Le Reveil du Phoenix (Tome 1)

Chapitre 6 : L'aube d'une nouvelle personne

8h00, le cours commença. Alice n’avait le droit qu’à 30 petites minutes de pause le midi pour pouvoir reprendre des forces. Bien que les cours étaient intéressant en soi, les journées étaient longues et éprouvantes. Elle ne trouvait de repos que lorsqu’elle était seule le soir, dans sa chambre. Elle faisait mine d’aller dormir, mais en secret, elle fuyait. Il lui suffisait d’ouvrir la fenêtre, et de s’envoler dans les champ avoisinant.
En pleine nature, elle était libre de faire ce que bon lui semblait. Elle perfectionnait sa maîtrise du vol, ainsi que les pouvoirs qui émanaient de ses mains. Toutes les nuits, elle revenait au même endroit. Au départ, son vol était relativement hésitant mais au fur et à mesure elle gagnait en assurance, et s’amusait même à faire de la voltige à plusieurs centaines de mètres au dessus du sol. Bien qu’elle ne sut au départ comment fonctionnait les pouvoirs de ses mains, à force de concentration elle réussit à déclencher d’elle même ses capacités extraordinaires. Ainsi, elle s'entraînait à viser sur les cibles qu’elle avait installé au fond du champ.

 

Une nuit, alors qu’elle était en excursion au dessus des nuages, elle sentit une odeur de brûlé se propager dans le ciel. Inquiète, elle descendit voir ce qu’il se tramait et découvrit l’origine de l’odeur. Une maison, éloignée de la ville, avait pris feu. La caserne de pompier la plus proche était à 10 minutes de voitures, or elle ne voyait aucun véhicule en approche de la maison.

Prenant son courage à deux mains, elle fonça tête baissé sur la maison. Le plancher s'effondrait, les murs s’effritaient, mais elle entendit malgré tout, une légère complainte. Il y avait toujours quelqu’un à l’intérieur !

Ses appels restaient sans réponse, elle entra alors sans crainte du danger à l’intérieur de la maison, ses ailes lui permettaient d’éviter les flammes au sol. C’est alors qu’elle la vit. Une vieille dame était recroquevillé sur elle même. Entourée par les flammes, elle semblait s’être fait une raison sur la suite des aventures, comme si sa cause était perdu.

Alice se rua alors sur la vieille dame et la souleva avec une facilité déconcertante. Mais la fenêtre qui lui faisait face était condamnée par les flammes. Elle n’avait pas le choix, il allait falloir  faire demi-tour pour trouver une sortie. Esquivant de justesse les chutes de mur, Alice se démenait pour mettre en sécurité sa protégée. Soudain un craquement assourdissant retentit dans la maison, les fondations allaient céder ! Il fallait faire vite, ou elles allaient y rester toutes les deux. Dans un ultime effort, elle fonça tout droit, dégageant son chemin grâce à la puissance de sa main. Elle reposa tout doucement sa rescapée, et partie immédiatement afin de ne pas attirer l’attention.

 

Ce n’est qu’une fois chez elle, qu’Alice se rendit compte que son bras était en sang, un bout de bois était venu se planter dedans. En le retirant, Alice ne sentit aucune douleur, au contraire, elle se sentait heureuse. Elle venait de risquer sa vie à de maintes reprises mais le sourire qu’elle affichait ne voulait pas quitter son visage, elle avait adorer venir en aide  à cette dame.

Dans un soupir, elle se dit qu’elle se devait de recommencer, cette sensation était trop intense pour ne pas être revécue, juste avant de s’endormir d’épuisement.