Chapitre 8

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Le chemin du retour se fit d'un silence glacial. La soirée ? Elle s'était terminée dès que Lorenzo - ou Raphaël va savoir - était parti. Me voilà donc sur le chemin qui me ramenait dans ma cellule. Et en parlant de prison, nous étions arrivés.

Je descendis de la voiture et rentrai immédiatement me réchauffer à l'intérieur. C'était bien de porter des robes mais ce n'était pas très adéquat pour les froides températures nocturnes. Jake devait dormir à cette heure-ci puisce qu'il n'était ni dans le salon ni dans la cuisine. Je me demandais s'il résidait ici.

-Suis-moi.

Mon âme-soeur monta les marches et je le suivis - même si je pensais que je devrais retourner dans le sous-sol après cette soirée. On arriva devant une porte qu'il ouvrit aussitôt et on rentra dans la chambre, la même que la dernière fois.

-Je sais qu'hier j'ai dis que je dormirai ailleurs mais... Il faut absolument que je dorme dans mon lit ce soir.

-Tant pis, j'irai dormir ailleurs. j'haussai les épaules.

-Ce que tu ne comprends c'est qu'il faut absolument que je dorme dans mon lit, avec toi.

Et puis quoi encore ? Monsieur allait me faire une crise parce qu'il voulait que je dorme avec lui ? Il rêve là !

-J'imagine que je n'ai pas le choix.

Oui bon, entre ce que je pensais et ce qui sortait de ma bouche, il y avait une énorme différence.
Je me dirigeai à la hâte dans la salle de bain afin de retirer cette maudite robe qui n'avait cessé de m'attirer plusieurs regards. Une fois ma douche prise et les affaires que m'avait ramenées mon âme-soeur enfilées, je sortis de la salle de bain et rejoignis timidement le lit en m'allongeant près de l'homme qui m'était lié. Lui même allongé sur le flanc, il passa un bras autour de ma taille afin de me rapprocher plus de lui. Puis je m'endormis sans broncher.

Alors que je dormais profondément, une chute ainsi qu'un horrible mal au dos me réveilla. J'aurais peut-être dû penser à prendre toute la place afin de ne pas tomber par terre durant la nuit. Remarque, ce réveil n'était peut-être pas agréable mais au moins j'allais pouvoir profiter de son sommeil pour m'échapper. Me relevant du sol, je me dirigeai lentement et silencieusement vers la porte. Seulement, quand je baissa la clenche, la porte ne bougea pas d'un poil. Cette putain de maudite porte qui me séparait de ma liberté ne voulait pas s'ouvrir !
Oh et puis zut. Qu'est-ce que je pouvais bien faire d'autres de toutes façons ? Je n'allais tout de même pas attendre que mon âme-soeur se lève, ni chercher la clef, ça ferait trop de bruit. Bon, eh bien... Pas de fuite pour ce soir.
Mais hors de question de me rendormir auprès de lui. Mieux vallait s'endormir sur une pile de papier. Je m'installai donc sur la chaise de bureau et allumai la petite lampe posée dessus. Mes travaux étaient soigneusement rangés dans un tiroir. Je les sortis et pris un stylo. Et je continuai d'écrire mon récit jusqu'à m'endormir de fatigue.

Âme-Soeur PrisonnièreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant