Toi et Moi pour l'éternité (Edward et Jacob)

chapitre 5

Pov Jacob

Deux semaines et trois jours depuis que Bella m'avait laissé ce message de fou qui m'avait incité à débarquer chez elle presque certain de la trouver morte. Il avait été si difficile d'être face à lui ce jour là, si difficile de maintenir mes pensées secrètes, si difficile de ne pas lui montrer mon attachement...

Et depuis, chaque jour était une torture. Je parvenais à peine à manger, dormir ou tenir une conversation. J'avais espéré être capable de cacher mon mal aux membres de la meute pendant plus longtemps, mais je faisais déjà tous les efforts dont j'étais capable. Je me sentais faible, triste et inutile.

Bien sur, Sam était venu pour me parler, me demander ce qui n'allait pas et bien sur, vérifier ce que Paul s'était empressé de lui raconter, à présent, tous le monde savait que j'avais gagné en force, même si personne ne paraissait comprendre pourquoi, pas même les anciens.

Tous le monde était de plus en plus inquiet et même si dans un premier temps, ils avaient mit mon comportement sur le dos de mon coup de cœur pour Bella, à présent, ils avaient comprit que le problème était bien plus grave.

Malgré cela, j'avais été soulagé de constater que mon lien avec Edward ne paraissait pas le toucher, lorsque je l'avais vu, il semblait impassible et complètement inconscient de la chose et même si cela me provoquer une peine intense, je fus heureux à l'idée que lui ne souffrait pas. Après tout, c'est exactement pour cette raison que je restais dans l'ombre. J'avais tellement peur qu'il retourne en Italie pour mettre fin à sa vie si Bella venait à le rejeter en apprenant que je m'étais imprégné sur lui. Je ne pouvais pas supporter l'idée même de sa souffrance, encore moins son suicide et connaissant Bella, si elle venait à apprendre la raison derrière mon besoin de m'éloigner, elle ne serait pas capable de faire preuve de compréhension, peu importe le fait que je lui ais expliqué ce qu'était l'imprégnation, lorsqu'il s'agissait de son vampire, elle devenait incapable de réfléchir correctement.

Sam avait organisé des patrouilles dès que je lui avais appris que Victoria avait sans doute envoyé quelqu'un dans la maison de Bella, il avait été surprit d'apprendre qu'un vampire s'était permit d'entrer chez elle en pleine journée, mais même si cela nous obliger à être constamment derrière Bella pour la protéger, il n'avait pas voulu laisser les Cullen se charger de cela tout seul.

Il devenait de plus en plus difficile de me concentrer suffisamment pour cacher mes pensées, mais fort heureusement pour moi, j'étais la plupart du temps jumelé avec Seth ou Quil qui étaient suffisamment bavard pour occuper mon esprit durant les quelques heureux de patrouille.

Sam avait donc contacté Bella pour qu'elle relaye le message aux Cullen quand à la décision qui avait été prise pour les patrouilles, en appuyant le fait que même si Edward ne voulait pas des loups, ce n'était pas à lui de prendre la décision et qu'il allait devoir faire avec nous.

En règle générale, je faisais en sorte de rester assez loin de la maison de Bella lors de mes patrouilles, je n'avais aucune envie de tomber sur Edward par accident, je n'avais aucune envie d'empirer les choses, c'était bien assez difficile pour moi. Je ressentais de plus en plus le manque, j'avais un besoin presque viscérale de le voir, de le toucher, de sentir son odeur, j'avais toujours trouvé insultant d'être appelé un chien par ces créatures, mais à présent, c'est exactement comme ça que je me sentais, comme une sorte de chien attendant désespérément l'attention de son maître.

Jusqu'ici, je n'avais jamais pris la peine de fouiller suffisamment dans l'esprit de Sam pour comprendre la manière dont il était lié à Émilie, j'avais toujours sus qu'elle était la personne la plus importante dans sa vie, qu'il ressentait le besoin de la rendre heureuse, de la garder en sécurité, mais jamais je n'aurais imaginé l'intensité de ce lien, jamais je n'aurais imaginé la souffrance aussi bien physique que psychologique que le manque de contact apporterait, jamais je n'aurais imaginé que j'aurais mal au point d'espérer la mort.