Toi et Moi pour l'éternité (Edward et Jacob)

chapitre 8

Pov Edward

J'étais resté un long, un très long moment avec le combiné dans les mains, encore surpris que la ligne ait été coupé, encore plus par les paroles précédent son geste.

Je ne comprenais pas. Ou peut-être que je ne voulais pas comprendre ? Ses paroles m'avaient choqués à un tel point que je ne parvenais pas à trouver la force de me mouvoir. Était-ce la vérité ? Se fichait-il réellement des désirs de Bella ? Est-ce que cela signifiait qu'il ne l'aimait plus ?

Bon dieu, mais qu'est-ce qui se passait ?

J'étais... perdu.

Il me fallut faire un effort, mais je parvins enfin à raccrocher avant de me lever du divan. J'avais besoin de parler à Carlisle et pas seulement sur notre rencontre de ce soir parce qu'autant il me faisait mal de le reconnaître, je ne pouvais pas faire abstraction de l'étrange satisfaction que je ressentais à l'idée que l'affection de Jacob ne soit plus tourné vers Bella et pas parce que j'étais soulagé de savoir qu'il ne serait plus un danger dans ma relation avec elle, mais pour une raison tout à fait différente, une raison que je tentais de ne pas reconnaître, à laquelle j'avais honte de penser.

Je fermais les yeux un instant avant de frapper à la porte du bureau de Carlisle, heureux que les derniers événements l'est poussé à prendre quelques semaines de congé.

- Entre, Edward

J'ouvrais la porte pour le trouver comme à son habitude le nez collé dans un bouquin, il releva la tête pour m'adresser un léger sourire, mais fronça les sourcils en découvrant mon expression, Carlisle me connaissait trop bien.

- Nous avons rendez-vous avec la meute, cette nuit, à trois heure, l'informais-je en me forçant à reporter mon attention sur la fenêtre

Du coin de l'œil, je le vis hocher la tête distraitement. Pendant une bonne minute, je gardais le silence, me demandant comment lui parler de mon problème.

- Fils, je suis là pour toi, tu le sais, n'est-ce pas ?

Je serrais les yeux fermés, incapable de comprendre pourquoi cette simple déclaration me donnait envi de pleurer. Je savais qu'il était là pour moi, Carlisle avait toujours été là, m'écoutant me plaindre de ma vie, pleurer sur mon sort, attentif à ma peine, à ma solitude.

- Je sais, murmurais-je en me laissant tomber sur l'un des fauteuils en cuir devant son bureau

Encore une fois, je restais silencieux. Je ne savais pas quoi lui dire, après tout ce qui s'était passé, après tout ce que j'avais fait afin d'être avec Bella, au détriment de la sécurité de ma famille, j'arrivais pour lui faire face et lui dire que je n'étais plus sur de rien ?

J'avais envi de me baffer.

- Je ne t'ai jamais posé la question, Carlisle, peut-être parce que je savais que tu n'hésiterais pas à répondre honnêtement, peut-être parce que je ne voulais pas entendre la vérité. Je fis une pause en étirant un sourire amère, puis je relevais les yeux sur lui, son expression était perplexe, confus, mais toujours très attentif, il ne faisait pas qu'écouter, non, il scrutait avec minutie chacun de mes gestes, chacune de mes expressions. Que penses-tu de ma relation avec Bella, Carlisle ?