Chapitre 17 - La Tour Eiffel

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La nuit était chaude. La main de Sherlock dans celle de John aussi. Et il était fort probable que les joues de ce dernier le soient tout autant.

Au bout de son autre bras, Sherlock tenait le paquet que son ami l'avait vu rapporter la veille. John était très curieux quant à son contenu mystérieux mais il savait que s'il attendait et suivait Sherlock dans ses manigances, il aurait bientôt des réponses à ses questions.

Plus rapidement que les amoureux ne l'auraient espéré, ils rejoignèrent le groupe au pied de la Tour Eiffel.

- Tout le monde est là ? Bien. Allons-y. S'assura l'un des professeurs en les voyant arriver.

La dame de fer brillait, comme à son accoutumée, de milles feux, se reflétant joyeusement dans les yeux des adolescents.

Le groupe entra donc dans le bâtiment qu'il avait toujours rêvé de voir en vrai. Certains rigolaient, d'autres s'émerveillaient, et presque tous prenaient des photos. C'était une expérience à ne pas oublier, le meilleur endroit pour terminer ce voyage.

Au premier comme au deuxième étage, élèves et professeurs profitaient de la vue. Tous prenaient plaisir à lire les plans et découvrir quels bâtiments historiques se trouvaient en face d'eux. Le ciel quelque peu étoilé et les lumières de la ville se mariaient à la perfection, comme s'ils étaient fait l'un pour l'autre.

John était appuyé sur une rambarde. Il regardait lui aussi le spectacle qui s'étalait devant lui tout en entendant d'une oreille distraite les exclamations de ses camarades. Il avait pris quelques photos qu'il avait envoyé à Harriet et auxquelles celle-ci avait répondu avec tout un tas de smileys.

- Ça ferait une belle scène de film.

John se retourna brusquement, il n'aimait pas être pris par surprise et encore moins quand c'était par James Moriarty.

- Le bras droit du héros, après être tombé sous son charme, apprend que celui-ci se joue de lui et finit par déprimer en haut de la tour Eiffel ! Raconta le jeune homme comme s'il lisait une histoire à un enfant, accompagnant ses mots de gestes amples.

- Quoi ?! John s'était redressé lorsque son interlocuteur avait insinué que Sherlock se jouait de lui et le regardait les sourcils froncés.

- Oh tu ne savais pas... Dit-il avec une fausse tristesse. Il était temps que la vérité éclate...

- Non. Tais toi.

- Pardon ? Oh John ne me dis pas que tu as cru que Sherlock pouvait s'intéresser à un type comme toi ?

Les yeux du jeune Watson s'écarquillèrent légèrement et il paru réfléchir pendant une petite seconde.

- Si. Totalement, si. Je comprends que tu sois jaloux, Jim, mais ce n'est pas mon problème.

Sur ses mots, il se retourna, décidant d'ignorer définitivement le garçon qui ne pipait plus mot.

Il était persuadé de le sentir rester derrière lui quelques secondes puis d'enfin changer d'avis et de le laisser tranquille. Les épaules de John se relâchèrent, comme si un poids conséquent venaient de les quitter, et le jeune homme retourna à sa contemplation.

- Tu apprécies la vue ?

Sherlock s'était approché de lui sans un bruit, comme s'il ne voulait pas le déranger dans ses rêveries. Quelque chose dans son visage avait changé ; il ne semblait pas apaisé comme lui, mais plutôt tiraillé, comme s'il était tracassé, ou peut-être craintif. John aurait voulu lui parler de James, mais il se doutait qu'il valait mieux repousser cette discussion.

Le Voyage - Johnlock AUOù les histoires vivent. Découvrez maintenant