184 | LOKI

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- Détends toi les nageoires ! ris-tu

Ta meilleure amie se penche pour t'asperger d'eau en plein visage, accompagné d'un regard meurtrier.

- Tu sais que je n'aime pas rester à la surface trop longtemps ! Que ferais-tu si des humains nous voyaient ici ?
- Nous sommes relativement prudentes, je t'assure que ça n'arrivera pas ...

Tu retournes à l'observation d'un énorme coquillage que tu as ramassé sur le rivage. La rousse à tes côtés soupire avant de glisser du rocher sur lequel vous étiez installées pour rejoindre l'océan.

- Fais ce qu'il te plaît mais rappelle toi une chose : le monde humain nous est défendu pour une raison précise

C'est sur ces mots pleins de joie que ton amie plonge dans les profondeurs de votre monde marin. Tu laisses échapper un long soupir en faisant vagabonder ton regard sur l'horizon infini. Ta queue de sirène scintille sous les rayons du soleil, tu la replonges dans l'eau pour humidifier un peu ton corps.

La guerre entre le monde humain et le monde des sirènes s'étend depuis des siècles et ne semble jamais pouvoir prendre fin. Tu n'as jamais compris comment deux peuples pouvaient apprécier entretenir de l'animosité entre eux sans rien faire. D'autant plus que des sirènes se font capturer par des humains dans le but de passer des marchés avec ton peuple. D'où la méfiance de la plupart des sirènes envers le peuple de la terre.

Mais toi, tout ça tu n'en as rien à secouer. Tu ne vas tout de même pas t'empêcher de vivre à cause d'une guerre idiote ?! Après tout, tu ne leur as rien fait aux humains.

Soudain, une sorte de bateau volant navigue au dessus des falaises, poursuivi par un vaisseau spatial. Tu te précipites dans l'eau et te caches derrière ton rocher pour les observer. Un conflit a l'air de s'engager entre les deux véhicules, des hommes du vaisseau descendent sur le bateau. D'ici, tu peux entendre des tintements d'épées, voir l'usage de la magie et même du tonnerre. Le bateau continue de flotter dans les airs et se retrouve au dessus de l'océan, de plus en plus près de toi.

Le combat prend de l'ampleur, un homme passe tout à coup par dessus bord et s'enfonce dans l'océan, inconscient. Tu ne réfléchis pas et bats de la nageoire pour t'engouffrer dans l'eau. Tu nages aussi vite que te le permet ta queue afin de rejoindre le jeune homme en train de sombrer. Tu arrives enfin à sa hauteur et le tires par dessous les aisselles.

Tu émerges de l'eau pour le ramener au rivage à l'instant où le bateau volant s'écrase plus loin sur la terre. Avec tes dernières forces, tu déposes le jeune homme sur le sable, restant assez proche de l'eau pour que ta queue y repose.

Ses yeux restent clos, un filet d'eau de mer s'échappe de ses lèvres. Tu t'inquiètes de ne pas le voir se réveiller alors tu poses deux doigts sous sa mâchoire. Rassurée de sentir son pouls rapide, tu t'autorises quelques secondes pour l'observer. Délicatement, tu dégages ses mèches couleur corbeau pour mieux contempler son beau visage. Tu dois bien avouer que cet homme a beaucoup de charme, ses traits semblent avoir été sculptés comme s'il s'agissait d'une œuvre d'art.

Ses yeux s'ouvrent brusquement, ses prunelles te transpercent de toute part. Il ne perd pas de temps pour t'aggriper par les épaules, te plaquer sur le sable en te surplombant.

- Vous pouvez me dire ce que vous espériez faire ? te lance-t-il
- Tu pourrais me remercier, je viens de te sauver la vie, espèce d'idiot ! rétorques-tu en le repoussant

Tu te redresses en position assise, prête à te défendre si nécessaire. L'homme remarque ta queue de sirène avec des yeux de merlans frits, sa mâchoire tombante.

- Qui êtes-vous, bon sang ?!
- Ce n'est pas évident ? ricanes-tu. Vous les humains, vous êtes plus bêtes que je ne le pensais ...

Il voit rouge à l'entente de ses mots et te jette un regard noir.

- Moi, un humain ?! Vous plaisantez j'espère ! Je suis un dieu ! s'exclame-t-il en bondissant sur ses pieds. C'est pourquoi je n'avais pas besoin de votre aide !
- Tu as raison, j'aurais dû te laisser te noyer. D'autres sirènes t'auraient trouvé et auraient fait de toi un banquet

Le brun déglutit bruyamment en perdant son assurance, ce qui t'arrache un rire.

- Je plaisante ! Nous n'avons jamais été des cannibales ... pas pour des hommes aussi beaux que toi, ça serait du gâchis !

Tu vois bien qu'il ne sait pas comment réagir, entre être flatté par ton compliment et afficher une grimace d'horreur. Ce qui est certain, c'est que tu ne laisses pas de marbre !

Vous finissez par vous présenter l'un à l'autre, il t'explique ensuite qu'il a été envoyé sur cette planète avec son frère et une armée par son père Odin pour régler le conflit entre les hommes et les sirènes.

- C'est très courageux de ta part de te battre pour une cause qui n'est pas la tienne, lui dis-tu
- Je ne le fais pas par choix, enfin pas vraiment. Je le fais surtout pour ... que mon père soit enfin fier de moi. Il pense que je suis trop différent des autres ..., t'avoue-t-il en regardant l'océan

Tu sens que cette histoire le touche profondément même si il essaye de ne laisser transparaître aucune émotion.

- Ce n'est pas une mauvaise chose d'être différent. La preuve : je passe presque plus de temps sur cette plage que sous l'océan alors que ça m'est défendu. Tout le monde me le reproche mais je ne vais pas changer pour leur bon vouloir. Je suis ce que je suis, je n'ai pas à en avoir honte

Loki t'écoute attentivement en te regardant sans cesse. Tu sens ses yeux scruter minutieusement ton visage, ce qui te fait rougir.

- LOKI ! l'appelle une voix forte au loin
- Mon frère me cherche, je dois y retourner

Il se lève et reporte à nouveau son attention sur toi tandis que tu rejoins l'océan.

- J'espère te revoir un jour, dieu de la malice, souris-tu
- Nous verrons cela, petite sirène, répond-il avec un fin sourire

Tu lui adresses un dernier signe de la main avant de plonger dans les profondeurs de ton monde. Loki regarde les derniers mouvements de ta nageoire, pensif.

Ses pensées sont confuses, un petit quelque chose lui donne envie de revenir te voir, sans qu'il ne comprenne pourquoi

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Ses pensées sont confuses, un petit quelque chose lui donne envie de revenir te voir, sans qu'il ne comprenne pourquoi.

Bien qu'il ne saisisse par vraiment ses sentiments, il est sûr d'une chose : pour une femme venant de la mer, tu es vraiment une perle !

*****
J'AI MON BAC !

Et vous, dîtes moi si vous avez les résultats à vos examens !

Bon courage à ceux qui ont le rattrapage du bac, je suis sûre que ça va être payant !

Sinon, je suis un peu partie dans un délire pour cette partie mais est-ce que ça vous a plu ?

Dans ce cas, je pourrai faire d'autres parties inspirées de contes et de Disney qu'on connait tous, alors dîtes moi 😉

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