Toi et Moi pour l'éternité (Edward et Jacob)

chapitre 25

Pov Jacob

Cela faisait maintenant presque deux semaines que Seth et moi avions emménagé chez les Cullen et autant cela ne pouvait que m'étonner, je me sentais déjà chez moi tout comme mon bêta. Bien sûr, la cohabitation avec Bella n'était pas si facile. Edward et moi devions rester discrets la plupart du temps, même si Bella restait le plus souvent avec Alice, nous ne voulions pas frotter notre nouveau bonheur sur son visage.

Le jour où j'avais perdu mon contrôle dans la forêt, nous étions restés près de quatre heures à y faire l'amour, puis il m'avait annoncé avoir mis un terme à sa relation avec Bella. Le soulagement que j'avais ressenti n'avait pas de prix, cependant je ne pouvais pas m'empêcher de me sentir inquiet pour elle, peu importe à quel point elle me méprisait, je ne lui souhaitais pas de mal. Malheureusement, après la bonne nouvelle, il insista pour que je partage avec lui ce qui s'était passé à la réserve.

J'ai toujours eu tendance à ranger dans mon esprit les choses qui me blessaient trop, enfermées dans une sorte de petite boîte imaginaire. À la vérité, malgré ce que je lui avais dis, j'aurais voulu ne jamais à avoir à y repenser et me contenter de perdre la clé de la fameuse boîte renfermant ce souvenir, mais il voulait tellement savoir. Je l'avais donc laissé voir en détails tout ce qui s'était passé durant ma visite. Dire qu'il était furieux serait l'euphémisme de l'année, il était enragé et je dus le retenir physiquement pour l'empêcher de courir là-bas pour avoir la peau de Sam. Edward ne se calma pas avant de me faire à nouveau jurer que je ne me laisserais plus jamais blesser de la sorte. Je n'en avais pas pris conscience sur le moment, il avait eu si peur, lorsque j'avais vu ses yeux noyés de venin, cela m'avait brisé le cœur. Je ne cessais de me répéter l'importance de protéger Edward, mais je n'avais jamais envisagé l'importance d'assurer ma propre sécurité, peut-être parce que j'avais encore du mal à croire qu'il m'aimait.

En laissant les souvenirs de mon père me rejetant comme si j'étais un pestiféré, de ma meute m'insultant, ne voulant que ma mort... j'avais fini par pleurer dans les bras de mon compagnon comme un enfant, durant un long moment. Je pouvais encore supporter le rejet de la meute, mais mon père...

Après cela, Edward m'avait ramené jusque chez lui, sans un mot pour qui que ce soit, il m'avait monté dans ma chambre, posé sur mon lit et m'avait permis de me fondre dans la dépression durant les deux prochains jours, se contentant de me tenir fermement contre lui.

Au troisième jour, ce fut Esmée qui vint me voir en demandant à Edward de nous laisser seuls un moment. J'en profitai pour demander à mon compagnon de s'assurer que Seth allait bien et me redressai sur le lit, curieux d'écouter ce qu'Esmée tenait tant à me dire.

Elle m'adressa un petit sourire triste et leva lentement la main pour me caresser la joue.

- Je suis désolée, commença-t-elle doucement. Je sais que notre famille ne peut pas remplacer la tienne, que Carlisle et moi ne pouvons pas vraiment remplacer tes parents, mais si tu le permets, nous aimerions beaucoup que tu fasses partie de cette famille dans tous les sens du terme, que tu nous laisses t'apporter tout ce dont tu pourrais avoir besoin et que tu acceptes l'affection que nous te portons déjà.

Je ne pus m'empêcher d'étirer un large sourire en regardant l'expression teintée d'espoir de la belle femme devant moi. Elle était si douce, elle était attentionnée et ne voulait que le bonheur de ceux qui l'entouraient. Cela faisait si peu de temps que Seth et moi avions envahi leur espace personnel, pourtant, elle nous avait traité de suite comme des membres de la famille et semblait particulièrement ravi de s'occuper de nous, comme si... comme si elle tentait de combler un manque. Je fronçai les sourcils dans la réalisation et m'emparai de sa main caressant toujours mon visage.