Chᥲριtrᥱ 8.

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"C'est tellement stupide !"

Pour une fois, j'ai dû être d'accord avec Naruto.

Après un mois de missions dérisoires de rang D, Naruto a finalement craqué et a supplié l'Hokage de nous donner une meilleure mission. L'Hokage avait cédé, et nous avons ainsi reçu une mission d'escorte pour un ivrogne jusqu'à sa maison, et de le protéger pendant qu'il terminait un pont.

La mission en elle-même n'était pas si mauvaise ; c'était le porc sexiste débile que nous devions garder qui posait problème. Dès le premier regard, il nous a tous ricanés et a commenté : "Allez-vous vraiment laisser une bande de morveux me protéger ? Ils ont l'air tellement stupides. Surtout la petite demoiselle maigrichonne."

Cet homme m'exaspérait. Je n'avais peut-être pas les niveaux de chakra de Naruto, ou l'instinct de combat de Sasuke, ou l'intelligence de Shikamaru, mais bon sang...

Dire que j'étais la plus mécontente aurait été un euphémisme. Le seul plaisir que j'ai pris cet après-midi-là a été le fait que Naruto et Sasuke semblaient tous deux prêts à tuer ce fou également. Naruto a dû être retenu par Kakashi plus d'une fois.

Ensuite, nous avons été renvoyés pour faire nos bagages et retrouver Kakashi et le vieil homme à la porte d'entrée. Nous sommes rentrés chez nous, avons fait nos valises et nous étions en route.

"Cochon sexiste", murmurai-je sous mon souffle, toujours irritée par l'insulte. Peut-être que je la prenais de façon si offensante à cause de ma sœur. Même si je détestais lui faire remarquer un défaut, c'était une véritable demoiselle en détresse. J'attendais avec impatience qu'un prince la sauve, à savoir un prince du nom de Sasuke, mais je ne lui en voulais pas pour autant. C'était ma sœur, avec un esprit tout simplement plus romantique que le mien. Ma maturité mentale était plus développée et plus pragmatique et avait donc dépassé depuis longtemps ces fantasmes stupides. Il était compréhensible qu'elle s'accroche encore à ses rêves d'enfant, car je ferais sans doute la même chose si j'étais elle.

Mais cela ne signifiait pas que je tolérerais de telles choses en moi.

"Finissons-en avec cette mission", déclara Sasuke. "Une fois que nous aurons terminé notre première mission de grade C, nous pourrons en faire plus. Ils ne peuvent pas tous être aussi mauvais."

"Ce salaud a raison", convenu Naruto, bien qu'avec un peu de réticence dans sa voix. "Finissons-en avec ça."

Nous étions tous les trois arrivés à la porte, Kakashi était déjà là avec Tazuna.

Je l'ai regardé d'un air renfrogné, en soufflant un peu.

Tazuna renifla. "Je n'arrive pas à croire qu'une bande de gosses me protège."

"Quelle importance ?" demanda Sasuke d'un air maigre, les yeux d'obsidienne brillants de froid.

Tazuna se hérisse et Kakashi ouvrit la paume de ses mains dans un geste de paix. "Maintenant. Partons, d'accord ?"

"Allez, petite sœur", dit Naruto, qui se détournait déjà en haleine et continuait sa route. "Dobe, c'est de l'autre côté", murmura Sasuke.

Sans même hésiter, Naruto se retourna et continua sa marche. Il fallait que je sourie à cela.

Nous avions parcouru un long chemin en silence, en parfaite synchronisation avec Tazuna au centre. Mon ressentiment envers Tazuna s'était transformé en une légère irritation et finalement, en apathie. Ma colère ayant disparu, je devais me concentrer sur mes pensées, en passant par tout ce qui me venait à l'esprit pour essayer de me divertir.

Près de notre destination, une chose étrange s'est produite.

Une forte impression de déjà-vu s'est emparée de moi. J'ai rapidement cligné des yeux en raison du fort sentiment de familiarité avec la situation. Avec désinvolture, mes yeux ont jeté un coup d'œil autour de moi, à la recherche de ce qui aurait pu déclencher une telle émotion.

The Butterfly EffectOù les histoires vivent. Découvrez maintenant