Chapitre 3 - LA CHAMBRE

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Je m'étais assoupie une heure et je commence à m'ennuyer maintenant. Je ne sais pas trop quoi faire. N'étant pas chez moi, je n'ai pas grand-chose pour m'occuper. Mes yeux dévorent l'espace qui m'entoure.

La chambre est plutôt grande. Même si cela reste une chambre d'hôpital, je la trouve plutôt mignonne et chaleureuse. Les murs sont peints en vert et blanc et il y a une grande fenêtre. Il y a deux lits, dont le mien, entourés d'un meuble et d'une petite table de nuit. Sur la mienne, se trouvent plusieurs affaires que je prends seulement le temps de regarder maintenant. Il y a un cadre photo de ma famille, une peluche et une orchidée. Lorsque je les regarde, un sourire franchit aussitôt mes lèvres. Je peux facilement deviner qui les a apportés.

Le cadre vient sûrement de mes parents. C'est une photo sur laquelle se trouvent mes parents, ma grand-mère Élise et moi. Ce sont les personnes de ma famille qui me sont les plus proches. J'ai de la chance d'être très proche de mes grands-mères ! Bien sûr, j'aime toutes les personnes de ma famille, mais Mamie Élise est la personne qui s'est toujours occupée de moi petite. J'allais chez elle après l'école tous les jours (le fait qu'elle n'habite pas très loin de chez nous a beaucoup facilité la chose).

La peluche vient de cassie. J'en suis sûre car c'est le gros nounours que ses parents lui avaient offert après notre première victoire à une compétition.

Enfin, l'orchidée vient probablement de Jake. C'est un petit truc entre nous, il m'offre souvent des orchidées depuis qu'il sait que c'est ma fleur préférée. Jake est mon petit ami depuis plus d'un an...enfin avant mon accident. C'est le genre de garçon aimé par tout le monde et joueur de foot. On est très différents tous les deux et c'est quelque chose qui nous fait beaucoup rire. Lorsque je l'ai rencontré, j'étais une fille assez timide, du genre première de la classe qui passait son temps qu'avec sa seule et meilleure amie Cassie (je ne suis pas très douée pour me faire des amis). Jake et moi étions binômes en cours de sciences et c'est à partir de là qu'on s'est rencontrés. J'étais toujours concentrée pendant les cours et Jake essayait de me déconcentrer avec des blagues et des chamailleries débiles, ce qui m'énervait au début. Et puis j'y ai pris goût. J'ai compris petit à petit pourquoi tout le monde l'apprécie. C'est une personne drôle qui arrive à mettre en confiance les autres. Avant les évaluations, il voyait comment j'étais stressé et il arrivait toujours à me détendre. C'est la seule personne avec qui je me sentais aussi confiante et sûre de moi-même, en dehors de Cassie. Il y a maintenant plus de deux ans, à la fin d'un cours de sciences, Jake a commencé à se rapprocher de moi. Il m'avait surprise, en me proposant d'aller se balader un soir. C'était la première fois que je le voyais aussi timide, il avait l'air gêné. En le voyant comme ça, je m'étais senti rougir. C'était la première fois qu'un garçon me demandait de sortir avec lui. Prenant mon courage à deux mains, j'avais osé lui demander si sa proposition était un rendez-vous. Il m'avait dit oui doucement en me regardant droit dans les yeux et j'avais fait de même pour sa question. C'est à partir de là que tout a commencé.

Je suis encore plongée dans mes souvenirs lorsqu'un garçon arrive dans la chambre. C'est le garçon qui était présent à mon réveil.

— Excuse-moi, je ne voulais pas te déranger.

— Tu ne me dérange pas...et puis, c'est aussi ta chambre si j'ai bien compris.

— Exact !, me dit-il avec un sourire.

Il y eut un blanc pendant un petit moment avant qu'il ne reprenne en se présentant.

— Oh ! Moi c'est Liam.

— Moi, Rebbeca...même si tu dois déjà le savoir, sourié-je.

— Je peux m'asseoir ?

Il me désigne la chaise à coté de mon lit.

— Oui, bien sûr. Et puis tu tombes bien, je commençais à m'ennuyer.

— C'est comme ça au début mais tu vas t'habituer, tu verras.

Liam est plutôt grand, il a les cheveux bruns coupés très courts et les yeux marrons. La facilité avec laquelle il arrive à me parler comme s'il me connaissait, m'intrigue. En même temps, si cela fait longtemps qu'il est là, il doit bien avoir l'habitude de me voir.

— Tu es à l'hôpital depuis longtemps, sans indiscrétion ?

— Environ un an et demi.

— Donc, tu étais là lorsque je suis arrivée ?

— C'est ça.

— Cela n'a pas dû être facile de partager une chambre avec une personne inconsciente.

— Rassure-toi ! Tu es de loin la camarade de chambre que je préfère, dit-il en riant.

— Ah oui, pourquoi ?

— Tu ne faisais pas de bruit et tu ne m'as jamais dérangé. La plus calme de toute.

Ahahah. Alors ça, je ne l'avais pas vu venir. Je pars dans un fou rire avec lui.

— Merci.

— Pourquoi ça ?

— Tu as réussi à me faire rire et à me faire oublier cette journée pendant quelques secondes.

Liam me regarde avec un sourire compatissant puis me propose de lui parler.

— C'est gentil, mais peut être une autre fois.

— Ok je comprends. Si tu as besoin de moi, je suis là !, me dit-il en rejoignant son lit.

Je ne connais pas Liam, mais j'ai bien l'impression que c'est une personne en qui je pourrais avoir confiance. 

Le dernier sauvetageOù les histoires vivent. Découvrez maintenant