Chapitre 2 : Choc / Renaissance

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En sortant de l'hôpital, Alice osa finalement poser à sa mère la question qui la tiraillait tant.

"Combien de temps suis-je rester dans le coma ?"

Mais elle comprit dans les yeux de sa mère que cela faisait beaucoup trop longtemps.

Après une pause qui lui parut interminable, sa mère lui répondit :

"Ça fait 2 ans que l'on veille à ton chevet Alice.."

Le choc fut plus dur qu'elle ne l'avait prévu. Ses jambes se dérobèrent d'elles-mêmes, et sans le soutient de sa mère, elle n'aurait pu se maintenir debout. Celle-ci, les yeux pleins de larmes, tenta de la rassurer tant qu'elle le put.

"Mais tu es à nouveau parmi nous désormais, et c'est tout ce qui compte mon ange, c'est tout ce qui compte."

Alice ne put retenir ses larmes. 2 ans pour une adolescente représentaient l'éternité, une attente infinie. Tant de choses avaient du se passer depuis; Le lycée, les amis, les amours, toutes ces choses qu'elle avait manqué et qu'elle allait devoir rattraper lui prendraient du temps.

Soudain, Alice se rendit compte d'une chose, assez idiote en soi, mais qui la bouleversait étrangement. Elle n'était plus la petite blonde de 14 ans, elle en avait désormais 16. Honteuse de sa réflexion si stupide, Alice rougit tandis que sa mère la tenait au courant des différents évènements qui avaient eu lieu durant ces deux dernières années. La route jusqu'à la maison allait être pleine de nouvelles informations.

La réélection d'Obama, la mort de Nelson Mandela, le printemps arabe, la révolte Ukrainienne... Alice essayait tant bien que mal de se remémorer tout ce que sa mère lui avait appris dans la voiture.

« Ça rentrera, à force » se résigna t'elle tout en montant les escaliers. En arrivant dans sa chambre, elle s'étonna de ne toujours pas s'être observé dans un miroir, car en deux ans, un corps, ça se transforme. Elle ne put réprimer un léger sourire en se regardant. Oui, elle avait définitivement désormais 16 ans et non 14, se dit-elle en ricanant bêtement à la vue de son propre corps. Mais elle s'arrêta soudainement quand elle comprit que toute sa garde-robe, sous-vêtements compris, allait devoir être renouvelé, et que pour l'instant elle avait soit les vêtements trop large de sa mère, soit ses anciens habits beaucoup trop petit.

Scrutant toujours avec intérêt son nouveau corps, elle s'attarda sur la cicatrice en haut de son abdomen, cicatrice présente exactement au même endroit dans son dos. Mais quelle était donc cette tige qui l'avait transpercé de part en part ? Jamais ses parents n'avaient eu de tels objets dans la maison. Titillant, la marque de la cicatrice de sa main droite, Alice se pétrifia quand elle aperçu d'étranges symboles présents tout le long de sa main.

« La fumée, la douleur, la lumière » s'exclama t'elle tout en se rappelant les moments douloureux juste avant son accident. Comment étaient-ils arrivés là ? Par quelle magie étaient-ils apparus sur son bras ?"

Ses questionnements furent de courte durée, car le contact de sa main et de sa cicatrice dans le dos venait tout simplement d'enflammer ce dernier. Cependant le feu ne lui faisait pas mal ; Non, au contraire, il l'apaisait. Mais ce qui lui faisait souffrir le martyr était cette sensation que quelque chose voulait s'extirper de la cicatrice, quelque chose qui forçait la barrière de sa peau. La douleur lui fit se plier en quatre, les genoux à terre et les mains plaqués au sol.

Quand elle releva la tête, elle découvrit avec stupeur quatre ailes translucides qui frétillaient tels des nouveaux nés.

Le Reveil du Phoenix (Tome 1)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant