Chapitre 28 : Échiquier

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Pour finir les vacances d'été la GM c'était rassembler chez M. Akashi où ils pouvaient profiter de la piscine et jouer au basket...

Kyo émergea avec difficulté, s'habilla et descendit dans l'immense salle à manger. Quand il arriva en bas des escaliers, il fut surpris par la pagaille générale de ses amis et réussit à intercepter Kuroko pour lui demander des explications.

- Haru a disparu sans laisser de trace, s'exclama-t'il paniqué, ce qui était assez inhabituel chez lui.
- Et alors, elle est peut-être allé se promener en ville, ou un truc dans le style...
- Impossible, elle prévient toujours ou laisse un mot, croit moi, il se passe quelque chose de grâve, termina le bleu.






Elle était parfaitement stupide, mais pourquoi diable était-elle venue ici ?!

Hier dans la soirée elle avait reçu un appel de son grand-père maternel, il lui avait demandé de venir toute suite en Angleterre. Haru n'était pas totalement allumé et savait très bien que sa mère avait coupé les ponts avec lui pour une bonne raison, mais elle ne lui en avait jamais parlé... L'émotion avait pris le dessus sur la raison, et elle s'était rendue dans le mini-jet privé qu'on avait mis à sa disposition. La seule véritable information qu'elle savait sur son grand-père, c'est qu'il gérait une compagnie de transport aérien. Voilà comment avec un simple sac à dos et son téléphone, elle s'était retrouvée devant une immense bâtisse qui ressemblait à un palais. Haru avait perdu sa mère à l'âge de quatre ans à cause d'une maladie pulmonaire très rare, elle ne l'avait donc pas beaucoup connue mais elle comprit assez vite que celle-ci n'était pas partie de cet endroit incroyable sur un coup de tête. Elle resta muette devant l'immense porte, elle n'avait pas hésité un instant jusqu'ici mais maintenant qu'elle touchait au but elle doutait. Elle savait parfaitement qu'elle faisait une bêtise et il était encore temps de se retourner. Au même moment le balcon du premier étage s'ouvrit et un vieil homme en costard haut couture apparu. Il avait une barbe et des cheveux blancs bien taillés, mais ce qui l'attira aussitôt c'était ses yeux. Elle avait les mêmes à la seule différence que ceux de cet homme étaient froids et autoritaires. Il n'y avait aucun doute, c'était son grand-père, ils se ressemblaient terriblement physiquement. Comme hypnotiser ses jambes bougèrent toutes seules en direction de l'entrée, la porte s'ouvrit en grand et une dizaine de domestiques s'empressèrent de la débarrasser de ses affaires.Certaines insistèrent pour qu'elle se change mais Haru refusa. C'était sûrement stupide mais ses vêtements étaient la seule chose qui lui restaient dans cet environnement inconnu. Un majordome la pria de le suivre et elle obéit bien contente de se débarrasser de toutes ses femmes qui lui tournaient autour,  comme si elle était un morceau de viande. Il la laissa patienter devant une porte, entra dans la pièce. Il ressortit deux minutes plus tard pour l'inviter à entrer. C'était un immense bureau, l'homme était assis derrière une gigantesque table, il lui fit signe de s'asseoir et congédiéa le majordome.


- Alors c'est toi Haru ? Demanda-t-il, alors qu'il connaissait déjà la réponse.
- Oui...
- J'imagine que ta mère ne t'a jamais parlé de moi.
- Oui...
- Je suis le comte James Stein Harleston, ton grand-père.
- Ma mère a vécu ici ?
- Oui, mais si tu le veux bien je te raconterai des histoires plus tard. Dans l'immédiat nous avons des choses plus importantes à régler.
- Des choses à régler ?
- Je commence à me faire vieux et je dois penser à ma succession. Ta mère était fille unique et maintenant qu'elle n'est plus de ce monde, tu es ma seule héritière...
- Vous faites erreur, le coupa-t-elle, il y a aussi Kiro, mon frère aîné.
- Navré de te l'apprendre mais Kiro n'est pas ton frère du sang. Ta mère pensait que sa maladie ne lui permettrait pas d'avoir un enfant alors avant ta naissance, tes parents l'ont d'adopté.

Haru resta sans voix.

- Comme je te le disais, tu es de ce fait ma seule héritière de sang et il est temps pour toi de prendre la place qui est la tienne. Pour commencer tu vas rencontrer ton futur mari, dit-il d'un ton détaché.
- Écoutez je n'ai nullement l'intention de prendre votre place et encore moins de me marier avec un inconnu.
- Tu n'as pas l'air de comprendre, je ne te laisse pas le choix, ton mariage aura lieu dans une semaine.
- Vous ne pouvez pas m'y obliger !
- Haru tu ne tiens pas ton intelligence de ton père... Sache qu'à la mort de ta mère j'ai engagé ton père dans ma compagnie aérienne, mais pas par bonté, il n'était qu'un simple pion sur mon échiquier destiné faire tomber la reine en temps voulue, ou toi si tu préfères.
-;Réfléchis y, ton père à une santé mentale fragile, s'il perd son travail il ne pourra plus payer vos études et vos besoins élémentaires et retomberai probablement en dépression et dans tous ses problèmes d'addiction. Son sort dépend de toi et je sais que tu n'es pas stupide jeune fille. Sur ce Mary va te conduire dans ta chambre et demain un professeur viendra t'apprendre les bonnes manières.


Kuroko's basket : Le retour du joueur arc-en-cielOù les histoires vivent. Découvrez maintenant