Âme-Soeur Prisonnière

Chapitre 11

Je n'en revenais toujours pas. J'allais devenir un loup-garou. Si on m'aurait annoncé cela hier, j'aurais certainement pensé que ce serait impossible. Mais me voilà maintenant avec une capacité de guérison rapide, une force décuplée et l'intensité de mes sentiments multipliée. Sans parler de la prochaine pleine lune où poussera queue à fourrure, crocs et griffes acérés et mode de déplacement à quatre pattes. Ce que j'en avais de la chance....

Mon âme-soeur, toujours avec moi, me prit dans ses bras alors que j'étais encore sous le choc. Puis il se recula et son regard devint plus dur.

-On a une discussion plus importante que ça à avoir alors va prendre ta douche et rejoins moi pour déjeuner, m'ordonna-t-il avant de partir de la chambre, la clef à la main.

Une douche? Encore ? Mais j'en avais déjà pris une avant de le réveiller ! Bon, au moins cela me laissait du temps pour réfléchir et me remettre les idées en place. Et ensuite, j'irai déjeuner. Un chocolat chaud ne serait pas de trop.

Après avoir passé le temps à trier mes feuilles sur le bureau. Je remarquai avec inquiétude que certaines d'entre elles avaient "Jayden" marqué en grand dessus. Décidément, je devennais vraiment folle. Il fallait que je me change les idées, et replonger dans toute cette folie ne faisait que remonter mon envie de pleurer. Mais si je pleurais, il allait m'entendre. Et je n'avais pas envie qu'il vienne me consoler.
Je rangeaj le paquet de feuilles dans le tiroir habituel et commençai à partir lorsque j'apperçus un petit objet technologique traîner dans un coin. Un chargeur. Un chargeur d'ordinateur portable. Mais où est l'ordinateur? Le malin, il l'avait caché pour ne pas que je m'en serve. Eh bien maintenant que je saivais qu'il en avait un, j'allais le trouver et m'en servir. Enfin, après le déjeuner ou sinon mon estomac continuera de crier famine longtemps comme il le faisait maintenant.

Je descendis les escaliers, toujours sans poser mon foutu pied à terre. Mais à cloche pied c'était trop dangereux. Je descendis donc les escaliers sur les fesses comme lorsque j'étais gosse. Mais alors que j'étais à la moitié, mon âme-soeur fit son apparition tout en bas des marches.

-Qu'est-ce que tu fais?

-Je descends les escaliers, ça ne se voit pas?

-Pourquoi comme ça ?

-Je me suis foulée la cheville, rien de grave.

Aussitôt, il me rejoignit à la moitié des escaliers et me prit dans ses bras afin de me faire descendre les marches. Il continua de me porter jusque dans la cuisine. Mais dis donc, ça sentait bon ici. Je vis sur l'îlot central diverses choses délicieuses à manger : gaufres, confitures, toasts, fruits et j'en passe! Dès qu'il me posa sur une chaise, je pris une gaufre tandis que mon âme-soeur s'assit en face de moi. Puis, la bouche pleine, je lui demandai :

-De quoi tu voulais me parler ?

-Eh bien, il y a beaucoup de chose dont j'aimerais te parler afin de régler cette affaire une bonne fois pour toute, dont une en particulière. commença-t-il en se servant lui aussi des toasts à la confiture. Mais je ne vais pas tout de suite commencer par le sujet complexe.

-Vas-y, je t'écoute.

-Comment t'es-tu blessée ? me questionna-t-il en s'arrêtant de manger.

Comment je m'étais blessée ? Très bonne question. Je dormais assise sur une chaise, il est anormal de se fouler une cheville quand celle-ci ne touche même pas le sol. Et encore moins de se blesser parce que l'on en avait rêver.

-J'en sais rien.

-Si tu ne coopère pas, ça va être dur.

-Je te jure que je n'en sais rien. Autres questions ?

-Qui t'as mordu?

Ha, ça aussi j'aimerais bien le savoir.

-Je pense que si je le saurai, je ne t'aurais pas réveiller avec ce coup de poing.

-Un point pour toi.

S'il ne me posait que des questions auxquelles je ne pouvais pas répondre, cela risquait d'être dur.

-Passons au sujet complexe alors. lança-t-il tandis que son regard se fit plus dur, son corps plus tendu et l'atmosphère plus lourde. Pourquoi je t'ai vu à deux doigts d'embrasser Lorenzo hier?!

Oups...

-Euh... Bon, OK, je n'ai rien à dire pour ma défense.

-Pourquoi lui?

J'étais censée répondre quoi encore ?

-Pourquoi vouloir l'embrasser lui et pas moi?

J'aurais dit que c'était parce que lui, au moins, ne m'avait pas gâché la vie et que ce n'était pas un connard. Mais il y avait tellement de raisons que toutes les citer aurait été une perte de temps.

-Encore une fois, je n'ai rien à répondre

-Allyson... Sais-tu à quel point ton "ignorance" m'agacent ? Tout d'abord, tu dis que tu ne sais pas comment tu t'es foulée la cheville, ce qui est faux si j'en crois tes battements de cœur. En fait, tout ce que tu as dis est faux.

-Mais je ne t'ai pas menti !

-Qui t'as mordu ?

Apparemment, cela ne sert à rien de se justifier.

-Qui?! cria-t-il en me faisant sursauter de peur.

-C'est... C'est toi.