots sur son aîné :

— Et je sais que c'est réciproque.

Taeyong se mordit la lèvre et grimaça :

— Bon sang Ten, tais toi.

Son interlocuteur n'avait visiblement aucune envie d'obéir puisqu'il poursuivit, toujours sur ce petit ton ironique qui rendait Taeyong complètement fou :

Mmmh, alors je sais pas toi mais d'habitude quand quelqu'un fait une déclaration d'amour, c'est pas vraiment le genre de réponse que-

— Bordel tais toi. Si tu savais à quel point je me force pour ne pas me jeter sur tes lèvres, là...

Tout sourire, le thaïlandais tendit les lèvres vers celui qu'il aimait, dans une moue mi-comique, mi-langoureuse :

— Eh bien vas-y, ne te prive surtout pas.

Taeyong détourna le regard, agacé par le comportement de celui qu'il aimait :

— Arrête ça, ce n'est pas un jeu.

— Oh mais je le sais bien, mon chéri.

Celui qui s'était teint les cheveux en blanc après plusieurs autres couleurs grimaça et serra les poings, sans pour autant prendre la peine de répondre.

Taeyong détestait les petits surnoms amoureux pour une seule raison : ils avaient le don de le rendre plus faible que jamais. Et en public, ça l'embarrassait un peu, aussi.
Et Ten le savait très bien, depuis le temps. C'était d'ailleurs aussi pour cela qu'il avait agit ainsi.

Un sourire victorieux naquit donc sur le visage du blond faisant face à Taeyong avant qu'il ne se lève :

— Aussi agréable qu'ait été notre conversation, je dois retourner auprès de Yuta.

— Yuta, Yuta, Yuta. Toujours Yuta. Quand est-ce que tu arrêteras de courir après lui, de le rejoindre où qu'il aille et de vivre selon ses volontés ?

— Oh mais mon ange, la main du plus jeune caressa tendrement la joue de celui qu'il aimait. Tu sais très bien que si je le pouvais, je le ferai. Mais je ne le peux pas. Je n'en ai pas les moyens. Dans tous les sens du terme.

— Mais moi je peux les trouver, les moyens.

Ten fronça les sourcils, ne comprenant pas ce que celui qui aurait dû être son ennemi sous-entendait :

— Que... Comment... Je... Taeyong ?

— Ne t'en occupes pas, Ten. Je sais ce que je fais. Après tout, je t'ai dit que ce plan, mon plan final, mon plan ultime, donne lui tous les adjectifs que tu souhaites, me permettrais de contrecarrer n'importe quel plan de Nakamoto, non ?

— Taeyong... Je... Je ne comprends pas tout là.

— Tu comprendras plus tard. Dans peu de temps, si tout se passe comme je le veux.

Puis, sans attendre aucune réaction supplémentaire de la part du thaïlandais, Taeyong posa doucement ses lèvres sur la joue du plus jeune, avant de s'en aller.

S'il s'en allait ainsi c'était certes parce qu'il avait des choses à faire mais aussi parce qu'il avait trop peur de craquer et de tout plaquer pour s'enfuir avec son thaïlandais préféré, loin, très loin, vers un endroit où personne ne viendrait jamais les chercher. Un endroit où ils pourraient enfin être heureux, tous les deux.

POISON - taetenOù les histoires vivent. Découvrez maintenant