ℳ𝒶𝓁𝒶𝒾𝓈𝑒

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  Elle fut extraite de la voiture par  des gardes et amenée d'urgence dans ses appartements. Son frère sentait que son contrôle allait lui échapper.  Sa mère, lui-même, William, les gardes et le médecin se précipitèrent dans la chambre de la jeune femme.

-" Que s'est-il passé ?" Demanda le médecin en courant dans Les escaliers.

-" Je ne sais pas..." répondit William essoufflé. " Elle allait très bien puis tout à coup elle s'est mise à convulser."

Tout était très confus dans la tête du majordome . Que s'était-il réellement passé ? Même lui ne le savait pas. Cela avait-il un rapport avec Morgane ?

Ils arrivèrent dans la chambre où la jeune femme gisait là sur le lit.
Le médecin prit sa tension et vit avec effrois qu'elle atteignait 16. Normalement avec cette pression artérielle le cœur de la jeune femme n'allait pas tenir bien longtemps. Son front suait à grosses gouttes et elle tremblait de plus en plus. Elle avait chaud mais pourtant elle avait la chair de poule, ses poiles étaient hérissés. Tout laissait présager qu'elle avait peur.

-" Il y a quelqu'un ." Appela-t-elle.

La première sensation qui lui vînt était l'eau qui ruisselait sur ses pieds. Elle n'avait plus les bras enchaînés. Lorsque les visions cessèrent, elle s'était retrouvée dans une pièce sombre avec pour seule bruit les chaînes qui maintenaient ses bras et l'eau qui coulait sur ses pieds. Elle avait mal à la tête. Elle vit une lueur blanche au loin, comme guidée par un instinct de survie, elle avança en direction de cette faible lumière. Tout était silencieux et cela rajouté plus d'angoisse à celle déjà bien présente de la jeune femme. Elle ne voyait rien mise à part cette lueur blanche. Était-elle décédée ? Était-ce la lumière que l'on voyait lorsqu'on passait « de l'autre côté »? Tout ce qu'elle savait c'était que son cœur battait, il battait tellement fort qu'elle avait l'impression qu'il allait sortir de sa poitrine. Cette lumière était tellement loin... elle avait l'impression de ne pas avancer. Elle regarda ses pieds, ceux-ci étaient enchaîner l'un à l'autre. Comment était-ce possible? Elle n'avait pas ces chaînes jusqu'à maintenant...

-" Quel est le pronostique docteur ?" Demanda la duchesse.

L'homme souffla en déposant le stéthoscope sur le lit.

-" Je suis dans l'incapacité de vous le dire madame." Dit le vieil homme. " J'ai seulement l'impression qu'elle est dans un cauchemar, comme une sorte de paralysie du sommeil."

La duchesse porta sa main à son front, ce trop-plein d'émotions l'épuisait. Elle préféra retourner dans sa chambre, en exigeant d'être informée de l'état de sa fille.
James, lui, resta auprès de sa sœur, tout comme William ainsi que le médecin.

Elle transpirait vraiment beaucoup, son teint pourtant déjà si pale était cette fois-ci étiolée, livide. Elle respirait comme si elle était en train de faire une crise d'asthme. Le médecin ne jugea pas nécessaire, pour le moment, d'appeler la clinique privée. Bien évidemment sous les protestations de James et de William. Le médecin leur expliqua qu'il n'était pas nécessaire car ils ne feraient rien de plus mise à part la garder en observation quelques jours. Les deux protagonistes se turent, ces quelques jours, ils ne les avaient plus.

La respiration d'Élena s'accéléra encore et encore. Elle ne comprenait plus rien. Le halo de lumière brillait de moins en moins et la laisserait bientôt dans l'obscurité la plus totale. Désemparée, elle s'assit au sol et regarda autour d'elle. En vain, rien, le vide, pas un seul indice sur l'endroit où elle se trouvait.

Soudain, un étau de flammes se referma sur elle. Elle voyait les flammes venir petit à petit vers elle. Étrangement, l'air était frai contrastant avec la chaleur des flammes. Elle pouvait très bien respirer. Le seul problème se trouvait sur l'étau qui petit à petit là condamnait.

La malédiction des HattawayOù les histoires vivent. Découvrez maintenant