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- Ce n'est pas de ma faute, répéta une fois de plus le footballeur.
Alors qu'il dormait, ses poings étaient fermement refermés autour de sa couette signe de peur.
Il remuait sous ses draps le faisant transpirer alors qu'il répétait sans cesse la même phrase.
La séance avait été particulièrement difficile pour le jeune parisien et avait ravivé plusieurs souvenirs qu'il essayait malgré lui d'enfuir au plus profond de lui.
Alors, à la fin de la séance il avait fuit chez ses parents afin de récupérer ses enfants puis était rentré chez lui en ramenant un fast-food pour le plus grand bonheur d'Aleyna et Aaron.
Il s'était occupé de ses enfants, avait joué avec eux tout en laissant des rires s'échapper de sa bouche et avait fait comme si de rien était au près d'eux, comme il l'avait toujours fait depuis le départ de sa femme.
Puis, une fois les enfants couchés, il avait longuement pleuré la disparition de celle-ci en essayant de se convaincre qu'il n'y était pour rien.
Enfin, il s'était assoupi, les joues portant encore les traces de sa tristesse et les poches de ses yeux encore humides.
Revivre le pire moment de sa vie avait été quelque chose de particulièrement difficile pour le footballeur.
Ce jour là le hantait. Il y repensait sans cesse et revoyait cette même scène continuellement.
Le même cri, le même choc, la même frayeur, le même endroit, la même vitesse et les mêmes larmes.
Cette nuit encore, il en rêva. Les amants étaient tout deux dans la voiture, ils roulaient à une vitesse autorisée et étaient heureux.
La voix de la jeune femme retentissait fortement dans le véhicule faisant ressortir son accent prononcé sous les rires de son mari qui s'amusait à la filmer.
Victoria avait toujours été une femme remplie de joie, elle était d'ailleurs connu pour son énorme sourire qui l'accompagnait partout et Kylian adorait se moquer de son rire qu'il qualifiait de "rire de phoque".
Mais elle était aussi débordante d'amour, et contaminait tout le monde sur son passage y compris le footballeur. Il était tombé amoureux de toutes ces choses qui définissaient sa femme.
Mais ce qu'il aimait le plus, c'est qu'elle était différente de toutes les autres "femmes" qu'il avait connu.
Elle était elle-même, elle était humaine, elle était naturelle, et surtout, elle sortait de ce cliché que la société appelle femme.
Lorsque la célèbre chanson de Justin Bieber retentit dans la voiture, Kylian frémit. Il connaissait que trop bien cet instant.
Il l'avait tant vu et revu qu'il savait que le moment approchait.
Mais, ce n'est pas pour autant que lorsque la voiture rentra dans l'arbre à une vitesse que l'œil n'eu même pas le temps de voir, qu'il ne sursauta pas sous sa couette.
Il était en train de revivre ce même moment pour la unième fois, le pire moment de sa vie.
- Ce n'est pas de ma faute... Ce n'est pas de ma faute, murmura t-il.
...
- Nous arrivons à la quatrième et avant dernière étape du deuil, la dépression/la tristesse.
Il me regarde un moment avant de continuer ses cent pas au milieu du cercle que nous formons.
- La réalité nous rattrape. On comprend qu'on ne reverra plus jamais la personne décédée. On réalise que des rêves et des projets communs ne se réaliseront jamais. La tristesse nous submerge et fait parfois place à la dépression.
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assurez-vous de bien avoir lu la précédente partie ;)
