Destins Reliés

2

J'ai changé de style d'écriture.
Bonne lecture.

***

_A présent voici quelques données sur Konoha , après quoi nous passeront à vos différentes spécialités annonça Kurenaï . Nous sommes très fières de notre nouvelle université,
construite à côté de l'hôpital à Konoha , la capitale. Qui se situe en bord de mer. Bien que la majeure partie de l'île soit constitué de désert, notre pays possède sa
propre économie, son aéroport, et jouit d'un tourisme florissant grâce à ses luxueuses stations balnéaires cinq étoiles. Vous serez logés dans une résidence de grand standing proche du centre hospitalier. Cependant, soyez conscients que le royaume est très attaché à ses traditions. La monarchie de Konoha est ouverte au progrès, mais elle édicte ses lois, énoncées de façon claire dans le dossier d'information qui vous a été remis. Ces règles ne sont pas négociables, et je vous incite
vivement à les étudier avec attention avant de prendre votre décision. Nous Vous rappelons que le cheikh Deidara Uzumaki tient à ce que tous ses sujets bénéficient d'un système de santé performant. Nous envisageons même dans mettre en application un programme de proximité
pour le peuple bédouin, bien que le désert soit une zone sensible.

A mesure que la matinée s'écoulait, l'impression laissée par son étrange rencontre s'estompa en Hinata et peu à peu, laissa place à l'idée d'un changement dans ses projets.
Tous les intervenants l'impressionnerent, et chaque heure qui passait rendait son choix plus difficile .
Comme elle avait prévu de partir deux ans en tant qu'infirmiére au Moyen Orient ses documents administratifs avaient été visés. et elle devait signer son contrat dans deux jours.

Par hasard, elle avait lu un article intéressant sur la nouvelle université de Konoha , cherché des renseignements
sur internet, et découvert une étonnante maternité ultra-
moderne . Mue par une impulsion de dernière minute, elle
avait appelé le numéro indiqué sur le site. En apprenant
qu'elle était sage-femme , son interlocutrice l'avait invitée
à assister à cette séance et, à présent, tout en se dirigeant
avec les autres vers un lunch fastueux, elle hésitait.
Devait-elle s'en tenir à son premier choix, ou
recommencer les démarches de zéro pour partir travailler à
Konoha ?

_Alors, votre impression ? demanda Kiba dans la salle où était préparé le buffet. Ils paient beaucoup mieux

que les autres hôpitaux...

_En effet. Je me demande si je ne vais pas dire oui. J'espère que ça ne prendra pas trop de temps ; il faut que je me renseigne mieux sur les délais...

Elle n'ajouta pas que sa famille avait désespérément besoin de l'argent que ce poste lui rapporterait. Après avoir vu sa sœur lutter pendant des années contre un grave désordre alimentaire, Hinata s'était résolue à contracter un emprunt important afin que Hanabi puisse être confiée à une clinique privée spécialisée pour régler son problème.
Cet argent avait été bien employé, certes, mais l'heure était venue de le rembourser.
Moins réservé qu'elle, Kiba crut devoir la mettre au courant de ses projets personnels.

_Tamaki et moi serons obligés de nous marier pour aller travailler là-bas...

_Cette idée n'est pas particulier au Konoha , c'est la même chose dans la plupart des pays du Moyen-Orient, remarqua Hinata . Vous êtes-vous assez informé ?

_Justement ! dit-il en haussant les épaules.

Il poursuivit son bavardage, sans s'apercevoir qu'elle ne l'écoutait plus. En effet, au moment où elle portait à sa bouche un petit toast découpé en triangle, elle le vit, lui, de l'autre côté de la pièce, en train de discuter avec Kurenaï . Et il la regardait !
En pleine lumière, il était plus que beau : il était époustouflant. Il avait un air désinvolte, hautain, des lèvres pleines et sensuelles. L'attitude la plus naturelle aurait consisté à continuer sa conversation avec Kiba tout en mangeant son toast... Mais Hinata se sentit incapable d'avaler la moindre bouchée supplémentaire et comprit mieux le désordre alimentaire de sa sœur que lors de toutes ses recherches précédentes.
Elle était si intimidée, si gênée, si consciente de sa propre bouche, de ses dents qui mordaient le petit bout de pain, de sa langue et du mouvement de ses mâchoires, qu'elle posa l'assiette encore pleine et prit un verre d'eau pour se donner une contenance.
Qui diable était-il donc ?La question resta sans réponse.

Pendant les Conférences de l'après-midi, bien que se sentant ridicule, elle ne put s'empêcher de scruter vainement la salle pour le retrouver. Et elle accepta l'idée de ne plus le revoir. Son mystérieux étranger demeurerait ce qu'il était, un mystère. Elle prit le chemin de la sortie.

_A bientôt, j'espère ! dit Kiba avec un large sourire en la dépassant, Pas à Konoha , toutefois !

Elle sourit

_Vous ne venez pas, si j'ai bien compris .

_Non. Voulez vous prendre un café ?

Elle refusa gentiment , même s'il ne lui aurait pas déplu de s'attarder un peu, dans l'espoir d'apercevoir une dernière fois son bel inconnu... Malheureusement,
son train partait dans vingt minutes. Si elle le manquait,
elle raterait sa correspondance et devrait attendre le lendemain matin. A travers les immenses vitres du hall d'entrée, elle aperçut les rues grises de brume et de pluie menaçante. Au moment où elle fouillait dans sac à la recherche de son parapluie pliable, son portable sonna.

_Maman ?

_Alors, c'était comment ?

_Fantastique ! Trop, en fait. Maintenant j'ai envie
d'aller à Konoha.

_vraiment ? Quoi qu'il en soit, tu ne pourras aller nulle part c'est sûr... J'ai vérifié, ils ont des problèmes sur la ligne, aucun train ne circulera avant demain. Il y a bien un autocar , mais qui ne t'amènerait qu'à mi-chemin, et encore, avec un changement. Ensuite, tu devrais prendre un taxi. ..

_Oh non! gémit Hinata.

_Qu'est-ce que tu comptes faire ?

_Ne t'inquiète pas. Je vais me débrouiller, je peux dormir ici.

Sentant croître l'anxiété de sa mère , elle s'était empressée de la juguler, comme toujours.

_Mais tu n'as rien réservé, et tu ne connais personne !

_Maman, j'ai vingt-six ans ! Je suis tout à fait capable de survivre à une nuit à Londres.

Pas sa carte de crédit, en revanche !
En éteignant son téléphone, elle se sentit soudain heureuse de ce contretemps. La perspective d'un peu de liberté, ce qu'elle n'avait pas eu depuis longtemps, était plutôt tentante. Entre son travail, les visites à sa sœur à la clinique et celles à sa mère pour bavarder un peu, elle n'avait guère disposé de temps pour elle.
Même après la sortie d'Hanabi , elle n'avait pas vraiment eu l'occasion de souffler, car l'une comme l'autre
ne cessaient de l'appeler. Par ailleurs, tout en se chargeant d'accompagner sa sœur à ses rendez-vous de suivi, elle essayait de faire autant d'heures supplémentaires que possible pour régler les frais médicaux qui s'accumulaient et rembourser son emprunt.
Ce serait agréable d'être libre pour une nuit, d'être elle-même, pour une fois.
Ni Sage-femme, ni fille, ni sœur, ni aide familiales, ni prestataires de services, juste Hinata ! Cela lui convenait à merveille.

***

Par

Aicyllen 😄