XXVI. Chambre 206

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{Désolée pour le retard !}

Tout le monde s'amusait le samedi. Le jour préféré du week-end, le plus important, on rejoignait tous nos amis et on faisait la fête jusqu'au lendemain. Mais moi, Kalie Cole, fixait le plafond de ma chambre, en train de me demander qui avait essayé de me tuer -ou du moins me faire du mal- et comment avait-il disparu de la surface de la Terre. 

Mon carnet de notes à côté, j'avais noté chaque détails depuis que je m'étais réveillée du coma, en partant de l'annonce de grossesse de ma mère jusqu'à ce qu'il s'était passé avec Jonathan (et un passage avec la voyante, mais je n'y croyais pas réellement). Ce qu'elle avait dit m'était resté en travers de la gorge, et puis si je prenais compte ce qu'elle avait prédit, j'aurais beaucoup plus qu'une simple migraine. 

J'avais énervé un esprit ? Perturbé l'équilibre ? Et si tout cela était beaucoup paranormale que je ne le pensais ? Après tout, j'avais échangé mon corps avec mon pire ennemi et conclu un pacte avec un esprit mort depuis des années. 

Un tout nouveau monde qui s'ouvrait à moi et je n'arrivais toujours pas à le réaliser. 

Après avoir noté les détails les plus importants, je m'étais dit "et maintenant ?" qu'est-ce que je fais ? Je brûle les pages au cas où ma mère tomberait dessus, ou je creusais un peu plus la piste... Mais laquelle ? 

D'un coup, une idée de génie parvint à mon esprit. En lisant tout ce que j'avais écris, un détail important avait été omis : l'endroit où tout avait commencé. L'hôtel, c'est là-bas où je devrais aller pour avoir des réponses. 

Allons rendre une petite visite au fantôme de Leiw. 

*** 

— Vous avez laissez vos affaires dans quelle chambre ? 

— La 206, c'était il y a quelques jours, mais j'espère que mes affaires y sont toujours. 

Le même homme de l'autre réalité se tenait de l'autre côté du comptoir et était toujours aussi désagréable que dans mes souvenirs. J'avais mis presque une heure pour venir ici, je n'allais pas repartir bredouille, mais on expression ne présageait rien de bon. 

— Il y a malheureusement des personnes qui séjournent dans cette chambre en ce moment, et le nettoyage à été fait, je suis sûr que nous aurions retrouvé vos affaires si ils y étaient. 

Je serrai les poings, la façon dont il parlait me donnait envie de l'étrangler. Je souris faussement et essayai de l'amadoué. 

— S'il vous plaît, c'est un petit... collier, il appartenait à ma mère. Le seul souvenir que j'ai d'elle, mentis-je. 

Il fit une moue désolée et haussa les sourcils :

— Je suis navré, mais je ne peux pas vous laisser accéder à une chambre occupée. Non seulement, j'entrave le règlement, mais l'intimité des clients. 

Je soupirai. Bien sûr que je n'allais pas pénétrer dans la chambre aussi facilement, et elle se trouvait beaucoup trop haut pour pouvoir y accéder d'une autre façon. Même pénétrer dans le bureau du directeur semblait un jeu d'enfant. Qu'est-ce que je faisais maintenant ? 

— Si vous voulez bien m'excuser, d'autre clients patiente. Nous vous rappellerons si nous trouvons quelque chose. 

Une dame plus âgée me bouscula du passage, sans aucun signe de respect. Et on disait que notre génération était impolie ? J'avalais difficilement ma salive, errant dans le hall de l'hôtel. Le brouhaha des personnes me troublait l'esprit, rendant difficile la concentration pour penser à un autre plan. 

Rends-moi mon corps ! TOME 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant