𝑹𝒆𝒏𝒄𝒐𝒏𝒕𝒓𝒆𝒔

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La jeune femme étouffa un cri d'effroi en faisant face à sa nudité. Pourquoi était-elle dépourvue de vêtement ? Quoi qu'il en soit, il lui en fallait et plus vite que cela, elle pourrait mettre n'importe quoi, un torchon lui conviendrait. Elle ne savait ce que les gens du 17e penseraient ou même feraient s'ils trouvaient une jeune femme l'air totalement perdu et complètement nu. Déjà qu'au 21e les histoires de ce genre étaient très délicates, la justice du 17ème devait être inexistante. De toute façon tu veux porter plainte contre qui ? Un ancêtre? Se maugréa Élena.

Elle frissonna, de peur ou de froid, elle ne savait pas. Elle leva son regard vers le ciel. Il était dégagé et sans nuages. Encore heureux, pensa Élena. Elle cacha comme elle  put son intimité et couvrit ses seins avec ses deux bras.  Que devait-elle faire ? Attendre que quelqu'un arrive?

Son regard tomba sur le livre qui gisait là, sur le sol.  Elle tendit un bras, se refusant de se lever au risque de dévoiler entièrement son corps. Elle était à deux doigts d'y arriver. Pourquoi le livre était intact ?

Elena soupira et plaça ses longs cheveux sur sa poitrine, elle jetait des regards chaque seconde dans chaque direction dans tous les coins de la forêt.

Elle réussit finalement à récupérer le livre. Son envie de vomir était toujours présente mais il passait désormais au second plan.

Au bout d'une dizaine de minutes, elle finit par se lever, elle se dit qu'elle pourrait se débarbouiller dans le lac situé juste devant elle. Mais une brise fraîche la dissuada en la ramenant sur terre. Un bruit derrière elle attira son attention, des bruits de pas de chevaux. Oh non, se dit Élena. Elle courut mais tomba piteusement sur le sol.

Aïe... Il était à présent trop tard pour se cacher.

Une armada de chevaux
-  avec sur leurs dos des cavaliers-  se dressèrent devant elle. Elena  avait l'impression que cette armée sortait tout droit des contes d'enfants que lui racontait son père lorsqu'elle était petite. Ils regardaient la jeune femme qui se cachait comme elle pouvait grâce à ses mains et son livre.

L'homme assis au-devant fit un signe de la main et immédiatement, tous les chevaux s'arrêtèrent. La honte marquait les traits de la jeune femme.

L'homme murmura quelque chose à l'un de ses hommes et sauta de son cheval. Oh non, hurla intérieurement Élena. La voyant pétrifiée l'homme n'avança que de deux pas. Elle ferma les yeux légèrement soulagée, l'homme prit la parole;

-"Mademoiselle, que faire vous ici, seule et..." il hésita quelques secondes sur le terme à employer " nue..." finit-il par dire. Elle n'avait toujours pas rouvert les yeux, elle prononça d'une voix tremblante;

-" Je ne sais pas... je me suis évanouie, lorsque je me suis réveillée je me suis retrouvée ici et... comme cela."

Elle pouvait sentir la présence des hommes à quelques mètres mais elle se refusait d'ouvrir les yeux. Autrement, elle éclaterait en sanglots. Elle ne voulait pas et e pouvait pas voir ou imaginer le regard des hommes se baladant sur elle.  Elena ne savait toujours pas si elle tremblait de peur ou de froid. Mince, Élena, tu es dans un siècle totalement différent du tien, nue, sans défense devant une armée d'hommes sans rien savoir d'eux ! Ce serait légitime de vouloir pleurer, s'admonesta-t-elle.

Que faire ? Elle décida pourtant de rester sur place après tout, elle n'avait jamais était conditionnée à ce genre de situation ! Qui le serait ? Voilà le problème, Élena avait toujours était conditionnée à tout, du lever au coucher tout était préparé à la centième de second prêt.

-" Détrompez-vous sur mes intentions! Ne vous méprenez guère sur les desseins, ma foi, plus qu'honorable." Assura-t-il d'une voix grave et forte. Un grand orateur, se dit Élena malgré la situation présente. " Mes hommes et moi-même partions à la découverte des mers" continua-t-il. Elle comprit que les mers n'avaient pas encore été exploré.
En quelle année exactement avait-elle atterri ? Elle hésitait à poser la question." Nous partions donc pendant quelques jours, j'ai quelques vêtements à vous prêter. Ils ne vous siéront certainement guère mais votre corps sera couvert. Expliqua-t-il.

La malédiction des HattawayOù les histoires vivent. Découvrez maintenant