Prologue

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Les soirées mondaines, Askia s'y connaissait. Depuis sa tendre enfance, son père l'avait traîné dans la majorité des grands galas, des réceptions et elle en passait. Elle avait appris à s'introduire dans ce monde impitoyable qu'était le monde des affaires. Elle avait réussi à se forger un nom tout comme une réputation du moins favorable. Dans cette expérience excitante, elle avait apprise à distinguer le vrai du faux, les hypocrites des gens véridiques. Les baratineurs des hommes sérieux et elle en passait.

Rien ne pouvait l'arrêter. Au yeux de tous, elle était bien la digne héritière de Matthew Campbell, celle qui l'avait rendue fière et qui avait gérer avec brio ses affaires devenues de plus en plus florissantes. Son père la respectait même si il ne la félicitait pas encore, elle se disait que ça n'était qu'une question de temps. De minutes et de secondes avant qu'elle ne puisse avoir droit à un « je suis fier de toi » qu'elle voulait tant entendre.

Malheureusement pour elle, au fil des années tout ce qu'elle s'était donnée du mal à construire mourrait lentement mais sûrement à cause d'une seule erreur qu'elle avait commise. Après une seule folie, tout était en chute libre. Les feuilles de choux que les gens appellait journaux la trainait indéniablement dans la boue sans la moindre considération et ses ennemies qui était aussi des rivaux redoutables se moquait d'elle publiquement au travers des médias.

Jusqu'a présent, elle avait tout essayé. Elle s'était donnée un mal fou pour parvenir à relever son entreprise mais en vain. Tout les importants personnages d'Amsterdam refusaient d'investir mise à part un qui s'avérait être sa toute dernière chance. Et pourtant elle savait que ça n'était pas gagner d'avance. C'était l'un des pire homme d'affaires du pays. Mais ne disait-on pas le meilleur pour la fin. C'est exactement ce qu'elle comptait fair. Après avoir essuyé refus sur refus, elle était bien déterminée à avoir cet investissement quoi qu'il puisse lui en coûter.

Il s'appellait Maximiliano Alvarez aussi surnommé par la presse le grand méchant loup. Du haut de ses vingt-huit ans, sa fortune s'élevait à des milliards de dollars et beaucoup d'investissements. Toutes personnes l'ayant rencontrées le disait implacable, sans cœur et impitoyable. Selon la presse il était froid, distant et n'était jamais apparu avec une femme sous les feux des projecteurs. Certains le disait gay, d'autres bisexuel. Mais ça n'était que des rumeurs.

À l'étroit dans sa robe pastel Marc Jacobs, Askia observait sa proie du coin de l'oeil en tenant fermement sa flûte de champagne entre ses doigts manucurés. Il était entrain de discuter avec la fille de gouverneur, Tania Lavigne qui d'où son accoutrement semblait prête à tout pour faire de lui son amant ou pire son mari. La pauvre n'avait visiblement pas l'air de l'intéresser car il se contentait de hocher de la tête pendant qu'elle continuait son monologue.

Askia éprouvait de la pitié pour cette fille, qui se donnait en spectacle alors que cet homme s'ennuyait clairement. Malgré ça, elle se dit qu'elle devait agir. C'était le moment d'aller lui parler, une question de vie ou de mort. Elle se mit à marcher élégamment, masquant sa frustration dérrière sa démarche feline. Plusieurs hommes se retournèrent à son passage mais elle n'en avait que faire. Elle ne cherchait guère un compagne.

- Monsieur Alvarez, Marmonna la jeune femme.

Le milliardaire se retourna et esquissa un sourire, ravi de se débarrasser pour quelques instants de son inintéressante compagnie.

- A qui ai-je l'honneur ? S'enquit-il.

- Askia Campbell, propriétaire de la firme Campbell transport holdings . Ses paroles furent accompagnées de sa main qu'elle tendit au jeune homme.

- Enchanté de vous rencontrez.

- Moi de même.

- Pourrions-nous nous éloigner un moment loin de cette agitation ? L'interrogea-t-il.

- Vous m'en voyez ravie.

Elle le suivit de près alors qu'il se dirigea vers la véranda.

- Ici nous serions au calme, Conclut-il. Les belles jeunes femmes se font rares dans ces soirées mondaines, j'en suis ravi d'en avoir attrapé une. Il sourit dangereusement.

- Je ne me croyais pas belle , monsieur Alvarez.

- Croyez moi, vous l'êtes et bien plus, je le dit par expérience.

- Merci.

Un serveur muni d'un plateau de flûte de champagne se rapprocha d'eux.

- Champagne ? Demanda Maximiliano.

Askia qui avait terminé sa coupe depuis un bon bout de temps acquiesca en guise d'acceptation. Le serveur la débarrassa de son verre vide et lui tendit une nouvelle coupe bien remplie puis s'éloigna.

- Je déteste le bruit assourdissant de cette fête.

Askia voulut rire mais se ravissa à temps.

- Pardonnez mon insolence mais n'êtes-vous pas censer aimer ce genre de réception parceque vous faites partie intégrante de ce monde ?

- La richesse et la luxure ne sont pas un monde...

- Askia.

- Askia, ce sont des prisons dorées.

- Vu sous cet angle, vous avez probablement raison.

- Ravi que vous partager mon point de vue ma belle Askia.

Lorsqu'il prononça son nom, Askia tressaillit. Il le prononçait de manière si sensuelle et envoutante.

- Je vous propose de trinquer à cette prison dorée dans laquelle nous sommes prisonniers Askia.

Leur verres s'entrechoquèrent à l'unisson et résultèrent en un bruit aigu.

- Qu'est ce qui vous emmène ? Commença Maximiliano.

- Pardon ?

- Nous sommes des adultes majeurs et vaccinés Askia et nous savons tout deux que personne ne m'approche sans des intérêts cachés, Répliqua-t-il.

- C'est vrai je vous l'accorde.

- Alors que voulez vous ma douce Askia ?

- Un rendez-vous en votre compagnie, Répondit-t-elle.

Ce dernier rit.

- Si vous vouliez un rendez-vous galant vous n'aviez qu'a demander.

- Ha ha ha, je ne suis point impressionée par votre sois-disante beauté, je veux juste un rendez-vous d'affaires.

- Très bien Askia, je vous l'accorde. Retrouvez moi demain à vingt heures tapantes, au bistrot latin.

- Très bien.

- Une dernière chose Askia, je déteste les retardataires alors soyez à l'heure.

- J'y penserai, Au revoir monsieur Alvarez.



"Le grand méchant Loup" T1 (En pause)Où les histoires vivent. Découvrez maintenant