Chapitre 35

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Il y avait des fois où Maximiliano se sentait perdu, désemparé. Comme si rien de ce qu'il avait accompli n'était réel. Qu'il était retourné dans cet orphelinat et souffrait. Cet endroit lui parvenait encore dans ses songes. Il y avait souffert plus que quiconque. Là bas régnait la loi du plus fort et les faibles étaient écrasés comme de vulgaires moustiques. Il y avait appris la douleur et depuis le suicide de sa mère, la tristesse. La solitude. Il s'y était senti aussi seul qu'une pierre et pire encore.

Le pire avait tout de même été de faire la connaissance de Madame Esperanza, son pire cauchemar. Elle l'avait détruit et enlevé toute son humanité. Elle lui avait appris à être insensible et fort mais pas de la bonne manière. C'était les souffrances qu'elle lui avait fait endurer qui l'avait forger.

-Monsieur, est-ce que ça va ? Demanda le majordome.

- Oui, ne vous inquiétez pas, Il répondit, j'aimerais un café bien serré.

- Bien monsieur, Il acquiesça.

Le milliardaire inspira et expira avant de se laisser tomber sur le dossier de sa chaise. C'était stressant d'y penser. Son passé lui faisait peur. Oui en effet, le grand méchant loup en avait peur.

Maintenant qu'Esperanza était revenue et qu'elle lui voulait Dieu seul savait quoi, il ne savait pas à quoi s'attendre. C'était un cauchemar qui ne voulait pas prendre fin. Cette spirale infernal l'horrifiait au plus haut point.

Lena entra dans la salle à manger, le teint frais et reposé. Vivre dans cette maison avec Maximiliano lui était bénéfique si elle voulait gagné son cœur.
La jeune femme s'assit en face du milliardaire et dit :

- Salut Max !

- Comment est-ce que tu vas Lena ?

- Bien mais toi par contre tu as une mine atroce. On dirait que tu n'as pas fermé l'oeil de la nuit. Est-ce que tu t'es disputée avec ta copine ?

- Euh...non...je...c'est juste le travail, ne t'inquiète pas.

- Ok. Mais tu travailles trop Max, soit indulgent envers toi et prends le temps de te reposer, d'accord ?

- Mouais, mais ne t'inquiète pas trop, je gères.

- Tu dis toujours ça Max, je n'y crois plus.

- Léna !! Je te prie ne pas de te mêler de mes affaires, je suis un grand garçon et je peux prendre mes propres décisions. Je ne t'ai pas invitée à rester dans cette maison pour me faire la morale !

- Bien ! Si je te déranges tant que ça, je vais me prendre une chambre d'hôtel et quitter ton manoir ! Tu ne peux pas en vouloir à toutes les personnes qui ne veulent que ton bonheur.

Sur ces dernières paroles, elle se leva et quitta la pièce brusquement. A ce moment là, Max se sentit coupable. Il était vraiment sous pression et au lieu de se calmer, il avait rejeter sa colère sur Léna qui ne pensait pas à mal. Il se sentait vraiment con.

Cela faisait des semaines qu'il avait évité Askia. Depuis qu'il lui avait presque dit qu'il l'aimait, il s'était senti obligé de s'en éloigner. Mais son absence bizarrement le désabusait. Il aimait qu'elle soit avec lui. Max se sentait plus apaisé lorsqu'elle était là. Le milliardaire n'avait jamais ressenti ce genre de sentiments pour une personne. Ce sentiment de vide lorsque cette personne n'étais pas à ses côtés.

De son côté, elle ne l'avait pas contacté à croire qu'elle s'en fichait pas mal. Le jeune homme pensait lui rendre une visite au sein de sa compagnie, voir si elle était encore en vie.

"Le grand méchant Loup" T1 (En pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant