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Sourire aux lèvres, je franchis la porte d'entrée de notre maison que je ferme derrière moi.
- Tu étais où ?
Je ferme lentement les yeux en m'insultant intérieurement par peur de me retourner. Je me mords finalement la lèvre inférieure avant de virevolter en direction de mon père.
- Réponds à ma question Aleyna. Où étais-tu ?
Dans l'incapacité de lui répondre, j'ouvre puis referme plusieurs fois ma bouche essayant de trouver un mensonge un minimum crédible.
- J'étais chez abuelita, lâchais-je rapidement.
- Chez abuelita, rit-il faussement. En plus tu me mens droit dans les yeux Aleyna ? Tu te fou de moi ?
- C'est la vérité...
- Et tu continues ? J'ai appelé ta grand mère et tu ne y étais pas. En fait, j'ai appelé tout le monde et ils m'ont tous répondu qu'ils ne t'avaient pas vu. Alors ? Je répète ma question; où tu étais ?
Je me mords la lèvre ne sachant plus trop quoi lui dire. Je suis à court de mensonge et pourtant il faut bien que j'en trouve un, et rapidement.
- Je me suis inquiété pour toi, tu le sais ça ? il crie Merde ! Mais à quoi tu joues depuis quelques mois ? Tu sèches les cours, tu me désobéis, tu sors en cachette et maintenant tu me mens ?!
Je n'ai jamais vu mon père crier aussi fort. Il hurle tellement que à chaque fin de phrase sa voix se perd petit à petit. Il a la haine contre moi, la rage. Ça se voit que je l'ai déçu et pourtant je ne le voulais pas, non. C'est la dernière chose que je veux, décevoir mon père.
- Je suis désolée papa..., je lance dans un murmure qui indique clairement que je suis prête à fondre en larmes.
- Ça ne répond toujours pas à ma question. Ton frère et toi vous ne me facilitez vraiment pas la tâche. J'ai toujours tout fait pour que vous aillez le meilleur et c'est comme ça que vous me le rendez ? En jouant les gosses mal élevés et dépressifs ?
Aaron qui devait très certainement avoir entendu papá crier, descend d'un air las les escaliers en se tenant à la rampe. Il a sûrement dû se disputer avec lui auparavant puisqu'il a les traits tirés de nerfs.
- Si c'est votre mère le problème, sachez que je suis désolé, ok ? Désolé qu'elle soit morte et désolé de l'avoir tué, c'est bon ? Je sais que vous auriez préféré que j'y reste à sa place et j'aurais préféré ça aussi, mais ce qui est fait est fait et vous n'avez pas le droit de m'en vouloir. Je sais qu'elle vous manque et que je ne comblerez jamais ce manque mais vous n'avez pas le droit de me le rendre comme ça !
Toujours cette même tonalité dans sa voix qui nous prouve qu'il est vraiment remonté contre nous. Mais, ce qui m'a vraiment fait mal, c'est de le voir pleurer.
- Elle s'appelle Gabriella, ais-je coupé ce long blanc.
Mon père qui s'était retourné afin de sécher ses larmes chavire vivement vers moi en me lançant un regard rempli d'incompréhension.
- C'est la fruit de ton infidélité. Ta fille. Notre demie sœur. Elle a quinze ans et elle me ressemble énormément. C'est avec elle que j'étais aujourd'hui, j'ajoute d'un ton déterminé qui trompe totalement mon attitude.
- Aleyna..., lâche mon frère sachant pertinemment qu'elle influence aura cette rencontre.
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désolée du retard girls, je traverse une phase un peu compliquée et j'avoue que le décalage horaire d'une heure entre la Crète et la France m'a dead mdrr
