J'ouvre les paupières.
Ma tête tournait comme si j'étais dans un manège qui ne cessait de tourner encore et encore. Au dessus de moi, un plafond blanc, banal.
Où suis-je encore ?
Je bouge mes pieds difficilement. Une nausée me vient, je déglutis. Ma gorge était sèche. J'avais affreusement soif.- Mmm...
Un gémissement s'échappe de mes lèvres tandis que je me redresse. Je me trouvais dans un lit dont je ne me souvenais pas du tout comme je m'y suis retrouvée. Je découvre mon environnement à travers le vélux au dessus de ma tête laissant apparaître la pleine lune, offrant une faible lumière. Pourtant assez puissante pour que je puisse constater la petite chambre d'Antoine.
Soudainement, la couette bouge. Je sursaute. Antoine, dormait juste à côté de moi, torse nu uniquement vêtu d'un caleçon.
Était-ce de la torture de le voir comme ça près de moi ?
Mon cœur s'affole dès qu'il ouvre les yeux. Il était si beau que jamais je n'aurais voulu l'admettre devant lui.- Laura ?
Antoine se redresse d'un coup, près de moi. Il se retrouve à mes côtés, avec un air inquiet.
La couette de son lit me donnait bien chaud, et bien que son matelas soit d'une qualité douteuse, je me sentais bien ici.- Comment tu te sens ?
Je cligne des yeux. Je me sentais tellement mal physiquement, entre mon envie de vomir et mon amour pour Antoine que je venais de découvrir. C'est l'une des rares fois de ma vie où je ne savais pas quoi faire face à une situation.
- Tu m'as ramené chez toi, déclaré-je.
Je laisse mes yeux savourer la vue de son torse bien dessiné, de ses abdos saillants, de sa peau brune si douce que je voulais toucher. Je me mords la lèvre. Ses pensées prennent le dessus sur ma volonté de partir.
- Oui, désolé si ça te gêne. Tu t'es évanouie j'ai paniqué mais comme tu parlais dans ton sommeil, je savais que ça allait bien. Nous étions à deux pas de chez moi donc...je comprends si t'as envie de partir.
- Non, murmuré-je.
Antoine s'immobilise. Le mot s'est échappé de mes lèvres comme une évidence. Moi même je reste étonnée de ma vulnérabilité qui se dégageait de moi. J'avais seulement l'air d'une pauvre petite bête sans défense. Je ne voulais pas partir d'ici. Aussi ridicule que ça parait, la présence d'Antoine parvient à me faire me sentir mieux.
Je prends le temps de me recoiffer en ignorant mon ventre qui menaçait de recracher tout l'alcool que j'ai bu à la soirée.- Qu'est-ce-que je disais pendant mon sommeil ?
Antoine se met à sourire, les yeux brillants de malice. C'en est presque contagieux. Je n'ai qu'une envie, lui rendre sa bonne humeur.
- Tu disais que tu m'aimais.
Lorsque ses mots franchissent ses lèvres, je sens la honte me parcourir. Je n'aurais tout de même pas osé lui avouer mes sentiments, bourrée comme je l'étais !
- Quoi ?!
Il éclate de rire.
- Je blague ! Tu disais que tu avais mal à la tête.
Je relâche ma respiration d'un coup, puis décide de lui donner un coup dans l'épaule.
- Arrête ! J'ai eu peur !
- Pourquoi, tu aurais pu le dire ?
- Jamais de la vie.
Son rire devient soudainement très doux. Je ne sais plus quoi dire.
Ma tête me fait de plus en plus mal. Je retombe lourdement sur le matelas. Antoine s'appuie sur un bras à mes côtés pour m'observer. D'habitude je l'aurais remballé mais le sentir me dévisager ainsi me faisait plaisir. Son corps aussi près du mien réveille en moi un désir insoupçonné. J'ai envie de le toucher, de l'embrasser encore et encore jusqu'à combler toutes mes envies. Je le regarde aussi, non sans ressentir un tas d'émotions contradictoires à son égard.
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DESTINS Tome 4 - Espoir
Genç KurguLire les tomes précédents sur mon compte intitulés Destins tome 1, 2, et 3 Ceci est un tome 4 Un terrible incendie a emporté la vie de plusieurs personnes...Les filles sont bouleversées par cet événement. Seront-elles prêtes à se remettre du trauma...