POISON - taeten

SCÈNE 3 :

Conformément aux plans de Taeyong, le diamant, sitôt acquis, avait été revendu dans la journée.

Dans la soirée, le trio composé du leader ainsi que de son amant et de son meilleur ami s'était dirigé vers les quartiers sombres de la ville, là où les dealers, proxénètes et autres personnes malhonnêtes grouillaient.

La plus part des associés du japonais vivaient là et les jeunes hommes étaient venus rendre visite à l'un d'eux en particulier, un homme avec qui Taeyong avait déjà eu de nombreux différents par le passé.

Ils furent accueillis par un vigile à l'air très peu avenant avant d'être conduit dans une petite pièce aux murs recouverts d'or.
C'était très impressionnant, très clinquant et c'était exactement l'effet escompté par le maître des lieux. Ce dernier entra d'ailleurs, portant un costume hors de prix et une montre de luxe qu'il s'était assuré de bien mettre en valeur.

— Tout cela vous plaît ?

Aucun des trois invités ne répondit, ce qui fit ricaner l'homme qui leur faisait face. Il se laissa tomber dans un somptueux fauteuil en cuir et les invita à en faire autant.

— Lee Taeyong, accompagné de ce cher Ten et de... je ne te connais pas, tu m'en vois désolé. Quel étrange duo vous formez.

— Ferme ta gueule Doyoung et écoutes moi bien. Je pense que tu as déjà une petite idée de ce que je fais ici, n'est-ce pas ? Bien. Alors maintenant ravale ton sarcasme et fais ce que je te demande.

— Et si je refuse ?

— On te butte, répliqua simplement Jaehyun tout en envoyant un des poignards qu'il cachait dans la doublure de sa veste se planter dans le mur derrière l'arrogant Doyoung.

— C'est simple, non ? ajouta Ten en esquissant un petit sourire carnassier.

— Effectivement, déglutit le jeune homme avant de s'autoriser à respirer à nouveau. Très simple.

Taeyong lui expliqua une nouvelle fois ce qu'il attendait de lui. Mais leur interlocuteur ne semblait pas vouloir obtempérer malgré la menace qui pesait sur lui.

— Je ne peux pas faire ça. Tu n'es pas mon associé.

— Certes. Mais moi, je le suis, indirectement, intervint Chittaphon d'un air moqueur.

— Si tu es ici avec Lee Taeyong, c'est que tu n'es plus dans le réseau de Yuta.

— Aucun rapport, ricana de plus belle le thaïlandais. On couche ensemble, c'est tout.

— Yuta laisse son second... mmmh, coucher... avec son pire ennemi ?

— Je suis majeur, je n'ai pas besoin de sa permission pour faire ce que je veux de ma vie.

Doyoung hocha la tête, visiblement peu convaincu.

— Dans ce cas, si tu es toujours l'associé de Yuta, pourquoi est-ce que tu me demandes une chose pareille ?

— Arrête de poser des questions et obéis.

Taeyong déposa sa malette sur la table basse entre eux, ordonnant à leur hôte de l'ouvrir, ce qu'il fit après un bref instant d'hésitation.

— D'où tu sors tout cet argent, Taeyong ?

— Je t'ai dit de ne pas poser de questions et d'obéir. C'est trop compliqué pour toi ?

Le noiraud en face d'eux fronça les sourcils mais ne fit aucun commentaire supplémentaire. Entre la menace de Jaehyun et la manette remplie de billets devant lui, son choix était vite fait.
Il allait faire ce qu'ils lui demandaient, même si cela impliquait de rompre un engagement de plusieurs longues années.

— Si j'accepte, est-ce que cela veut dire qu'on devient associés, Taeyong ?

— Non.

Doyoung acquiesça, visiblement rassuré de ne pas être obligé de devoir collaborer plus avec Taeyong puisqu'ils ne s'entendaient absolument pas.
La rencontre s'acheva quelques minutes plus tard, après que le trio se soit une nouvelle fois assuré que Doyoung allait bien faire ce qui lui était ordonné, c'est à dire retourner la majorité des mercenaires du japonais contre lui, pour les rallier à la cause de Taeyong.

Ce dernier avait attrapé son amant par la main à la sortie, voulant apparemment clarifier quelque chose.

— Dis, mon cœur, tu ne le pensais pas quand tu disais qu'on faisait que coucher ensemble ?

Le blond avait légèrement souri, ignorant Jaehyun qui en avait marre de toute cette guimauve et avait embrassé son aîné sur la joue, avant de le rassurer :

— Bien sûr que non. Mais ce connard arrogant n'avait pas besoin de le savoir. Je t'aime, tu le sais bien.

Rassuré le coréen avait souri, comme un enfant, et le trio était rentré dans la petite maison de l'aîné, les jeunes hommes étant tous trois très satisfaits de ce qu'ils venaient d'accomplir.