EPILOGUE

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5 MOIS PLUS TARD 

— Les gars... c'est pas que je suis essoufflée... mais vous aviez vraiment pas d'autres idées pour passer les vacances qu'une randonnée au fin fond de je sais pas où ? déclarai-je à bout de souffle en enjambant un tronc d'arbre. 

— C'est bon pour le corps de faire de la randonnée, quand t'auras un petit cul rebondi, tu me remercieras, rétorqua Leila, un sourire satisfait aux lèvres. 

— Autant faire des squats ! me plaignis-je pour la énième fois depuis le début. 

— Allez, du nerf les gars, on est bientôt arrivés ! 

Des pas derrière moi m'interpellèrent et quand Oliver arriva à mon niveau, il chuchota tout bas : 

— Si je l'entend encore un fois nous motiver je la pousse d'une falaise. 

J'étouffais un rire mais Leila le remarqua ce qui me poussa à rire complètement.

— Oliver, je sais que tu viens de faire une remarque stupide, tu seras puni.

Soudain, il devient livide, comme s'il se rendait compte avoir fait une énorme erreur. Il accéléra le pas de sorte à rejoindre Leila pour se faire pardonner.

— Comment ça puni ? Je suis désolé, d'accord ? 

— Oh et bien, disons que c'est ta main droite qui va te satisfaire, mon ptit chou. 

Et c'était tout en la suppliant d'écouter ses excuses qu'il commençait à la suivre et à lui dire des mots tendre. 

— Non, mais en plus, je suis gaucher Leila ! cria-t-il ce qui me fit éclater de rire ainsi que Nico et Chloé qui se trouvaient plus loin mais qui avaient également entendu la vanne. 

Ces deux-là marchaient à leur rythme main dans la main et je devais avouer qu'être entouré de couples me faisait remarqué la non-présence de Jonathan. On parlait tous les jours, mais quand même, le voir en vrai, en chair et en os commençait à terriblement me manquer. J'essayais néanmoins, de faire abstraction de cette solitude, je n'allais quand même pas gâcher les vacances de tout le monde.

Après avoir accéléré le pas, je rattrapais Oliver et Leila et commençai même à les dépasser, comme si marcher m'empêchai de penser à Jonathan. Lui et sa mère s'entendaient vraiment bien et je ne pouvais que souhaiter son bonheur, après tout, n'était-ce pas mon but initial. J'attendrais juste patiemment son retour. 

Après une bonne dizaine de minutes, un petit chalet se dressa sous mes yeux, ce qui devait sûrement être la maison de vacances de Nico. Même si je ne le connaissais pas dans l'autre monde, je devais avouer qu'il était assez bon délire et très à l'écoute et compréhensif. Après avoir passé la moitié de l'année ensemble, il n'a pas du tout cassé l'esprit du groupe, au contraire, et je trouvais qu'il alimentait le côté sarcastique de Chloé avec toutes ses remarques. 

Je pénétrai dans la petite maison, voulant uniquement m'asseoir sur un canapé et ne plus jamais me lever. Même si la déco devait sans doute être somptueuse, mon visage était fourré dans les coussins tendres du canapé du salon. 

— Je vois que des coussins sont plus intéressants que moi. 

Je me levai d'un bond, ayant reconnu cette voix si familière. Pendant une seconde je pensais même avoir halluciné mais quand mes yeux rencontrèrent les siens, je ne perdis pas une minute pour me lever et me jeter dans ses bras. 

— Jo ! C'est vraiment toi ? Je rêve pas, c'est bien réel ?! m'exclamai-je en le tripotant. 

— Vu comment tes mains sont baladeuses, je pense que oui, ricana-t-il. 

D'un soupir, je balayais son sarcasme pour écraser mes lèvres sur les siennes et l'embrasser à répétition. 

— Attends une minute, fis-je en interrompant notre séquence émotion. Comment est-ce que t'es là ? Qu'est-ce que tu fais là ? J'ai... 

Et puis, les pièces du puzzles se rassemblaient une par une. Et tandis que je me rendis compte du plan du groupe, plusieurs voix résonnèrent dans la pièce. 

— Surpriiiiiiiise ! dirent-ils tous en cœur. 

— Vous avez comploté ça ? demandai-je en passant de Jonathan à eux et vice-versa. Tu me l'as caché ! m'exclamai-je en l'assenant d'un coup sur l'épaule. 

— Ouch, déjà et de deux c'est le but d'une surprise, ma jolie. 

Je secouai la tête ne revenant toujours pas de ce qu'il venait de se passer. 

— Bon, on va vous laisser un peu d'intimité, mais s'il vous plaît, fit Nico, les chambres c'est à l'étage. 

Nous rigolions avant qu'ils ne quittèrent tous la pièce nous laissant enfin seuls. 

— Tu m'as bien eu, on va dire que c'est une bonne surprise. 

— Contente que le cadeau te plaise, sourit-il tout en m'embrassant.

— Et Salt Lake City ? Ta mère ? 

— Ma mère va extrêmement bien et la ville... y avait de beaux mannequins mais... 

Je relâchai un peu la prise, m'attendant au pire, mais dès que son sourire narquois pris place sur ses lèvres, je savais très bien qu'il se moquait de moi. 

— Elles ne se mesuraient jamais à toi.

Je le pris par le col, l'approchant tout près de moi et chuchota avant de l'embrasser :

— T'es à moi. 

FIN



Rends-moi mon corps ! TOME 2Où les histoires vivent. Découvrez maintenant