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À ce moment là, les gens parurent reprendre vie, conscients
du risque d'explosion.
La foule se dispersa rapidement et ils furent peu nombreux à s'élancer en avant,
Hinata vit le portier de l'hôtel et Kiba se précipiter vers le bus pour en ouvrir les portes ,
alors que lui, le belle inconnu courait vers la
voiture, comme elle.

- Elle faisait une convulsion ! cria-t-elle.

Il était déjà penché sur le véhicule quand elle l'atteignit peinant sur le goudron mouillé avec ses
talons aiguilles. Comprenant qu'il ne l'avait pas entendue à cause du moteur, elle hurla de nouveau.

- Elle faisait une convulsion !
Bien qu'il ait réussi à couper le contact, il lui signifia que
c'était toujours dangereux de s'approcher.

_Reculez, ça peut exploser à tout moment !
C'était la première fois qu'elle entendait le son de sa voix
Grave, avec un accent étranger. Kiba aussi criait, après avoir
aidé les passagers du bus à en descendre.

-Il n'y a plus personne à l'intérieur. Le chauffeur
n'est que légèrement blessé, les pompiers vont arriver.
Éloignez vous ! Vite ! Cest très risqué !

Effectivement, de la fumée s'élevait du moteur. Hinata
entendit des sirènes en arrière-fond. Les secours n'étaient
jamais très loin, dans les rues de Londres, mais malgré la
courte distance, l'accès au lieu de l'accident pouvait être
rendu difficile par les embouteillages fréquents à cette
heure de la journée.

- Partez de là ! Tout de suite !

L'inconnu ne s'était pas retourné pour lui donner cet ordre,car il soutenait la tête de la jeune femme, inconsciente,
mais qui respirait.
A contrecœur, Hinata s'apprêta à obéir. Après tout,
c'était un travail de spécialiste ; s'il avait choisi de risquer sa
vie, il devait avoir ses raisons...
Puis elle entendit les vagissements aigus d'un nouveau- né, qui n'exprimaient ni frayeur ni affolement, mais la
douleur.
Impossible de l'ignorer.
Elle entendit encore Kiba la rappeler, lui conseillant de
ne pas faire de folies ; elle l'ignora. Lui, le bel étranger, ne
dit rien en la voyant approcher.
Sans lâcher la tête de la conductrice, il examinait la
voiture pour chercher à l'ouvrir tout en essayant de
localiser les cris perçants du bébé. Cette fois, il n'y avait
de toute évidence plus de temps à perdre.
Après avoir tiré violemment sur la portière arrière froissée, Hinata s'efforça de regarder par la mince ouverture qu'elle avait pratiquée.

- Le bébé saigne !

La couverture bleue qui le recouvrait avait glissé, et sa
petite veste blanche était tachée de sang au niveau du bras
où était fiché un morceau de métal.

-Il a un bout de métal,

-Hinata !

Tiens, comment connaissait-il son nom ?

-Je m'appelle Naruto. Pouvez-vous glisser le bras à l'intérieur pour atteindre l'enfant ?
Elle essayait déjà, mais il lui était impossible de le
toucher et de voir en même temps ce qu'elle faisait.

-Je n'y arrive pas !

- Oui,je sais, dit-il d'un ton calme et assuré. Tournez-vous,
passez votre bras dans l'autre sens. Vous allez réussir.

- Je ne vois rien !

-Je vous guiderai.

Sa voix rauque et profonde, son assurance la calmèrent,
lui donnant l'impression qu'elle en était capable.
De toute façon, elle n'avait pas le choix !
Jetant un dernier regard au bébé, elle constata que la tache de sang s'agrandissait. Il fallait absolument exercer une pression pour enrayer l'hémorragie.
Elle se plaça dos au véhicule, ignorant la pluie qui lui fouettait le visage pendant qu'elle introduisait son bras dans l'habitacle de la voiture.

Destins ReliésOù les histoires vivent. Découvrez maintenant