Chapitre 16

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Me voilà enfin devant ce grand bâtiment. C'est ici que se passe l'exposition de photographie et c'est aussi là que doit se trouver Erica. Je n'ose pas réellement entrer, mais je le dois. Ça me fait étrange de me dire que je vais enfin la rencontrer. Et puis, que vais-je lui dire ? C'est la Erica d'il y a cinq ans que je connais, pas celle de maintenant. Elle doit sûrement avoir oubliée le garçon présent dans ses rêves ainsi que les lettres écrites pour son frère. Oui, je ne sais vraiment pas quoi lui dire mais Gabrielle m'a annoncée que « Je saurais quand je la verrais », seulement plus je sens ce moment arriver, plus je me demande si c'est une bonne idée. Je me demande à quoi ressemble en réalité Erica, comment est sa voix et pleins d'autres détails que je découvrirais en la rencontrant.

J'inspire profondément avant de m'avancer vers l'exposition de photographie quand une douce voix féminine s'exclame :

-Heu... Excusez moi !

Cette voix vient de derrière et ne m'est peut-être pas adressée pourtant je me tourne tout de même. Je découvre une femme me regardant les joues rouges. Je me sens rougir à mon tour pour je ne sais quelle raison. Je les détaille un peu plus, elle et sa beauté. Elle a de longs cheveux blonds donnant l'impression de cascader jusqu'à sa taille, ces derniers cachant légèrement ses beaux yeux bleus d'une clarté angélique. Son teint est d'une couleur perle, pure et uniforme hormis au niveau de ses joues aussi rosées que ses fines lèvres. Elle est grande, fine et montre une élégance particulière. Elle est habillé d'une robe bleu ciel s'arrêtant un peu au-dessus de ses genoux. Ses bras sont couverts d'un fin gilet blanc et elle porte des converses elles aussi blanches. Un sac en bandoulière blanc pend sur son épaule droite.

Et c'est quand elle se met à sourire d'un air gênée que je la reconnais. Ce serait vraiment elle, celle que je cherche depuis si longtemps, celle me paraissant inaccessible ?

Je demande d'un air incertain :

-Erica ?

Elle semble sursauter en m'entendant enfin parler et elle répond en coinçant une mèche de cheveux derrière son oreille décorée d'une petite perle :

-Oui, c'est bien moi.

Comme je suis bête, elle ne me connait pas, elle doit juste croire que je suis un fan de ses photographies et même si c'est le cas, elle est plus qu'une simple photographe à mes yeux. Mais, si elle m'a adressée la parole, c'est qu'elle se souvient du garçon dans ses rêves ?

Je sors d'en dessous de mon t-shirt le collier avec la colombe argenté qu'elle m'avait offerte en demandant :

-Erica VonDeval ?

-Oui... Comment as-tu... Souffle-t-elle d'un air étonnée.

-Pourrions-nous parler ensemble un moment ? Je connais un café pas mal près d'ici... Je demande les joues brûlantes.

-C'est d'accord.

Quand nous arrivons dans le café, nous nous asseyons à une table et regardons la carte du café en attendant le serveur, quand il arrive, ce dernier demande :

-Que prendrez vous ?

-Pour moi un flan et un café et... Je me tourne vers Erica en demandant : Un fraisier et un thé pour toi ?

-Oui, c'est ça... Dit-elle les joues rouges.

Je la regarde en souriant et elle semble se cacher derrière la carte du café. Quand le serveur lui prend des mains, elle semble d'ailleurs désemparée. C'est amusant, elle a beau avoir vingt ans, j'ai l'impression qu'elle est plus jeune que moi. Encore un peu comme une enfant.

Très cher frèreOù les histoires vivent. Découvrez maintenant