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~ flashback ~
J'avais plusieurs fois réfléchis à comment est-ce que j'allais le faire, comment est-ce qu'elle réagirait, qu'est-ce que j'allais dire etc...
Mais... plus on avançait dans la soirée et plus le stresse montait. J'avais l'impression d'avoir oublié tout mon discours, de ne plus savoir quoi faire. A l'intérieur de moi, je paniquais. J'essayais de cachais au maximum tous mes sentiments, mais la façon dont je serrais sa main dans la mienne et dont mon pied tapais sur le sol me trahissaient.
La brune en face de moi paraissait se douter de rien. Même si elle sourcillait quelques fois en me demandant si j'allais bien et je prétextais être rassasié.
Cela faisait peut-être qu'un an tout pile ce soir que nous étions ensemble, mais je sentais que c'était le moment. Tout ça était tout nouveau pour moi, l'amour, les sentiments, aimer, je n'avais jamais connu ça au par-avant.
Si je n'étais pas très doué pour faire parler mes sentiments, ce soir j'avais décidé que je lui montrerais tout.
Elle était magnifique ce soir. Sa robe rouge fluide épousait parfaitement ses formes de latina et les boucles qu'elle avait fait sur sa longue chevelure foncée qu'elle avait passé sur le côté affinaient son visage. Même sur des talons ouvert d'une dizaine de centimètres, elle faisait trois tailles de moins que moi.
Mais, ce que j'aimais le plus c'était son corps. J'avais toujours eu un faible pour les mannequin au trente quatre et à un soixante A, mais Victoria, elle, était tout le contraire. Elle était ronde, je dirais un bon quarante deux et pourtant je trouvais que ses bourrelets, sa cellulite, ses poignets d'amour et tout le reste la rendait encore plus belle.
Je ne sais pas de quoi elle me parlait depuis maintenant une dizaine de minutes, je me contentais d'hocher la tête sans même savoir pourquoi. Je me mordais la lèvre par stresse en me demandant si c'était le bon moment.
- Victoria ? la coupais-je dans son récit
Je ne lui laisse pas le temps de répondre que je pose un genou à terre la laissant sans voix. Elle passe ses deux mains devant sa bouche entre ouverte dû au choc. Papa m'avait dit que le coup du genou marchait à tout les coups.
J'avais tout prévu. Des vacances sur une île privée au Brésil, un diner aux chandelles... tout devait être parfait.
- Déjà un an que je partage ton quotidien, déjà un an que je me réveille chaque matin illuminé par la douceur de ton visage, déjà un an que tu m'as appris ce que signifiait réellement le verbe "aimer". Tu as fait de moi un homme comblé, fier et heureux. Tu m'as changé, moi, le gros batard qui se servait des femmes, j'étais incapable d'exprimer quoi que ce soit et pourtant, je me suis confié à toi tout au long de notre relation, la regardais-je droit dans les yeux.
Ses yeux s'humidifient au fur et à mesure que je parle. Elle n'a pas l'habitude de me voir comme ça, je suis plutôt du genre à lui dire qu'elle est moche pour la taquiner alors que je pense tout le contraire.
- Je t'aime Victoria. Je t'aime comme je n'ai jamais aimé personne et comme je n'aimerai jamais personne. Tu m'as totalement changé et putain que parfois j't'en veux de m'avoir ensorcelé. Mais... te voir te préparer le matin et t'entendre chanter sous la douche, voila le genre de petites choses du quotidien qui me font sourire et qui provoquent en moi des choses intenses. Et je donnerais tout ce que j'ai pour entendre ta voix de merde chanter en espagnol tout les matins.
Je sors l'écrin rouge velours de ma poche et l'ouvre laissant le diamant de vingt-huit carats scintillé à la lumière du soleil couchant.
- Alors, Victoria, veux-tu m'épouser et faire de moi l'homme le plus heureux de la Terre ?
Trop prise par ses émotions elle se contente d'hocher vivement la tête comme réponse m'arrachant un soupir de soulagement lorsque je lui passe la bague au doigt.
~ retour au présent ~
Je regarde le bijou qui décore mon annulaire gauche. Ma vision se brouille par mes larmes qui dévalent mes joues une par une avant de s'écraser sur le sol.
Putain, je crois que je pleure.
Cette femme m'aura rendu faible jusqu'au bout.
Mon regard flanche sur la tombe en marbre décorée par plusieurs bouquets et plusieurs photos dont l'une où nous sommes avec Aaron et Aleyna. C'était lors de mon renouvellement de contrat au Paris Saint-Germain.
- Avec cette anneau, je te promets de t'aimer et de te chérir, pour le meilleur et pour le pire, dans la richesse et dans la pauvreté, dans la santé et dans la maladie, jusqu'à ce que lamort nous sépare.
C'est ce que nous nous sommes promis quelques mois après ma demande en mariage. Le 11/07/19. Je me rappellerais toute ma vie de ce jour, de comment elle était... Elle était tout simplement magnifique, j'en ai pleuré lorsque je l'ai vu avancer aux bras de son père dans l'allée de l'église.
- Jusqu'à ce que la putain de mort nous sépare..., répetais-je avec rage en regardant une des photos.
***
un avis sur cette histoire ?? vous pensez que Kylian va réussir à faire son deuil ??
