Thorns Of Chaos - Taekook

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      C'était à présent la troisième nuit que je passais avec Jungkook depuis la fois où je l'avais retrouvé endormi comme un enfant dans mon fauteuil. Il s'était assoupi hier soir devant le film que nous regardions. Les films policiers ne semblaient pas vraiment le passionné de ce que j'avais pu voir, c'était une chose utile à savoir sur lui alors je le notait dans un coin de ma tête. Je l'avais donc porté jusqu'à ma chambre, supposant qu'il voudrait sûrement dormir avec moi.

      Je me réveillais donc ce matin, une jambe passée par-dessus la couverture, mon bras gauche glissé sur ma tête tandis que l'autre soutenait le dos de Jungkook qui s'accrochait à ma taille. On s'endormait face à face, mais il finissait à chaque fois dans mes bras, ça ne déplaisait ni à lui, ni à moi par ailleurs. J'adorais le savoir près de moi. Ça avait l'air fou, ça allait bientôt faire deux semaines que j'avais réellement rencontré Jungkook, et pourtant, j'étais incapable de m'en séparer, je le sentais au fond de moi.

      Je me mouvais contre lui en tentant d'étirer mon dos. Ma paume de main venait se glisser dans sa chevelure aux reflets rose cuivré qui ne le rendait qu'encore plus magnifique. Les traits du visage de Jungkook se crispaient, signe qu'il se réveillait lentement, alors qu'il roulait sur le dos en bâillant.

— Tu es déjà réveillé ? Soufflait-il d'une voix comateuse.

— Oui, souriais-je.

— Pourquoi tu es toujours debout avant moi... bougonnait-il de manière mignonne.

      Comme à chacun de ses réveils, il se frottait les paupières avec ses poings en s'étirant. Son tee-shirt remontait en se froissant pour dévoiler ses abdominaux légèrement dessinés ainsi que la trace apparente de son V. Je tendais la main vers lui pour rabattre le tissu sur son torse et effleurait volontairement sa peau au passage. Un frisson l'avait parcouru le forçant à contracter ses muscles. Ses doigts s'écartaient sur son visage afin de me laisser entrevoir ses prunelles sombres.

— Taehyung... minaudait-il d'une voix faible.

— Est-ce que tu cherches à m'attendrir ? Lançais-je en arquant mon sourcil droit.

— Qu-quoi ? Non !

      Je souriais en me régalant de ses réactions trop adorables pour que ce n'en soit légal pour la protection de mon organe vital. Il se serrait douloureusement à chacune de ses œillades dans ma direction et, malgré ça, je prenais plaisir à le taquiner.

— Ce ne serait pas une première, remarque !

— Tu... Tu mens !

— Vraiment ?

— C'est toi qui m'avais cherché avant-hier dans la cuisine, chuchotait-il en enfonçant son visage dans l'oreiller.

      Un rire m'avait échappé avant que je ne l'entoure de mes bras pour le serrer contre moi.

— Alors tu avoues ?

      Ses sourcils s'étaient froncés, comme s'il était vexé que je le prenne en traître de cette façon. Il enfonçait sa tête contre mon torse, j'aurais été presque certain qu'il aurait pu s'y fondre avec un peu de volonté.

— Tu es gêné si facilement...

      Et alors que je ne m'y attendais pas, ses doigts s'accrochaient à l'ourlet de mon tee-shirt pour le relever. Ses lèvres se posaient furtivement sur mon torse d'un geste à la fois doux et brûlant, mais surtout captivant. J'avais l'impression que ses croissants de chair cajolaient toujours mon épiderme, pourtant, il s'était extirpé du lit en vitesse pour s'avancer à reculons vers la porte.