Chapitre 16 - Louvre

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Le lendemain matin, fraîchement réveillés, John et Sherlock, qui avaient passés la nuit dans les bras l'un de l'autre, rejoignirent le reste de leur classe pour une balade dans la capitale Française.
Ils passèrent dans certains des endroits les plus connus ; Montrouge, , Pigalle dont les vitrines rappelaient au jeune couple le temps passé à Amsterdam, les Champs Élysées,...

Puis, arrêt principal de la journée ; le musée du Louvre. Sherlock avait toujours rêvé de le visiter. Lorsqu'il était plus jeune, son grand frère n'avait de cesse de lui raconter toutes ses visites à l'intérieur du palais mondialement connu.

Le groupe passa alors devant les œuvres des plus grands artistes de tous les temps ; Monet, Rembrandt, de Vinci, Gauguin, Rodin, Claudel,.. Que des travaux devant lesquels Sherlock s'ébahissait, parfois à haute voix, parfois silencieusement mais avec les yeux tellement brillant que John pouvait y lire à la perfection ce qui retenait l'attention du scientifique.

En bon amoureux de la chimie, le jeune homme expliquait à son ami certaines techniques de peintures, comment il était possible de reconnaître une vraie toile d'une fausse, comment le temps pouvait se lire dans les couleurs ou les craquelements.
John, amoureux plus simplement de l'art et des belles choses, se contentait de l'écouter, partageant parfois son avis sur certains chefs d'œuvres, ou répondant aux questions de Sherlock, qui, le scrutant de très près, lui demandait par moment ce qu'il ressentait, ce qu'il appréciait ou dépréciait.

Les autres élèves étaient particulièrement attirés par les œuvres qu'ils avaient déjà étudiées en classe ou qu'ils connaissaient depuis l'enfance, toutefois, en ce qui concernait Sherlock, une toile en particulier attira son regard.
Enfin pas vraiment la toile, plutôt ce qu'il se passait devant.

James Moriarty se trouvait droit comme un "i", la tête légèrement penchée sur le côté, ne bougeant pas d'un iota comme s'il attendait dans cette position depuis de longues secondes. Le cadet des Holmes s'approcha alors de lui et se posta à ses côtés ; il ne fallait pas être un génie pour savoir que c'était exactement lui que James attendait.

- Regarde ça, Sherlock. Que peux-tu me dire de cette peinture ? Lui souffla-t-il d'une voix bien trop douce pour être inoffensive.

- Elle s'intitule Le tricheur à l'as de carreau, peinte par Georges de La Tour en 1635. C'est une huile sur toile et...

- Je me fiche de la forme, Sherlock, des données scientifiques et historiques. Le coupa James. Ce qui m'intéresse c'est le fond, ce que cela représente.

- Trois personnages jouent au carte tandis qu'une autre, une servante, apporte une boisson. Déclara Sherlock en omettant volontairement d'entrer dans les détails afin que son interlocuteur se sente obligé à livrer lui même l'idée qu'il avait derrière la tête et de ne pas se lancer dans un jeu d'énigmes.

- Comme à ton habitude, chéri ; tu me déçois beaucoup...

En jetant un regard en coin à son adversaire, le jeune Holmes aperçu derrière eux John qui écoutait leur conversation. Il ne savait pas pourquoi, mais il se sentait rassuré de savoir que John ne se trouvait pas loin.

- Alors éclaire moi.

- Fais bien attention à leurs expressions. Commença-t'il en pointant du doigt dans de grands gestes dramatiques tout ce qu'il décrivait au fur et à mesure qu'il parlait. Le personnage de droite triche, et les deux femmes le savent. Il cherche à plumer son adversaire. Jouer avec son acolyte afin de tromper le jeune homme qui, même s'il a plus de richesses, est plus naif et stupide. Et regarde, les personnages qui savent ne disent rien. Ils sont complices par le silence. Car le tricheur est le plus puissant autour de la table. Et de par sa supériorité, il met tout le monde dans sa poche et peut ainsi se jouer facilement du jeune homme. Ça ne te rappelle rien ?

Le Voyage - Johnlock AUOù les histoires vivent. Découvrez maintenant